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Interview de Gauvain Sers

Publié le par Annie et Kristel

Pour inaugurer notre nouvelle rubrique "Interviews", nous avons eu le plaisir de nous entretenir avec Gauvain Sers à l'occasion de la promotion de son nouvel album "Les oubliés", dont nous vous avons récemment parlé. Dès le début, Gauvain Sers s'avère être comme nous l'imaginions, sympathique, chaleureux, ayant le don pour mettre à l'aise, d'où le tutoiement qui s'est tout naturellement imposé.

Tu viens de sortir ton deuxième album "Les Oubliés", plus intimiste et engagé que "Pourvu". Qu'est-ce qui t'as donné envie de te livrer davantage ?

Gauvain Sers : ​​​​​Cette manière d'aller plus loin, c'est vrai, de marquer une autre étape et de peaufiner certaines choses, était importante. J'avais envie de continuer à mélanger des sujets faits de chansons très personnelles où je me mets vraiment à nu, qui sont finalement celles pouvant toucher davantage les gens, car on y est le plus sincère possible, avec des chansons universelles, au regard porté sur les autres, le monde, tout ce qui se passe autour de moi. C'est ce mélange qui m'intéresse parce qu'il engendre des émotions différentes. J'espère qu'on peut sourire, avoir la larme à l'oeil, être indigné, en écoutant l'album, réussir à créer un panel de sentiments, qui permet ensuite, en concert, de passer par tous les états possibles. J'ai essayé de faire la suite logique du premier sans avoir l'impression de tourner en rond, parce qu'il y a des thèmes vraiment ancrés dans l'époque d'aujourd'hui, qui n'auraient pas pu être écrits dans "Pourvu", sans pour autant se perdre en faisant quelque chose de complètement opposé. J'aurais trouvé ça un peu bizarre. J'ai voulu aller plus loin. Forcément, j'ai un peu plus d'expérience maintenant, et c'est agréable de me connaître un peu mieux, de mieux connaître les musiciens, de travailler avec un nouveau réalisateur, avec Yarol Poupaud, Dominique Blanc-Francard. C'est vraiment la suite logique du premier, je crois, et j'en suis très content.

Ton univers est riche de nombreuses influences anglo-saxonnes, comme Bob Dylan ou Neil Young dont tu parles souvent. Aimerais-tu chanter un jour en anglais ?

Gauvain Sers : En fait, pas tellement, parce que j'aime bien écrire mes chansons de façon à pouvoir ensuite en travailler le texte, jouer avec la langue française, les mots, les expressions, ce qui ne serait pas le cas en anglais. Je me sentirais un peu dépourvu d'outils, finalement. Cela me dérangerait. Par contre, c'est vrai que la musique anglo-saxonne (Bob Dylan, Bruce Springsteen, Leonard Cohen, Simon and Garfunkel) est un genre que j'aime beaucoup écouter au quotidien pour la musicalité, les mélodies, sonorités, en particulier la guitare, mais aussi pour ses enregistrements particuliers avec un son intemporel. Nous avons un peu enregistré l'album comme ça, avec tous les musiciens dans le studio. On jouait ensemble en live comme si c'était un concert avec des prises de son dont on gardait la meilleure. Une manière de travailler qui me plaît, et qui est de plus en plus rare maintenant, à une époque où tout est technologique, sur ordinateur. Je trouvais ça important d'avoir un côté vraiment vivant dans l'album, et pas polissé, ce qui aurait été dommage.

"Les Oubliés", titre éponyme de l'album, fait référence à ceux dont on ne parle pas assez. Il est aussi marqué par ton combat pour sauver l'école primaire de Ponthoile, un très beau geste. As-tu eu peur que le message puisse déplaire ?

Gauvain Sers : A vrai dire, non, pas tant que ça, parce que je n'ai jamais peur que cela soit mal accueilli par le public. J'essaye toujours d'écrire de la manière la plus sincère possible. Évidemment, on ne peut pas plaire à tout le monde, comme avec des chansons plus sociales, engagées. Mais je trouve que ce n'est pas non plus le rôle d'un artiste. C'est important d'avoir ses convictions, d'en parler avec un regard d'artiste, justement, sans donner de leçon, sans essayer d'influencer quelqu'un, sans faire de politique ni de morale. Le but pour moi est vraiment de dépeindre quelque chose, d'avoir un regard extérieur tout en mettant de la poésie sur ce qui se passe. Et après, l'essentiel est de transmettre de l'émotion et surtout pas de convaincre quelqu'un, en particulier lorsque des sujets me touchent, comme la lettre de Jean-Luc Massalon qui m'a donné envie d'en faire une chanson ("Les Oubliés"), ainsi que les treize autres de l'album sur des sujets très variés. Je ne me pose pas de questions sur la réaction des gens, parce que si on se projette sur ce qui va arriver après, on devient fou, et j'ai peur que cela change ma façon d'écrire. Au moment où j'ai composé la chanson "Les Oubliés", j'ignorais qu'elle deviendrait le premier single dévoilé à tous. Je ne savais pas non plus que ce serait le titre de l'album. Quand j'écris une chanson, j'essaye juste de faire en sorte qu'elle soit jolie. Il faut vraiment séparer l'auteur-compositeur de l'interprète, du mec qui va défendre son album.

Ta collaboration avec Michel Bussi pour la bande-originale de son livre "J'ai dû rêver trop fort", qui a donné lieu à la chanson "Que restera-t-il de nous ?" est un concept inédit. Aimerais-tu te lancer dans l'écriture d'un roman, en sachant que tu es déjà auteur?

Gauvain Sers : Honnêtement, je pense que ça me plairait beaucoup parce que je suis assez admiratif et fasciné par les écrivains. Je me rends bien compte que l'écriture n'est absolument pas la même, le format complètement différent. Auteur de chansons et de romans, ça n'a strictement rien à voir. Dans mon cas, ça arrive comme ça, une étincelle en 2-3 jours qui peut être bouclée de A à Z, et pourquoi pas devenir une super chanson. Alors qu'un livre, c'est énormément de minutie, de travail préparatoire, d'abnégation, une rigueur d'écriture pendant des mois. Mais je pense qu'un jour je tenterai ma chance car j'aime écrire, ce qui est évidemment le plus important. Ensuite, il faut trouver la bonne manière de le faire, sa patte, et là, je partirais plutôt sur des nouvelles autour de la vie quotidienne, et non des romans comme ceux de Michel Bussi, plus souvent des thrillers avec de nombreux rebondissements. C'est un travail dingue, assez fou.

La scène dont la mythique salle de l'Olympia, les tournées, bientôt les deux Zenith (en 2020), que ressens-tu lorsque tu te retrouves face à ton public ?

Gauvain Sers : Déjà, je ressens beaucoup de bonheur de pouvoir faire ce métier, notamment pour la scène, le partage et les rencontres avec les gens. C'est comme ça qu'on s'est fait connaître. Par exemple, avec les premières parties de Renaud, t'es vraiment sur scène. Ce n'est pas comme si on avait participé à un télé-crochet ou une chanson matraquée à la radio, et tac, on se fait connaître du jour au lendemain. En réalité, c'est le contact avec le public qui est important pour moi. C'est cette facette de ce métier qui m'intéresse le plus, ce que je préfère, là où je me sens le mieux, en concert. Les préparer, que ce soit un vrai truc, un spectacle et pas juste un enchaînement de chansons, représente beaucoup de choses: pouvoir parler entre les titres, mettre un peu d'humour, c'est cela qui me plaît. Et une fois sur scène, ce n'est que du bonheur, parce que les personnes sont là pour profiter du moment, et le but, c'est d'être le plus généreux possible tous les soirs. Maintenant, c'est vrai qu'il y a deux Zenith programmés. C'est assez dingue. Si on m'avait dit ça il y a trois ans, je n'y aurais jamais cru. J'ai eu un parcours incroyable. Je tente de profiter de tous ces concerts, ces moments, car je sais qu'une carrière, c'est aussi des hauts et des bas. Là, ça fait plusieurs années que ce sont des hauts. Je travaille pour que cela continue, pour être le meilleur possible à chaque tournée. En plus, j'ai la chance d'avoir de supers musiciens, les mêmes techniciens et équipe qui seront là pour la deuxième. C'est dans la continuité, une seconde famille.

A propos de famille, la tienne est assez présente dans tes textes. Que pense-t-elle de ton parcours et de ton ascension ?

Gauvain Sers : C'est vrai, je me suis rendu compte que j'en parlais beaucoup. La famille est essentielle dans nos vies. Mes textes parlent de ce qui se passe dans le quotidien, et forcément, la famille y a une place importante. Quand à ce que la mienne pense de ma carrière, on l'évoque peu. Lorsqu'on se retrouve, j'ai tendance a vouloir parler d'autre chose que de ma musique, mes chansons. Mais elle est très contente, très fière aussi, je pense, de ce que je suis en train de vivre, parce qu'elle sait à quel point j'ai travaillé dur pour y arriver. Il y a quand même eu quelques années de galère, même si elles n'ont pas duré très longtemps. Ça ne tombe pas comme ça du jour au lendemain. A mon avis, ma famille est heureuse que je puisse vivre de ma passion. 

Comment as-tu fait pour ne pas te décourager alors que les débuts ne sont jamais faciles. Sentais-tu au fond de toi que tu allais réussir ou avais-tu des doutes ?

Gauvain Sers : J'y ai toujours cru, ça c'est sûr. Je pense que c'est un des facteurs nécessaires pour y arriver. Il faut dire que c'est un métier que beaucoup rêvent de faire. Si on n'est pas motivé à 3000%, et qu'on n'a pas cette volonté-là, c'est impossible de réussir. Après, c'est dans mon caractère, aussi. Quand je m'engage dans quelque chose, je le fais à fond. Et ça, c'est hyper, très, très, très important, même, au quotidien. Il ne faut jamais rien lâcher, et cela au delà de la musique. Quand je faisais du sport, c'était pareil. C'est en moi et cette volonté est un élément important dans la vie de tous les jours. 

Tu as également enregistré un titre émouvant "Y'a pas de retraite pour les artistes" avec la grande Anne Sylvestre. Est-ce qu'il y a d'autres artistes, justement, avec qui tu aimerais collaborer ?

Gauvain Sers : ​​​​​​Bien sûr. J'adore ça, en plus, les collaborations. Il y en a eu sur chaque album, et c'est à chaque fois un grand grand grand plaisir de pouvoir chanter avec un autre artiste. Là, en l'occurrence, Anne Sylvestre est vraiment quelqu'un que j'admire, qui a une carrière et une œuvre incroyables. Il y en a plein d'autres. Je pense à Alain Souchon, Hubert-Félix Thiéfaine, Jeanne Cherhal. Et d'autres que j'aime également beaucoup. Après, c'est souvent à la suite de rencontres que cela arrive. Je me laisse donc porter par elles. Et si l'occasion se présente, alors elle se présentera. C'est ce qui est chouette aussi dans ce milieu, le côté humain derrière les chansons. 

As-tu des projets, un troisième album en vue ?

Gauvain Sers : Pour l'instant, c'est surtout la tournée qu'on est en train de préparer. On a envie de passer un cap sur le côté live, avec un truc qui déchire. Pour le moment, il n'y a pas vraiment de troisième album. Le deuxième vient tout juste de sortir. C'est trop tôt pour se projeter sur un disque. Je continue aussi d'écrire des chansons au quotidien, parce que j'ai toujours des sujets dans mon carnet, sur mon ordinateur. L'écriture se travaille tous les jours, et j'essaye de ne pas oublier cette facette. Il y en aura forcément un troisième. Quand, je ne sais pas. Mais je vais prendre mon temps parce qu'il faut avoir des choses à dire. Je ne veux pas sortir un troisième album pour sortir un troisième album. J'ai vraiment envie de raconter plein de choses, et je veux prendre le temps de bien le faire. Ce n'est pas pour tout de suite, mais on continue de travailler. 

Un grand merci à Gauvain Sers pour sa gentillesse ainsi qu'à son équipe pour sa confiance.

Propos recueillis par AKS

 

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Livre "Des cornichons au chocolat" Stéphanie/Philippe Labro J.C. Lattès/Le livre de poche 1983/2007

Publié le par Annie et Kristel

Dans le rétro...

"Des cornichons au chocolat", péché mignon de Stéphanie, 13 ans, vous connaissez ? Ce livre, présenté comme un journal intime, publié en 1983 chez Jean-Claude Lattès, et supervisé par l'auteur Philippe Labro, a été un véritable best-seller. Mais saviez-vous qu'il s'agissait surtout d'une grande imposture littéraire, même si nous sommes ici loin de Romain Gary, alias Émile Ajar, avec son ouvrage "La vie devant soi", qui lui avait permis de se voir attribuer un 2ème prix Goncourt sous cette fausse identité ? Mais revenons à Stéphanie...

Nous avons lu "Des cornichons au chocolat" dans les années 90, bien après sa parution. Stéphanie, une jeune parisienne de 13 ans, y dépeint son quotidien, entre le collège qu'elle appelle "La ferme", ses parents peu présents, son chat Garfunkel, ses amies, ses tourments, mais surtout sa solitude et le mal-être qui caractérise l'adolescence. Sans oublier les cornichons au chocolat qu'elle adore dévorer, d'où le titre du livre. Il est très facile de s'identifier à cette héroïne attachante, sensible, son univers qui oscille entre humour et gravité, ainsi que ses mots, ses tournures de phrases volontairement maladroites afin de préserver la fraîcheur de l'ensemble. Un téléfilm adapté de l'ouvrage phénomène voit même le jour en 1991, réalisé par Magali Clément, avec notamment le regretté Alain Bashung et Elisabeth Wiener dans la distribution.

"Des cornichons au chocolat" est un livre que nous avons beaucoup aimé. Malgré tout, nous trouvions étrange l'implication de Philippe Labro dans le projet, l'anonymat jalousement gardé de Stéphanie ainsi que ses nombreuses fautes de vocabulaire, de syntaxe présentes dès les premières pages, comme pour prouver que Stéphanie était bien une adolescente de 13 ans. Sauf que...

En 2003, Philippe Labro révèle être le seul auteur de cet ouvrage, expliquant que Stéphanie n'avait jamais existé en dehors de sa plume. Il s'est d'ailleurs excusé auprès des nombreuses lectrices qui s'étaient senties proches de l'héroïne, et qui, entre-temps, étaient devenues des femmes, avec de nombreuses interrogations autour de l'identité véritable de l'auteure. Elles se sont senties trahies. Cela a été également notre cas, et il nous a fallu du temps pour accepter cette nouvelle en tant que lectrices. Nous avons finalement pardonné et acheté la réédition de 2007 publiée sous le nom de Philippe Labro, et dans laquelle il explique ce choix, par crainte de manquer de crédibilité au début de sa carrière et "amusement d'avancer masqué, pour parler comme Cocteau". Mais Philippe Labro a ensuite compris, bien après "Des bateaux dans la nuit", paru chez Gallimard, que Stéphanie était en fait la petite sœur de "Manuella" et Clara de "Franz et Clara", respectivement publiés en 1999 et 2006, s'inscrivant ainsi dans une trilogie féminine.

Reste un livre au charme toujours intact, qu'il soit signé Stéphanie ou Philippe Labro...

"Des cornichons au chocolat" de Philippe Labro, paru aux Editions Jean-Claude Lattès, Le livre de Poche pour la présente édition, 2007

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Clip "A quoi tu joues ?" de Vilain Cœur 2018/2019

Publié le par Annie et Kristel

Zoom sur Vilain Cœur...

Une fois n'est pas coutume, nous avons fait la connaissance de Vilain Cœur grâce à la chaîne NRJ Hits et sa section "French" réservée à celles et ceux qui se lèvent tôt, très tôt même.

Cris et Sofi, les deux musiciens composant Vilain Cœur, nous ont surprises avec "A quoi tu joues ?", un clip original que vous pourrez retrouver à la fin de cette chronique, au son orienté électro-pop tendance 80's, ce qui n'a pas été pour nous déplaire, bien au contraire. Mais l'étonnement est également venu de cette performance visuelle mettant en scène un couple de personnes, certes âgées, mais ayant la pêche, une énergie communicative. Ce duo maquillé n'était autre que Vilain Cœur, décidément très malicieux.

Cris et Sofi, artistes lyonnais, sont aujourd'hui de retour avec "A la fin" tourné au Mexique, lors du Dia de Muertos. Une fête si particulière où se côtoient mystère et spiritisme. Un cadre idéal pour illustrer une chanson empreinte d'émotion, 2ème extrait du EP de 5 titres sobrement intitulé "Vilain Cœur", produit par Paul Reeve (Muse) et mixé par Ian Caple (Alain Bashung, Cocoon, Tricky).

Pour info, sachez que Vilain Cœur est actuellement en tournée, y compris dans des festivals. Le calendrier prévisionnel publié avec l'aimable autorisation de Vilain Cœur est disponible ci-dessous, sous réserve d'autres dates en cours de confirmation.

 

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Clip "Passager, passagère" des Mauvaises Langues 2019

Publié le par Annie et Kristel

Coup de cœur musical...

Les Mauvaises Langues est un groupe Lillois pour lequel nous avons eu un coup de cœur à l'occasion de la sortie de leur nouvel album "Pourquoi, comment ?" et du 1er extrait clippé "Passager, passagère" (que vous pourrez visionner à la fin de cette chronique) au ton frais, nous faisant voyager dans un univers poétique, nostalgique, joyeux tout en restant réaliste. Les Mauvaises Langues ne sont pas des débutants, loin de là, avec un parcours musical, scénique, riche, que nous vous invitons à découvrir avec leurs propres mots, une innovation déjà présente dans notre dernière chronique. N'hésitez pas à faire leur connaissance, vous ne le regretterez pas.

Merci aux Mauvaises Langues et en particulier à Hervé Poinas pour leur confiance.

 

 

 

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Clip "5 dernières minutes" de Demago 2018/2019

Publié le par Annie et Kristel

Attention talent !!!

Aujourd'hui, nous avons eu envie de vous faire découvrir, si vous ne le connaissez pas déjà, le groupe Demago et son clip "5 dernières minutes", que vous pourrez retrouver à la fin de cette chronique.

Demago fait partie de ces musiciens, qui, grâce à leurs sonorités, parviennent à transmettre toute une palette d'émotions, d'énergie, avec des textes forts, percutants, incitant à s'interroger sur le monde qui nous entoure. De la poésie urbaine, comme nous l'aimons, avec une pointe d'ironie, d'impertinence, agrémentée d'un son punchy, pour dédramatiser et essayer de relativiser des sujets graves. C'est là tout le talent de Demago, qui ne peut vous laisser indifférents.

A noter que "Cinq dernières minutes" est l'un des extraits du EP de Demago "Au cœur de l'atome" comportant 5 titres, disponible en version digitale sur toutes les plateformes de téléchargement et en CD sur demande auprès du groupe.

En attendant la sortie prochaine d'un nouvel album et, nous l'espérons, de futurs concerts parisiens, l'aventure Demago continue sous d'excellents auspices avec l'avis de la rédaction du JT de France 2 (en date du dimanche 10 mars 2019) présenté par Thomas Sotto qui a choisi "Au coeur de l'atome" en coup de cœur : "enfin le nouvel album de Demago, hyper réussi et original". A voir également deux visuels biographiques publiés avec l'aimable autorisation de Demago.

 

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Clip "J'suis pas rentré" de Grand Corps Malade 2019

Publié le par Annie et Kristel

Après "Sur la lune", dont nous vous avions parlé précédemment, Grand Corps Malade nous dévoile un nouvel extrait de son album "Plan B Deluxe", le clip du son phare "J'suis pas rentré", qui clôture la plupart de ses concerts.

Dans cet opus, Grand Corps Malade y aborde des thèmes qui lui sont chers, entre vie personnelle et actualité. Bien que le slam soit toujours présent, le chant s'installe progressivement. Preuve en est avec "J'suis pas rentré" (dont vous pourrez découvrir la vidéo à la fin de cette chronique), où il s'adresse directement à sa mère, mêlant sincérité et émotion. En outre, le clip permet de capter des moments forts et intimes de la tournée de Grand Corps Malade en compagnie de ses musiciens, dans une ambiance conviviale, qui donne envie de faire partie de leur équipe, à la façon d'une belle et grande famille.

"Plan B Deluxe", certifié disque de platine en avril 2019, est le 6ème album de Grand Corps Malade, qui poursuit actuellement une tournée à succès dans toute la France, sans oublier Paris et sa magnifique, emblématique salle de l'Olympia, les 10, 11, 12 octobre 2019.

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Album Labrinth, Sia, Diplo Present... LSD Columbia 2019

Publié le par Annie et Kristel

Enfin... Après une sortie repoussée, c'est avec impatience et plaisir que nous avons écouté le premier album de LSD intitulé "Labrinth, Sia, Diplo Present... LSD" dont nous vous proposons la chronique aujourd'hui.

Composé de 10 titres dont les singles aux superbes clips (déjà présentés sur ce blog) "Audio", "Thunderclouds" et "No New Friends", l'album est surprenant et pas aussi psychédélique que la pochette le laisserait penser. Il débute par "Welcome To The Wonderful World Of", une introduction présentant les trois artistes à l'origine de ce concept sous forme d'improvisation.

Les textes sont empreints de poésie, à l'image de "Angel In Your Eyes", "Mountains" et "Heaven Can Wait". La fin approche avec le bien-nommé "It's Time", avant de se conclure avec notre gros coup de cœur de cet opus, "Genius" (à ne pas confondre avec le site internet du même nom expliquant les lyrics des sons rap, R'n'B, pop), qui se présente en 2 versions : la première, un titre conçu de façon vintage, et la deuxième avec la participation ainsi que le remix du toujours très en forme-rappeur-qu'on aime-Lil Wayne, qui apporte sa touche particulière, plus urbaine. Vous pourrez d'ailleurs vous faire votre propre opinion avec le clip "Genius", disponible à la fin de cet article, entièrement animé, où l'on reconnaîtra les alter-egos des musiciens, particularité de l'univers LSD.

En conclusion, un très bon album, bien trop court, au style inclassable, pop sans l'être vraiment, qui mélange les styles de Labrinth, Sia et Diplo, tous les trois très investis dans les différentes étapes de processus de création, chacun se complétant en y apposant son savoir-faire pour nous concocter une couleur musicale inédite.

Album "Labrinth, Sia, Diplo... Present LSD" Columbia 2019

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Album inédit de Marvin Gaye "You're The Man" Motown 2019

Publié le par Annie et Kristel

C'est avec étonnement et émotion que nous avons appris la sortie de cet album posthume du regretté Marvin Gaye intitulé "You're The Man", un inédit comportant 17 titres. Il aurait dû succéder à "What's Going On", devenu culte dans sa discographie, paru en 1971, mais le destin en a décidé autrement. Jamais édité en l'état auparavant, les chansons étant réparties sur différentes compilations, l'opus a finalement pu voir le jour. Retour sur sa genèse...

Marvin Gaye avait enregistré les morceaux de "You're The Man" durant une période faste de sa carrière, entre l'inspiré et engagé "What's Going On" (1971), "Trouble Man" (1972), et le sensuel métaphysique "Let's Get It On" (1973).

On retrouve dans "You're The Man" le titre "My Last Chance", que le producteur SalaAm ReMi", connu pour avoir travaillé avec Nas, les Fugees et Amy Winehouse, a remixée pour l'occasion (tout comme "Symphony" et "I'd Give My Life For You"), version que vous pourrez découvrir à la fin de cette chronique. Pour info, "My Last Chance" est apparu sur l'album "Renaissance" des Miracles en 1973 sous un autre nom "I Love You Secretly". Il contient également le méconnu "I Want To Come Home For Christmas", une chanson de fin d'année où Marvin Gaye se glisse dans la peau d'un prisonnier durant la guerre du Vietnam.

A cette époque, Marvin Gaye traversait une période difficile, une douloureuse remise en question suite au succès de son concept album engagé "What's Going On" avec pas moins de 3 tubes au sommet des charts. Il était en conflit avec son beau-frère, le redoutable boss de la Motown Berry Gordy, qui souhaitait le diriger dans tous ses choix artistiques vers une voie plus commerciale, tendance pop R&B, moins intimiste.

Après l'échec de "You're The Man", premier single test, Marvin Gaye décida de ne pas sortir cet album, selon Motown. Depuis sa disparition tragique en 1982, les différentes chansons composant cet opus sont parues de façon anarchique sur de nombreuses compilations. Mais aujourd'hui, justice est faite grâce à l'arrivée dans les bacs de "You're The Man" en format CD et vinyle.

L'empreinte d'un Grand, qui, au delà des décennies, arrive toujours à nous charmer, nous envoûter avec sa voix irremplaçable. Un véritable bonheur d'avoir le privilège d'écouter ces pépites...

Album inédit de Marvin Gaye "You're The Man" 17 titres Motown 2019

 

Album inédit de Marvin Gaye "You're The Man" Motown 2019
Album inédit de Marvin Gaye "You're The Man" Motown 2019

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Clip "Mambo" de Mazy 2019

Publié le par Annie et Kristel

Attention talent !!!

Cela faisait longtemps que nous n'avions pas présenté nos coups de cœur musicaux dans cette rubrique. Aujourd'hui, nous souhaitions vous parler de la talentueuse auteure-compositrice-interprète Mazy, de son vrai nom Julie Mazi, qui revient avec son nouveau single "Mambo".

Révélée par la célèbre émission "Nouvelle Star" (saison 6) de M6 en 2007 dont le gagnant était Julien Doré, Mazy est animée par la passion de la musique qui lui a permis d'apprendre le piano et la guitare par elle-même, un avantage indéniable pour exprimer sa créativité. Indépendante, discrète, déterminée comme toute jeune femme moderne évoluant aisément dans son époque, sa carrière est riche de nombreux titres, alternant force et vulnérabilité. C'est ce que nous apprécions chez Mazy, sa sensibilité et son implication.

"Oulala", son précédent titre, évoquait les sentiments contradictoires mêlant peur et espoir d'aimer, d'être aimé. En outre, cette chanson a permis à Mazy de participer à la pré-sélection de "Destination Eurovision" sur France 2 jusqu'à la 1ère demi-finale. Même si elle n'est pas allée jusqu'au bout de cette aventure, Mazy a su prouver qu'elle avait les arguments nécessaires pour devenir une Grande.

"Mambo", son nouveau son, dont vous pourrez découvrir le clip à la fin de notre chronique, est à l'opposé de "Oulala". Une histoire d'amour achevée mais paradoxalement pas complètement terminée, puisque les sentiments sont encore présents, comme une flamme qui refuse de s'éteindre. Évoluant dans un univers semblable à un patchwork de culture pop mâtiné de dessins animés, films cultes, le clip est ingénieux, amusant, touchant. Malgré une certaine mélancolie, on sent chez Mazy une farouche volonté de s'en sortir, de ne garder que le meilleur, pour la musique. Et c'est ce que nous lui souhaitons car elle le mérite amplement, en attendant avec impatience la sortie de son EP de 5 titres...

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Livre "Cinq minutes: et si elles faisaient la différence?" de Pascale Marie Quiviger 2018

Publié le par Annie et Kristel

Merci à Pascale Marie Quiviger pour le SP...

Cinq minutes, et si elles faisaient la différence ? 

C'est la question que se pose l'auteure Pascale Marie Quiviger, dont nous connaissons et apprécions les autres œuvres, en particulier "La Malédiction Cathare", qui a remporté le 1er prix du roman de Flayosc. Le thème choisi pour ce recueil de nouvelles, toutes aussi différentes que complémentaires, est relatif à ces fameuses, décisives, déterminantes cinq minutes, au temps, un fil rouge autour de nos choix, nos interrogations, nos priorités. Les points de vue sont aussi bien féminins que masculins, la tristesse et la joie se côtoient, et nous reconnaissons le style de l'auteure, lucide, sincère, réaliste. Des instants de vie qui nous permettent de réfléchir et de comprendre ce que nous sommes et ce que nous souhaitons être. L'implacable sablier du temps, que l'on retrouve sur la couverture de l'ouvrage, est également présent dans chaque situation : lors de rencontres avec un sans-abri, un mariage vu à travers les yeux des deux futurs époux, une situation professionnelle tendue, une relation père-fils, un match de football, et tant d'autres sujets.

Difficile de choisir notre nouvelle préférée, chacune faisant partie intégrante d'un puzzle, le puzzle de l'existence, la nôtre, la vôtre. Ce recueil émouvant, bouleversant, parlera à tous. N'hésitez pas à le découvrir grâce au lien suivant :

https://www.amazon.fr/CINQ-MINUTES-elles-faisaient-différence/dp/198097666X

Livre "Cinq minutes : et si elles faisaient la différence ?" de Pascale Marie Quiviger 2018

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