Joyeux Halloween en compagnie d'Imagine Dragons avec "Natural", un clip tout à fait de circonstance... 👻👻🎃🎃
Depuis l'apparition du COVID en 2020, le monde a connu de nombreux bouleversements : les différents conflits, l'inflation, les catastrophes naturelles de plus en plus nombreuses qui démontrent que le réchauffement climatique est hélas bien présent, comme nous l'évoquions dans l'une de nos précédentes chroniques consacrée au titre de Moby et Nicola Sirkis, "This Is Not Our World" (Ce n'est pas notre monde). Autant de raisons qui pourraient, à priori, ne pas donner envie de fêter Halloween, un événement aux accents particuliers, plébiscitée aux Etats-Unis et longtemps controversée en France. Elle n'a réussi à s'y imposer que récemment auprès des enfants, notamment. Pourtant, au delà du marketing, c'est aussi une façon plus ludique d'aborder un sujet grave : la disparition des êtres chers. Sans oublier cette thématique, se déguiser et s'amuser permet aussi d'exorciser la douleur. C'est la raison pour laquelle nous avons choisi, pour la première fois sur le blog, de célébrer Halloween à notre façon, forcément en musique, avec le clip "Natural" du groupe Imagine Dragons (dont nous vous parlons régulièrement ici), certes de 2018, mais qui en représente parfaitement l'esprit visuel à défaut de son histoire.
Alors qu'Imagine Dragons vient de mettre en ligne le clip de "Children Of The Sky" (A Starfield Song) pour le jeu vidéo Starfield, un petit retour en arrière s'impose. En 2018, en pleine tournée mondiale ("Evolve World Tour"), le groupe emmené par Dan Reynolds surprend son public en dévoilant "Natural", un titre totalement inédit qui fait suite à la diffusion du documentaire "Believer" avec le leader sur le rapport entre la communauté LGBT et l'église mormone. Interrogé au sujet de ce nouveau morceau, Dan Reynolds déclare : "Vivre dans un monde impitoyable peut faire ressurgir la part sombre en chacun de nous, mais aussi le meilleur. Ce serait vous mentir que de dire que je ne suis pas devenu sceptique sur certaines choses ces dernières années. Mais je pense qu'on doit surtout apprendre à s'aimer sans se préoccuper du regard des autres. "Natural" évoque le fait d'être capable de se lever contre l'adversité." Pour info, il s'agit du deuxième single post-"Evolve" du groupe après la collaboration avec Kygo sur "Born To Be Yours".
"Natural" reste dans la lignée musicale de la formation avec un refrain puissant et fédérateur, taillé pour le live, accompagné d'un visuel spatial en guise de pochette, un thème qui leur est cher. Assez différent, le clip met en scène Imagine Dragons endosser le rôle d'hôtes d'une maison hantée au style victorien très inquiétante : poupées effrayantes, piano autonome, toiles d'araignée et atmosphère lugubre sont au programme. Dan Reynolds joue d'ailleurs les revenants (son trou dans le cœur en atteste) qui enterre une personne vivante.
A noter que la chanson "Natural" a été choisie par l'ESPN comme hymne 2018 concernant la saison de football américain universitaire, la deuxième fois pour la formation après "Roots" en 2015, "car elle incarne l'énergie, l'esprit et l'épopée tragique de chaque équipe durant les College Football Playoff" selon Emeka Ofodile, le vice-président du marketing sports d'ESPN. "Natural" a également fait partie de la bande-son du jeu vidéo "NHL 19" d'EA Sports.
Halloween est la fête où tout est permis. Alors, n'hésitez plus et succombez au charme de "Natural", un titre au clip certes sulfureux mais envoûtant...
Listen to Mercury - Act 1: https://ImagineDragons.lnk.to/Mercury Listen to Origins, ft. Natural, Zero, Machine and Bad Liar: http://smarturl.it/OriginsID Shop Imagine Dragons: ...
Rendez-vous le jeudi 19 octobre 2023 de 14h00 à 19h00 pour assister au colloque "Les Beatles et la France" qui aura lieu à la BnF de Paris. N'hésitez pas, cet événement est gratuit.
Le 16 octobre 1963, le premier 45 Tours français des Beatles, "From me to you / Please please me", faisait son entrée dans les collections de la Bibliothèque nationale via le dépôt légal. 60 ans plus tard, la BnF rend hommage à l'une des formations musicales les plus populaires et les plus influentes du XXe siècle, en explorant les rapports des Beatles avec la France.
14h - 14h10 : Introduction par Emmanuel Aziza, directeur du département Son Vidéo Multimédia
14h10 - 15h15 : La discographie française des Beatles (1962-1970) par les intervenants suivants : Jean-Claude Hocquet (co-auteur avec Eric Krasker du livre "La France et les Beatles : Volume 1, La discographie originale 1962-1970" Séguier éditions, 2005) et Jean-Rodolphe Zanzotto de la BnF
15h15 - 15h30 : Pause
15h30 -16h20 : Mes souvenirs des Beatles par le modérateur Patrick Renassia (disquaire et spécialiste du rock'n'roll 1950-1960) et les intervenants suivants : Eric Krasker, le journaliste Jacques Barsamian, Brigitte Leclercq (témoin de la couturière du concert des Beatles à Versailles le 15 janvier 1964) et le musicien Rudy Serairi qui côtoya les Beatles pendant les concerts de l'Olympia de janvier/février 1964.
16h20 - 18h : Reprises, influences et témoignages avec le modérateur Fabrice Menneteau (BnF) et les intervenants suivants : Alain Dumont (membre du groupe de rock les Lionceaux qui a repris de nombreux titres des Beatles en français dans les années 1960), l'auteur-compositeur-interprète Richard Gotainer, Valentine del Moral (auteure de l'ouvrage "Et les Beatles montèrent au ciel" aux éditions Le mot et le reste, 2019) et le photographe Jean-Marie Périer.
18h - 18h20 : Clôture musicale avec l'auteur-compositeur-interprète de folk-rock Elliott Murphy et le guitariste Olivier Durand (photo ci-dessus)
18h30 : Séance de dédicace d'Alain Dumont, Elliott Murphy et Valentine del Moral
Informations pratiques : Cet événement gratuit aura lieu à la BnF François Mitterand - Petit auditorium, quai François Mauriac Paris 13e Entrée Est face à la rue Emile Durkheim le jeudi 19 octobre 2023 de 14h à 19h. La réservation est conseillée. Il est recommandé de se présenter en avance (jusqu'à 20 minutes avant la manifestation). Voici le lien : https://bnf.tickeasy.com/fr-FR/produit?Famille=2325579461230400095
Protégeons la planète bleue, si belle et si fragile...
Voici le message écologique délivré par le titre clippé "This Is Not Our World" (Ce n'est pas notre monde) de Moby (co-auteur du récent hit de Mylène Farmer "Rallumer les étoiles") en collaboration avec Nicola Sirkis, le leader d'Indochine (dont la captation de la tournée "Central Tour" est désormais disponible sous divers supports). Bien que cette chanson passée inaperçue date de septembre 2022, nous avons pensé qu'elle était toujours, hélas, d'actualité au regard du dérèglement climatique et ses tragiques conséquences qui prennent de l'ampleur (pollution, surconsommation, incendies ou encore tremblements de terre à l'image de celui qui vient de toucher le peuple du Maroc à qui nous pensons).
Moby et Nicola Sirkis unissent leurs voix sur le titre "This Is Not Our World" (Ce n'est pas notre monde). Une chanson initialement écrite et composée par Moby sur laquelle est venu le rejoindre le leader du groupe Indochine, convaincu dès la première écoute par la puissance et le message de "This Is Not Our World". Il en propose alors une version en partie réécrite en français, érigeant ainsi ensemble un hymne international. Entre cri du cœur et appel à la prise de conscience collective, les deux artistes nous alertent sur l'état critique du monde dans lequel nous vivons.
"A combien de temps encore / Ce n'est pas notre monde / On pourrait attendre encore / Ce n'est pas notre monde." Dès le refrain, petit bijou de pop addictive et électronique, qui scelle le premier feat entre Nicola Sirkis et Moby, on sait d'emblée qu'on est en présence d'un titre phare, emblématique, de ceux qui conjuguent yin et yang, élan choral et engagement moral.
A noter que Moby et Nicola Sirkis ont choisi de tourner une partie de leur clip dans les rues d'Issy-les-Moulineaux, qui met également en scène des rassemblements de manifestants défilant avec des pancartes aux slogans évocateurs, semblables aux marches pour le climat, au pied des bâtiments du quartier des Bords-de-Seine.
"This Is Not Our World" (Ce n'est pas notre monde), un témoignage de notre époque pour sensibiliser, alerter et agir tant que cela est encore possible...
"This Is Not Our World" (Ce n'est pas notre monde) by Moby featuring Nicola Sirkis, from the band Indochine, is available now: https://mobymusic.lnk.to/TINOW For info on Moby music, merch, tour ...
Présentation : Ben Mazué : Pour la quatrième de couverture, je propose qu'on écrive quelque chose de drôle, tant pis si c'est pas très clair sur le contenu du livre.
Grand Corps Malade : Drôle, moi je suis toujours d'accord.
Ben Mazué : Je pensais à ça : "Il y a deux ans, Grand Corps Malade s'apprêtait à partir vivre à Montréal. Ben Mazué lui proposa alors de se lancer dans une correspondance, comme un journal à deux, pour garder le lien. Le projet de voyage a finalement été annulé, mais pas celui de la correspondance. Tous les lundis, pendant des mois, ils se sont écrit. A une époque mouvementée pour des artistes en tournée, un échange drôle et sincère, à la fois intime et universel."
Grand Corps Malade : C'est absolument pas drôle.
Terminer un livre donne toujours l'impression de quitter un ami, en l'occurrence avec celui-ci deux amis, Grand Corps Malade et Ben Mazué, qui nous proposent de partager au fil de leurs échanges, leurs ressentis, émotions durant une période trouble que nous avons tous connu, la pandémie de COVID-19, créant ainsi avec le lecteur un sentiment de proximité. Les deux musiciens, liés par une amitié de longue date, reviennent sur ces incertitudes, l'impossibilité de se produire en concert, que Grand Corps Malade avait déjà évoqué dans sa chanson sortie durant l'un des confinements, "Pas Essentiel" (partagée sur notre blog), où il y dénonçait les mesures drastiques concernant les artistes et leurs difficultés à s'exprimer devant leur public. A cela s'ajoute le questionnement sur l'avenir, le leur et celui de leurs enfants (ils sont chacun papas de deux garçons), sans oublier la guerre en Ukraine, qui laisse planer l'ombre d'un conflit mondial. Rien de bien réjouissant à priori, pourtant, Grand Corps Malade et Ben Mazué ne se laissent pas abattre, nous faisant sourire, même rire face à certaines situations. Grand Corps Malade fait partie des personnalités que nous apprécions pour sa sincérité, son engagement contre les injustices, et dont nous chroniquons régulièrement l'actualité. Quand à Ben Mazué, nous l'avons découvert il y a quelques années lors de sa prestation dans le centre culturel de notre ville, Saint Gratien, qui y propose ponctuellement une sélection artistique riche et pertinente.
"Les Correspondants" leur permet aussi d'évoquer avec autodérision l'importance des réseaux sociaux dans notre société, la nécessité d'y être présent, et dans ce cas précis, pouvoir communiquer avec leurs fans. Lettre après lettre, ils se dévoilent un peu plus tout en restant pudiques, Grand Corps Malade abordant après "Patients" son grave accident ayant bouleversé sa vie, son amour du basket, ses débuts de slameur, tandis que Ben Mazué, médecin de formation, blessé par son récent divorce, féru de musique et de cinéma, est revenu en force grâce à son nouvel opus "Paradis". Ecrit en parallèle de leur album "Éphémère" avec Gaël Faye, ce dernier n'est jamais très loin puisqu'il signe la préface de cet excellent livre, preuve que les lettres ont encore de beaux jours devant elles.
Avec "Les Correspondants", Grand Corps Malade et Ben Mazué nous font partager un peu de leur quotidien sans oublier la grande passion de leur vie : la musique sublimée par la scène. A lire sans modération...
Livre "Les Correspondants" de Grand Corps Malade & Ben Mazué Editions JC Lattès 2022
Présentation : Comme son nom l'indique,"Elvis" raconte la trajectoire d'Elvis Presley (Austin Butler) à travers le prisme de ses rapports complexes avec son mystérieux manager, le colonel Tom Parker (Tom Hanks). Adoptant le point de vue de ce dernier, le film explore ainsi la relation tourmentée entre les deux hommes durant une vingtaine d'années, de l'ascension fulgurante d'Elvis à son statut de star planétaire, tandis que l'Amérique est traversée par des bouleversements socio-culturels majeurs. Dans son parcours hors du commun, une femme y tient une place prépondérante : Priscilla Presley (Olivia DeJonge).
De Kurt Russell à Jonathan Rhys Meyers en passant par Bruce Campbell qui campait un Elvis plus âgé dans un monde parallèle, nombreuses sont les fictions à avoir retracé le destin exceptionnel de la légende Elvis Presley. Mais peu ont accordé une place aussi importante au Colonel Parker, personnage de l'ombre et pourtant si (trop) présent dans sa carrière. En effet, celui-ci lui a permis de devenir une star pour le sortir de son existence modeste, laissant éclater son talent, au risque de l'obliger ensuite à accepter des projets qui ne lui correspondaient pas, la période Las Vegas telle une prison dorée en étant un parfait exemple ou l'expérience d'Elvis au cinéma. En effet, l'argent était la principale motivation chez Parker, qui a été le premier à déceler le potentiel financier généré par la musique d'Elvis, et donc le merchandising.
En outre, le Colonel l'a également empêché de se produire à l'étranger, sauf dans le cadre de son service militaire en Allemagne (là où il rencontrera Priscilla, sa future épouse et maman de leur fille, la regrettée Lisa Marie, récemment disparue) et une fois en France pour un concert aussi improvisé que secret. Ce biopic développe une thématique que peu de personnes connaissaient, à l'exception des fans, nous permettant de comprendre comment Elvis en est arrivé là jusqu'à sa disparition prématurée à l'âge de 42 ans, certainement causée par des excès médicamenteux, alimentaires, sans oublier l'épuisement. Car oui, le Colonel Parker le poussait à travailler toujours plus, programmant trois shows par jour. Un rythme infernal mais toujours honoré par le King.
Comme le dit si bien Priscilla Presley : "Ce film parle des rapports entre Elvis et le Colonel Parker. Il s'agit d'un scénario formidable, brillamment mis en scène comme seul Baz Luhrmann pouvait le faire, avec son style singulier et inventif. C'est un cinéaste qui s'est investi corps et âme dans ce projet. Austin Butler est extraordinaire. Tom Hanks est devenu le Colonel Parker." Effectivement, Baz Luhrmann ("Moulin Rouge", "Gatsby le Magnifique" "Romeo+Juliette"), ici scénariste, réalisateur et producteur du biopic, s'est très investi, tout comme son épouse qui s'est chargée des costumes et de la co-production, avec pour résultat la flamboyance, la démesure caractéristiques de leurs précédentes mises en scène au service du mythe Presley, ainsi qu'un soin particulier apporté aux décors, la reconstitution de certains lieux emblématiques.
Baz Luhrmann explique de son côté : "Si ce film s'intitule "Elvis", il s'agit tout autant de l'histoire du Colonel Tom Parker qui est en est le narrateur, bien qu'il ne soit pas toujours très fiable. C'est notre porte d'entrée dans l'univers d'Elvis Presley. Tom Parker n'a jamais été colonel ni ne s'est appelé Tom ou Parker, mais il a été un personnage fascinant malgré tout. C'était un bonimenteur qui s'est attelé à dénicher un artiste susceptible d'ensorceler le public. Âgé de 19 ans, Elvis Presley avait vécu quelques années dans l'un des rares logements pour blancs d'un quartier noir de Tupelo, dans le Mississippi. C'est là que, avec quelques amis du coin, il s'est imprégné de la musique des bars équipés de jukebox et des rassemblements pentecôtistes. En grandissant, il a insufflé ses sources d'inspiration à sa passion pour la musique. Parker n'avait pas du tout l'oreille musicale mais il a été totalement sidéré par l'effet que produisait Elvis sur les jeunes spectateurs (et surtout spectatrices, ndlr). Il recherchait toujours ce qu'il y avait de plus extraordinaire, l'artiste qui allait lui rapporter le plus d'argent, qui avait le costume le plus extravagant, qui enthousiasmait le public et qui avait un petit truc en plus... Un truc exceptionnel, comme Elvis."
Elvis Presley, un jeune homme parti de rien, très proche de sa famille et surtout de sa maman, qu'il a voulu protéger et mettre à l'abri du besoin, hanté par la disparition de son frère jumeau. Une personnalité complexe, torturée mais également habitée par la musique, avec des influences blues, soul ancrées dans son propre répertoire (Arthur "Big Boy" Crudup, pour ne citer que lui). Ce n'est pas pour rien que des icônes comme B.B. King ou Little Richard (également disparues) ont fait partie de son entourage, et apparaissent ainsi dans le biopic, fruit de recherches approfondies.
Il faut dire qu'Elvis a toujours eu un charisme, un magnétisme et une sensualité presque animale qui séduisait le public aussi bien féminin que masculin avec son fameux déhanché, révolutionnaire et inédit pour l'époque, faisant scandale, provoquant à ses débuts hystérie, censure, interdiction de se produire dans certaines salles. Il est entré au panthéon des étoiles de la musique avec des chansons devenues des classiques grâce à cette voix qui n'appartenait qu'à lui, inimitable, devenant ainsi une source d'inspiration mais aussi La référence de nombreuses générations. Son style et ses goûts excentriques, baroques aussi bien vestimentaires que pour ses lieux d'habitation, à l'image de Graceland, ont davantage forgé la légende, qui ne pouvait que toucher Baz Luhrmann, dont l'univers possède quelques points communs.
L'enjeu était de taille pour incarner Elvis Presley. C'est pour cette raison que les auteurs ont mené des recherches poussées avant de découvrir Austin Butler, acteur à la carrière précoce, apparu dans l'éphémère et excellente série de fantasy "Les chroniques de Shannara". Baz Luhrmann savait qu'il ne pourrait pas faire le film si le casting n'était pas d'une justesse absolue, d'où la quête d'un interprète capable de restituer la gestuelle naturelle et les qualités vocales si singulières d'Elvis, incomparable et vulnérable.
Le réalisateur avait déjà remarqué Austin Butler à Broadway dans "Le marchand de glace est passé" aux côtes de Denzel Washington, qui l'a ensuite recommandé auprès de Baz Luhrmann en argumentant que ce jeune homme avait une éthique professionnelle qu'il n'avait encore jamais vue. Un beau compliment de la part du grand Denzel Washington qui ne connaissait pourtant pas Baz Luhrmann. Austin Butler a ensuite passé de nombreux essais caméra et participé à des ateliers de musique et d'art dramatique. A l'issue de cette longue préparation, pas de doute : il était l'acteur idéal pour incarner l'esprit d'Elvis Presley, prêtant sa voix pour son interprétation des titres inoubliables du King. Un atout indéniable pour la BO du film où l'on retrouve ses hits mais aussi des participations de stars comme Eminem ou Maneskin, formidable révélation Rock de l'Eurovision.
Face à lui, Tom Hanks, artiste à la carrière jalonnée de succès, est époustouflant dans le rôle du fameux Colonel Parker dont la ressemblance dans le film est frappante, troublante. Tous deux forment un duo fantastique qui saura toucher les aficionados d'Elvis aussi bien que les néophytes. Bien plus qu'un simple biopic, ce long-métrage a su percevoir non seulement la dimension humaine de cette icône mais aussi une figure captivante à travers laquelle raconter l'Histoire des USA. Cependant, pour nous, Elvis restera ce jeune homme candide qui ne devait enregistrer qu'une chanson pour l'anniversaire de sa maman. Le destin, assurément...
Vilain Cœur lance une bouteille à la mer. Avec ce nouveau titre à la mélodie emplie d'émotion qui ne peut laisser personne indifférent, le duo pop-rock lyonnais composé de Cris et Sofi annonce son second EP prévu pour l'automne prochain via les labels AG Group et Universal où l'on retrouvera notamment une collaboration inattendue avec JoeyStarr.
Souvenez-vous, nous vous avions déjà parlé de Vilain Cœur sur notre blog il y a quelques années. A l'époque, nous pensions que leur talent méritait d'être reconnu en touchant un large public. Aujourd'hui, le couple est de retour avec "Bouteille à la mer", single teinté de pop synthétique énergique et efficace. Les deux musiciens se complètent comme jamais pour ne former qu'une seule entité et raconter les fêlures de l'être humain à l'aide de mélodies irrésistibles, entêtantes et légères. Cette chanson mélancolique accompagnée d'un clip original et poétique, est une ode à toutes celles et ceux qui traversent un jour dans leur vie un océan de solitude et de désespoir.
L'alchimie du duo Vilain Cœur bouscule certains clichés : Sofi compose et arrange, Chris manie les mots et les interprète. Sur scène, elle est bouillonnante, énergique. Il est sensible, émouvant. Paru en 2018 et produit par Paul Reeve (Muse), le premier EP éponyme de Vilain Cœur a suscité l'intérêt du public et des médias (Virgin Radio, France Inter, Radio Vinci, NRJ Hits, Longueurs d'Ondes, Francofans...). Le binôme a également parcouru les routes pour une tournée nationale en salles et festivals en 2019 (Aluna, Au fil du Son, Le Printemps de Bourges off, Le Radiant-Bellevue, les 3 Baudets...).
Puis le contexte sanitaire et les affres de la vie ont ralenti les battements de Vilain Cœur. Mauvaise rencontre avec le crabe pour l'un, accident invalidant pour l'autre, les deux ventricules doutaient de pouvoir revenir dans la lumière. Mais la providence en a décidé autrement avec l'écriture comme exutoire, à l'image de la chanson "Bouteille à la mer", symbole d'un nouveau départ.
N'hésitez pas à découvrir ce clip touchant de sincérité, véritable cri du cœur, en attendant la sortie à l'automne 2023 de leur nouvel EP...
Disponible sur toutes les plateformes musicales : Vilain Cœur "Bouteille à la mer", 1er extrait Single disponible ici : https://vilaincoeur.lnk.to/BouteilleALaMer Abonnez-vous à la chaîne de Vi...
L'histoire : Quand sa meilleure amie lui demande d'être son témoin de mariage, Solène est aux anges et décide de lui organiser un enterrement de vie de jeune fille dont elle se souviendra ! Pour cela, elle écrit à Léonie, surnommée "Léo", la sœur de la future mariée... Mais à cause d'une erreur de destinataire, c'est Léo, architecte parisien et homonyme de Léonie, qui lui répond ! Débute alors une correspondance qui devient de plus en plus personnelle à mesure que les jeunes gens se découvrent l'un l'autre. Mais lorsque Léo propose à Solène de se rencontrer enfin, elle refuse catégoriquement. Bien décidé à connaître le visage de sa mystérieuse amie virtuelle, Léo s'obstine... Solène lui cacherait-elle quelque chose ? La complicité qu'ils ont développé derrière leurs écrans résistera-t-elle à l'épreuve du réel ?
Véritable coup de foudre, "Quand l'amour s'en mail" est le premier roman que nous avons lu de Tamara Balliana, transfuge de l'auto-édition qui excelle dans les romances modernes, comme ici où la technologie devient le nouveau Cupidon, donnant lieu à de nombreux et savoureux quiproquos. Son univers possède la particularité de nous présenter des personnages plus réalistes avec leurs complexes, failles, doutes ou handicaps, semblable à une saga où nous les retrouvons toujours avec plaisir même si certaines histoires peuvent se suivre de façon indépendantes. La raison poussant Solène, l'héroïne de "Quand l'amour s'en mail", à ne pas tout de suite vouloir rencontrer Léo, est surprenante mais compréhensible, un sujet rarement abordé dans les comédies romantiques et que nous vous laissons le soin de découvrir.
Un livre Feel Good, intelligent, moins léger qu'il n'y paraît, divertissant tout en invitant à la réflexion...
Après une absence de quatre ans, Jain revient avec un nouveau clip "The Fool" (Le Fou en français), premier extrait du futur album éponyme au concept inspiré des tarots de Marseille, dont la date de sortie est prévue pour le 21 avril 2023. Une fois de plus, Jain retrouve son binôme Maxim Nucci alias Yodelice.
Jain a toujours su nous surprendre avec un univers visuel original, jouant sur les trompe-l'oeil, comme avec ses précédents albums "Zanaka" et surtout "Souldier", que nous avions chroniqué sur le blog, portés par les succès de "Makeba", "Come", "Alright". Disons-le tout de suite : nous sommes complètement tombées sous le charme de la vidéo "The Fool", magnifique, superbe, mystérieuse, féerique, nous transportant entre désert et espace, tout en préservant la fraîcheur et le naturel de l'artiste.
Autant de mots pour exprimer notre ressenti et enchantement, avec en point d'orgue la voix légèrement différente de Jain, plus aérienne, aux influences pop-folk 70's proches de Kate Bush. Mais laissons la parole à Jain afin de nous présenter "The Fool" : "Le Fou, la première et dernière carte du tarot de Marseille. Elle représente un nouveau départ vers l'inconnu, la folle quête de liberté. Ma quête pendant ces quatre années loin de vous. Je suis si heureuse de vous présenter cette nouvelle histoire, qui m'a apporté tant de bonheur. J'espère du fond du cœur qu'elle vous plaira." Elle ajoute également : "Le Fou, ce funambule qui marche vers son avenir. A chacun de ses pas, il y a un risque et puis l'équilibre."
L'album, quand à lui, évoquera toutes les étapes traversées lors d'un nouveau départ : la peur, l'excitation, l'innocence, les doutes, le lâcher prise, les révélations. A noter que Jain sera en tête d'affiche des plus grands festival français cet été (Solidays, Beauregard, Vieilles Charrues...) avant une tournée des Zéniths à l'automne prochain, "The Fool Tour". Un retour qui s'annonce déjà gagnant...
Listen to 'The fool' : https://JAIN.lnk.to/Thefool Official Video for "The Fool" by Jain "The fool, this tightrope walker who walks towards his future. With each of his steps, there is a risk and ...
Quand JoeyStarr était encore Le Petit Didier Morville...
Présentation : L'enfance, d'abord et surtout, c'était la fenêtre. Parce qu'il vit seul avec son père, le petit Didier tue l'ennui en regardant là-bas, au-dehors, la cité s'ériger. Lui, c'est dans le noir qu'il attend des couleurs, des copains, des conneries, qui viendront... sur un terrain de foot, sur son vélo volé, partout, pourvu qu'il échappe à l'hostilité silencieuse de l'appartement, des disques qu'on ne peut pas toucher et des marrons glacés dans le meuble sous clé... Et puis, un jour, cette fenêtre qu'on ouvre. Et qui fait comme une porte par laquelle s'échapper.
Vous aimez les marrons glacés ? Nous, oui, JoeyStarr, également. "Le Petit Didier" est l'occasion d'en savoir plus sur son enfance, ou du moins une courte partie mais déterminante pour sa future vie, sa carrière, évidemment, notamment au sein du mythique et précurseur groupe de rap français, Suprême NTM en compagnie de son acolyte Kool Shen. Une formation plus que jamais d'actualité, leurs retrouvailles et tournées étant toujours des événements, tout comme les récentes fictions qui ont été consacrées à leurs débuts, à l'image du film "Suprêmes" ou dernièrement la série "Le monde de demain" diffusée sur Arte avec Melvin Boomer (actuellement à l'affiche du long-métrage "Sage-homme") dans le rôle de Didier Morville. Tout le monde ou presque connaît JoeyStarr qu'on surnomme aussi Le Jaguar. Mais qui se cache derrière cette sulfureuse image et ses coups d'éclat ? Un enfant solitaire, livré à lui-même, dont l'indifférence paternelle expliquera sans excuser ses erreurs, ses errances et ce côté provocateur pour briller, exister enfin. JoeyStarr se raconte en toute sincérité à travers ce récit tendre, poignant, intense, s'apparentant plus à une nouvelle ou préquelle afin de comprendre comment ce petit garçon, Didier, a pu devenir ce qu'il est aujourd'hui, façonné par les choix de son père, dont il garde encore les blessures. Mais le constat n'est pas si négatif avec pour preuve son parcours et son assagissement dès 2008 où il se consacre au cinéma ("Le bal des actrices", "Polisse") et à la télévision ("Le remplaçant").
Celui qui rappait : "Laisse pas traîner ton fils si tu veux pas qu'il glisse" savait visiblement de quoi il parlait. "Le Petit Didier" ou l'histoire méconnue de l'enfant à la fenêtre qui regardait la vie par procuration s'est transformé en un homme responsable, un père de famille avec désormais le recul et la lucidité nécessaires pour nous offrir ce témoignage émouvant.
Livre "Le Petit Didier" de JoeyStarr Editions Robert Laffont 2021/ Pocket 2022 pour la présente édition
Présentation : "Avant d'acheter ce livre, vous voulez savoir si, dans cette jolie petite histoire, il est question de Téléphone. De mes relations avec les autres membres du groupe. De mes histoires avec Corine, Carla Bruni, les Rolling Stones, Jimmy Page, Prince et tant d'autres. Vous pouvez cocher toutes les cases. Vous pouvez aussi cocher la case sexe, drogues et rock'n'roll. Mais vous pouvez lire ce livre pour d'autres raisons. Car cette Jolie petite histoire est une histoire d'amour. Prenez le temps des préliminaires et savourez les caresses. La caresse de parents magnifiques. La caresse de mes mains sur les manches des guitares, de la musique qui m'a sauvé la vie, des voyages en Inde, au Népal ou à Essaouira. La caresse de l'amitié. Les caresses de celle qui écrit avec moi les chapitres à venir. Les caresses des regards des musiciens sur scène et des spectateurs à la fin des concerts, et celles de toutes les rencontres qui ont fait cette jolie petite histoire."
Avec une telle présentation, impossible de résister à l'envie de se plonger dans la lecture de cette autobiographie à l'image de son auteur, Louis Bertignac, sincère, sympathique, tout en retenue. En effet, ceux cherchant des détails croustillants seront déçus. Car évidemment, Louis aborde la gestion de la célébrité, l'égo, ses relations parfois compliquées au sein du mythique groupe Téléphone et notamment avec Corine ainsi que Jean-Louis Aubert, Carla Bruni avec qui il a ensuite travaillé, ses débuts en tant que guitariste auprès du regretté Jacques Higelin au caractère bien trempé, les Rita Mitsouko à l'attitude surprenante et bien d'autres, mais ses propos sont traités avec élégance et pudeur. Son amour de la musique et des guitares est lui, omniprésent, son admiration pour les Rolling Stones qu'il finira par rencontrer également. Notons d'ailleurs que Louis Bertignac, qui est un excellent musicien et guitariste, s'est, adolescent, fortement inspiré des riffs de Keith Richard. Louis a aussi eu la chance de croiser d'autres artistes de renom tels que Jimmy Page (Led Zeppelin), Rory Gallagher, parti trop tôt et dont on parle si peu, Prince ou Lionel Ritchie.
Il revient sur ses origines, son enfance, sa famille. L'ouvrage est agrémenté de photos personnelles insérées au fil du récit permettant un lien avec les lecteurs afin de mieux connaître son univers, là où tout a commencé. Louis Bertignac arrive à créer un véritable échange avec son public en nous interpellant par le biais de petites phrases amusantes, parfois interrogatives mais toujours bienveillantes. Même les drames de sa vie sont évoqués avec beaucoup de sensibilité sans atermoiements, tout comme la drogue, inévitable mais qui jamais ne l'a fait sombrer, addiction heureusement rapidement contrôlée. "Jolie Petite histoire" nous permet de renouer avec les grandes années de l'aventure Téléphone, un autre point de vue sur cette époque à lire en complément de l'autobiographie "Le fil du temps" de la bassiste Corine que nous avions chroniqué sur ce blog. Louis Bertignac, guitariste, chanteur et parolier, cofondateur de Téléphone, a ensuite joué avec Les Visiteurs, toujours avec Corine, avant d'intégrer sans elle Les Insus en compagnie de ses deux autres compères, Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka, puis de poursuivre une carrière solo. L'occasion de revenir sur toutes ces étapes importantes de sa carrière mais aussi de sa vie privée.
Un livre que nous avons quitté à regret et qui nous a donné le sourire malgré les aléas de l'existence grâce à son auteur, positif, un brin candide mais si attachant, à l'exceptionnelle culture musicale forçant le respect. Un agréable moment à partager car comme l'écrit si bien Louis Bertignac : "Sans partage, la vie n'a aucun sens"...
Livre "Jolie petite histoire" de Louis Bertignac Editions Le cherche midi 2022
Bienvenue dans "Les chroniques d'Annie et Kristel", un blog multiculturel pour partager avec vous nos coups de cœur à travers des chroniques de films, courts-métrages, séries, livres, musique, clips, spectacles, événements, portraits, thématiques et interviews. N'hésitez pas à nous suivre, commenter nos articles ou à nous contacter pour toute question, suggestion. Nous vous répondrons avec plaisir.
Pour que les mots deviennent une histoire, la vôtre...