Comme prévu, mais avec un peu de retard, voici la chronique de l'excellente série "Supernatural", qui affiche un record de longévité depuis sa création en 2005 puisqu'elle en est déjà à sa 14ème saison à venir. La saison 12, composée de 23 épisodes, est quand à elle, récemment sortie en DVD, notamment en France.
Sam et Dean (Jared Padalecki et Jensen Ackles), les frères Winchester, reprennent du service à bord de leur superbe Impala pour combattre de nouveau le mal sous toutes ses formes. Dans la saison 11, nous les avions laissé face à l'Obscurité, une terrible menace. A présent, c'est Lucifer himself (Mark Pellegrino de "Lost") qu'il faudra combattre aux côtés de leur maman ressuscitée, Mary (et oui, c'est ce que nous aimons dans "Supernatural", personne ne meurt jamais vraiment, enfin presque) et le fidèle Castiel (Misha Collins), le Columbo angélique. Sans oublier le facétieux, ambigu Crowley (Mark Sheppard) et les redoutables Hommes de Lettres Britanniques, qui vont leur donner du fil à retordre.
Dès le premier épisode, le ton est donné. L'heure est grave et le temps compté, ce qui explique un humour beaucoup moins présent que dans les précédentes saisons. Cependant, des détails amusants viennent alléger l'atmosphère, à l'image de la présence du musicien/acteur Rick Sprinfield au générique de trois épisodes dans le rôle d'une rock star, Vince Vincente, possédée par Lucifer, qui souhaite profiter de la célébrité de son hôte pour faire tout ce qu'il veut et tuer les fans de celui-ci. Le n°12 rend hommage à l'univers de Quentin Tarantino ("Reservoir Dogs", "Pulp Fiction"). Le n°15 est l'occasion de faire un petit clin d'œil à la série "The Walking Dead" et bien sûr au personnage de Negan et sa célèbre batte Lucille, dont il est inséparable, incarné par Jeffrey Dean Morgan, inoubliable John Winchester, papa de Sam et Dean, illustre chasseur, disparu prématurément mais toujours aussi présent. Au début de l'épisode, Dean revient de mission avec une batte de baseball entourée de barbelés, copie conforme de Lucille, en déclarant que leur père l'adorait. Le titre original du n°18 est une allusion à la chanson éponyme du groupe de metal Metallica. Sam et Dean y officient en tant qu'agents du FBI Stark et Martel, en référence aux familles respectives de Game Of Thrones.
C'est toujours avec plaisir que nous retrouvons l'univers si particulier et original de "Supernatural". Cependant, le retour de Mary (Samantha Smith) était une fausse bonne idée, perturbant ainsi l'équilibre des deux frères, tourmentés par l'attitude et le rejet de leur mère n'arrivant pas à s'intégrer dans cette nouvelle vie qui sera de courte durée. Le comportement, l'hésitation de Castiel pour choisir son camp, notamment lorsqu'il sera question d'éliminer le fils de Lucifer, dérange aussi un peu. Comment hésiter entre le bien et le mal, alors que le choix semble évident, du moins pour nous ? Peut-être l'influence maléfique affectant son jugement ? Mais surtout, l'omniprésence de Rowena, mère de Crowley (et oui, même lui a une maman !) a quelque chose de troublant, même si Ruth Connell est parfaite dans ce rôle. Le problème sera de toute façon résolu en fin de saison. Paradoxalement, l'absence de Bobby se fait cruellement sentir, même si il apparaît dans le dernier épisode de la saison, où l'apocalypse est plus que jamais présente.
Malgré ces infimes points négatifs, "Supernatural" demeure pour nous une très bonne série à laquelle nous restons fidèles.
Série "Supernatural" Saison 12 Warner DVD 2017/2018