Plongez au cœur de la magie avec la série "The Magicians"...
Après un mois de silence où nous n'avons malheureusement pas eu la possibilité de publier une nouvelle chronique, ce dont nous nous excusons, nous revenons aujourd'hui vers vous afin de vous faire découvrir notre coup de cœur "The Magicians", une série pas comme les autres, aujourd'hui terminée, comptant 5 saisons au total.
L'histoire : Passionné par la magie depuis sa plus tendre enfance, Quentin Coldwater est admis à l'université de Brakebills, une école mystérieuse qui forme les futurs magiciens. En compagnie d'autres apprentis sorciers, il réalise que le monde féerique qui le fascinait lorsqu'il était petit est bien réel et que des forces maléfiques menacent l'humanité toute entière. Recalée, sa meilleure amie Julia tente de se former à la magie par des moyens plus inquiétants.
Depuis la saga "Harry Potter" et son irrésistible univers, chacun cherche le prochain magicien qui saura séduire les (télé)spectateurs. Dès 2011, le producteur Michael London ("Sideways", "Thirteen") décide d'adapter les livres à succès de Lev Grossman, "Les Magiciens" avec pour héros le sympathique Quentin Coldwater qui nous introduit dans un autre monde dont il ne soupçonnait pas l'existence. Michael London écrit donc un pilote avec les scénaristes de "X-Men First Class", Ashley Miller et Zack Stentz, mais la Fox rejette le projet. Il développe alors un autre pilote avec Sera Gamble ("Supernatural") et John McNamara ("Profit", "Lois et Clark") que Syfy accepte.
La série se démarque par la nature sensuelle de ses nombreux personnages, un groupe solidaire qui bataille et progresse pour préserver la magie de la Terre et celle du monde parallèle Fillory dans une réalité plus dure, sombre et cruelle qu'il n'y paraît, malgré de jolies trouvailles décalées et loufoques comme les lapins parlants faisant office de messagers à l'image de notre préféré "Besoin d'aide, bisous Elliott". Des magiciens à l'humour potache, jouant ouvertement avec la culture geek, mais sachant aussi réfléchir sans cynisme sur la difficulté de se détacher de l'enfance.
Sous-estimée pendant sa première diffusion, la réputation de cette série passionnante et envoûtante s'est affirmée avec le temps par la richesse de protagonistes complexes, attachants, grâce à un message fort porteur d'espoir, une invitation à bâtir un nouvel avenir. La preuve avec ses 19 Emmy Awards remportés sur 32 nominations. Seul petit bémol : le personnage de Quentin, qui est passé au fil des saisons de héros, comme nous le disions précédemment, à simple faire-valoir avant de disparaitre complètement après des adieux déchirants à la fin de la saison 4. Un départ incompris de la part de nombreux fans du couple qu'il formait avec Alice bien que prévu de longue date. L'ultime saison 5 s'est donc faite sans lui, nous laissant un bien grand vide, en dépit d'un final surprenant.
Quittez votre quotidien et laissez-vous ensorceler par l'excellente série "The Magicians"...
Série "The Magicians" Saison 1 à 5 DVD Universal 2016/2020
Zoom sur la série "Poldark" qui vient de s'achever après cinq saisons passionnantes...
L'histoire : 1783 en Cornouailles. Ross Poldark, donné pour mort lors de la guerre d'Indépendance en Amérique, revient sur sa terre natale frappée par la récession. Son père est décédé, la mine dont il devait hériter a fermé, et Elizabeth, sa promise, s'est mariée avec son cousin Francis. Trahi par les siens, Ross Poldark tente de reconstruire sa vie auprès de Demelza.
Difficile de définir la série britannique "Poldark" sans évoquer son côté romanesque, ses superbes paysages, et surtout la popularité du héros Ross Poldark, brillamment interprété par Aidan Turner. Bien sûr, les sentiments y sont présents avec les femmes de sa vie, Elizabeth (Heida Reed), son amour de jeunesse, et Demelza (Eleanor Tomlinson), sa flamboyante épouse, avec qui Ross fondera une famille lui permettant de trouver une certaine stabilité.
Sous des aspects fragiles, Demelza, est un personnage fort, indépendant, auquel on peut facilement s'identifier grâce à l'audace de sa modernité, n'ayant pas peur de dire ce qu'elle pense, prête à tout pour défendre et protéger les siens, à une époque où la gent féminine n'était destinée qu'au mariage et à donner une descendance à leurs époux. Cela occasionne de nombreux problèmes à Demelza et à ses frères dont elle est restée très proche, de surcroît, d'un milieu social moins favorisé que Ross. Un couple vedette, ciment de la série, dont l'union est parsemée de coups d'éclat et d'intenses retrouvailles.
Ross, quand à lui, a un côté sombre, impulsif, et son amour pour Demelza est mis à rude épreuve en raison de ses sentiments qu'il croit toujours éprouver pour Elizabeth. Mais ce serait réducteur de ne résumer la série qu'à cela, le contexte social durant cette période troublée de l'Angleterre, hantée par le spectre de la Révolution française, y occupant également une place importante. La pauvreté et la famine omniprésentes, les rivalités, notamment celle entre Ross Poldark et son ennemi George Warleggan (Jack Farthing), second époux d'Elizabeth, dont la jalousie envers celui qu'il pense être son rival devient maladive, les trahisons, le désir d'accéder à un rang plus élevé, les inégalités, les faux-semblants, la politique avec tous ses rouages dont l'espionnage, la quête de pouvoir, enrichissent cette fresque emplie des tourments de l'Histoire.
Ross, héros au grand cœur qui partage sa vie entre les Cornouailles et Londres, se bat contre les injustices, pour sauver sa mine ainsi que ses travailleurs, n'hésitant pas à braver le danger et à risquer sa vie parmi eux dans les entrailles de la terre ou à distribuer avec son épouse des vivres pour les familles des mineurs.
En outre, "Poldark" bénéficie d'une reconstitution minutieuse et grandiose dans les moindres détails : costumes, décors, sans oublier les magnifiques et incontournables falaises que les personnages arpentent régulièrement pour notre plus grand plaisir, témoins silencieux de leur destinée.
A noter que "Poldark" se conclut au terme de sa cinquième saison, au grand dam de ses nombreux (ses) fans. Et pour cause, la série, inspirée des romans signés Winston Graham, ne pouvait poursuivre l'aventure en l'état, l'auteur ayant choisi de faire l'impasse sur dix années avant de commencer son huitième tome "The stranger from the sea", la saga en comptant douze. Cependant, l'ultime saison puise son inspiration dans cet ouvrage comme l'explique très justement la créatrice de "Poldark", Debbie Horsfield : "Dans "The stranger from the sea", Winston Graham a laissé de nombreuses références aux événements censés s'être déroulés pendant ces années d'ellipse. On peut aussi déduire beaucoup de choses. Il y a bien sûr des intrigues et des personnages historiques, aussi bien dans les Cornouailles qu'à Londres. La saison cinq s'inspire de tout cela pour suivre la vie des Poldark, de George Warleggan et de bien d'autres dans cette période transitoire."
"Poldark" est une série mêlant histoire, sentiments, action, aux multiples rebondissements, qui vous fera vibrer au rythme des saisons toujours plus palpitantes, dans une Angleterre encore bien loin du Brexit...
Série "Poldark" Saison 1 à 5 DVD Koba Films 2015/2020
Alors que nous avons tous les yeux rivés sur les résultats des élections présidentielles américaines qui seront très prochainement dévoilés, retour sur la série "The Good Fight", spin-off de "The Good Wife", ouvertement engagée anti-Donald Trump...
L'histoire : durant les saisons précédentes de "The Good Fight", le monde avait perdu la raison, mais dans la troisième, récemment sortie en DVD, c'est la résistance qui prime. Diane Lockhart essaye de déterminer si on peut affronter un gouvernement de fous sans le devenir. Adrian Boseman et Liz Reddick combattent une société post-vérité où les avocats maîtrisant la communication l'emportent sur ceux qui se concentrent sur les faits...
Un spin-off est toujours un pari risqué, surtout lorsqu'il est issu d'une série aussi brillante que "The Good Wife" ("TGW"). Mais force est de constater que bien qu'appartenant à la même famille, "The Good Fight" ("TGF") parvient à s'en émanciper avec classe. En 2009, Robert et Michelle King créent "TGW" sur la chaîne CBS avec Julianna Margulies dans le rôle principal d'Alicia Florrick. Série dramatique mêlant politique et chronique judiciaire, elle s'avère être une incontestable réussite narrative mais également dans la pertinence de son propos et développement. Bien plus qu'une série sur des avocats, elle explore de nouveaux horizons en dénonçant subtilement les dérives d'une Amérique divisée et complexe, tout en évoquant l'actualité du moment. C'est ainsi qu'en 2016, après sept saisons, "The Good Wife" s'achève. Pourtant, une huitième aurait dû voir le jour. Cette année-là, CBS l'envisageait, au regard de la qualité et des audiences de la série. Mais c'était sans compter sur le refus des créateurs qui estimaient être arrivés au bout de leur histoire tout comme Julianna Margulies confirmant à son tour qu'elle ne souhaitait pas poursuivre l'aventure. Sans sa star et ses auteurs, "TGW" n'avait plus de raison d'être et c'est tout naturellement que CBS décida de l'annuler au terme de la saison 7, sans pour autant dire son dernier mot.
Quelques semaines plus tard, la chaîne commande le pilote d'un spin-off baptisé "The Good Fight" dont l'excellente Christine Baranski qui interprétait Diane Lockhart dans "The Good Wife" sera la tête d'affiche. Toujours écrite par les King, cette série est présentée comme différente de son aînée, même si elle en conserve le style et certains personnages. Si il est tentant de se demander pourquoi ne pas avoir simplement continué "TGW" sans Julianna Margulies, la réponse est évidente : parce que "TGF" va beaucoup plus loin en se basant principalement sur l'ère Donald Trump qui lui sert de point de départ, là où "TGW" se déroulait sous l'administration de Barack Obama.
Cette dernière a toujours eu un ancrage politique très fort par le biais du mari d'Alicia, gouverneur démocrate de l'Illinois par qui le scandale arrive. Une façon pour les King d'évoquer la vie institutionnelle de leur pays avec les noms des principaux dirigeants politiques conservés, les débats opposant démocrates et républicains abordés dans plusieurs épisodes, les ravages de la politique américaine mis à nu. Bref, "TGW" était une série de qualité qui n'hésitait jamais à dévoiler les travers, excès, erreurs, et les justes combats de la société outre-Atlantique. Difficile de savoir si les King avaient pressenti la victoire de Donald Trump dont ils ne partagent visiblement aucune conviction, comme beaucoup d'artistes mobilisés contre lui.
En tout cas, ils le font savoir dès que l'occasion se présente avec un moyen d'expression adapté : si CBS a accepté de diffuser le pilote, "TGF" était ensuite destiné au service de VOD de la chaine, CBS All Access, bien plus libre dans son ton. C'est ce que les King souhaitaient avec pour volonté de raconter autre chose, de davantage engagé, ce que ne permettait pas "TGW". En effet, certains personnages n'y avaient plus leur place, tandis que des nouveaux ne demandaient qu'à entrer en scène. En outre, les créateurs ont ajouté dans la saison 3 de courts dessins animés chantés (les "The Good Fight Short") permettant de développer rapidement certaines idées, contrairement à celles d'une chaîne nationale. Amusant mais déroutant, tout comme l'emploi du monologue montrant les personnages qui expriment soudainement leurs pensées de façon à la fois Shakespearienne mais avec la King's touch.
"TGF" est assurément une série de l'avènement Donald Trump qui n'hésite pas à se revendiquer comme une satire de la vie politique ou du brûlot anti-Trump par moment. Un parti pris volontaire, évident, ayant entrainé quelques tensions en coulisses. En effet, cette revendication et ces charges étaient par instant si puissantes que la saison 3 a donné lieu à un bras de fer entre les King et CBS qui souhaitait censurer une séquence animée. Finalement, un accord a été trouvé et un panneau indiquant la censure de la chaîne apparaît dans l'épisode 8 de la saison en question. Et dire que le pilote avait été tourné avant l'élection de Donald Trump dont il existe deux versions, l'autre débutant avec la victoire d'Hillary Clinton. Est-ce que "TGF" aurait été différente ? Impossible de le savoir, mais une chose est sûre : les King ne se contentent pas de dénoncer les agissements de Trump puisqu'ils s'attaquent aussi au racisme, hélas bien trop présent aux USA, et à la place de la communauté noire au sein de la société US depuis les débuts de la série.
Tout débute un an après le final de "TGW" avec une énorme escroquerie orchestrée par Henry Rindell (Paul Guilfoyle-"Les Experts Las Vegas") détruisant la réputation de sa fille, la jeune avocate Maya (Rose Leslie-"Game Of Thrones" et Madame Kit Harrington alias Jon Snow à la ville), réduisant à néant les économies de sa marraine et mentor Diane Lockhart (Christine Baranski). Les deux femmes décident ainsi de rejoindre le cabinet de Reddick (Louis Gossett Jr), Boseman (Delroy Lindo) et Kolstad (Erica Tazel) dirigé par des associés afros-américains, et qui se distingue en traitant des affaires en lien avec la brutalité policière dans l'Illinois. Des différends vont également opposer les employés noirs et blancs dans la saison 3 en raison d'une inégalité salariale. Exit les Florrick et la majorité des protagonistes de "The Good Wife". Marissa Gold (Sarah Steele) et Lucca Quinn (Cush Jumbo), seconds rôles dans la série originale, sont de retour aux côtés de Diane ainsi que quelques invités prestigieux parmi lesquels Carrie Preston, Michael J.Fox ou encore Matthew Perry, déjà vus dans "TGW", auxquels viennent s'ajouter dans la saison 3 Gina Gershon en vrai-faux sosie de Melania Trump et le redoutable Michael Sheen ("Masters Of Sex"). On pourra juste regretter que le personnage de Maya soit moins présent en raison de son éviction du cabinet à la suite du fameux conflit opposant les salariés.
L'avantage de "The Good Fight" est qu'on peut la regarder sans pour autant avoir vu "The Good Wife", bien qu'en étant son spin-off et une suite directe, avec des anciens et des nouveaux personnages. L'histoire est bien différente et ne fait jamais de lien direct avec son aînée, même si nous y retrouvons Diane et son mari Kurt (Gary Cole) qui lui sera d'une aide précieuse lors de la saison 3.
"The Good Fight" porte bien son nom et la saison 3, toujours très engagée politiquement, est un point d'orgue brillant mais dérangeant, l'omniprésence de Donald Trump prenant le pas sur tout le reste. Bien sûr, il faut accepter une production ouvertement démocrate, ce qui n'est pas un problème. Reste une série intelligente comme l'était "The Good Wife", dans la continuité de cette dernière tout en ayant su s'en démarquer. Elle bénéficie également d'un casting impeccable porté avec brio par Christine Baranski, forte et fragile à la fois.
A l'approche des résultats des élections présidentielles américaines, "TGF" est plus que jamais d'actualité. Au cours de son mandat, Donald Trump aura réussi à diviser et à affaiblir un pays puissant, attiser la haine au lieu d'apaiser les esprits et aggraver des problèmes déjà présents sans oublier une mauvaise gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
Cependant, tout espoir n'est pas perdu, et le combat de "TGF" n'est pas encore terminé...
Série "The Good Fight" Saisons 1/2/3 DVD CBS 2017/2020
Zoom sur la série "Lucky Man", créée par Stan Lee, dont les saisons 1 et 2 ont récemment été diffusées sur France 2, et qui vous permettra également d'en savoir plus sur la 3ème, inédite en France...
L'histoire : Harry Clayton, inspecteur de police londonien, est chargé d'enquêter sur des crimes crapuleux. En parallèle, sa vie privée est plutôt désastreuse : addict au jeu, criblé de dettes, sa femme le quitte d'ailleurs pour cette raison et son supérieur ne lui fait pas confiance, le dénigrant sans cesse. Épuisé par ces épreuves, Harry fait la rencontre dans un casino d'une femme énigmatique, Eve Alexandri, qui lui offre un mystérieux bracelet porte-bonheur après avoir passé la nuit avec lui.
Grâce à lui, Harry, qui est dans l'impossibilité de le retirer, peut contrôler sa chance, mais les conséquences de ses choix sèment le malheur autour de lui. Malédiction ou super-pouvoir ? Harry Clayton va devoir prendre des décisions importantes liées à ses nouvelles capacités, tout en tentant de regagner la confiance de ses proches, y compris celle de son épouse dont il est toujours amoureux. Au fil des épisodes, en particulier lors de la saison 2, nous apprenons que le bracelet a été forgé il y 2000 ans et que celui-ci ne peut être ôté qu'à la mort du porteur.
Enquête après enquête, Harry retrouve enfin le respect de ses pairs, excepté celui de sa collègue Suri, qu'il a déçue en lui dissimulant la vérité. La vie compliquée de Harry est clairement le fil rouge de "Lucky Man". Progressivement, il arrive à s'habituer au bijou, allant jusqu'à maîtriser, du moins partiellement, sa chance, en l'utilisant entre autres pour résoudre des affaires, plus encore que dans son intimité.
Alors qu'il commence à reprendre le contrôle de son existence, une Lucky Woman s'y invite, Isabella Augustine, une femme envoûtante arborant un talisman identique au sien mais qui, contrairement à Harry, l'utilise à mauvais escient. La cohabitation entre les deux porteurs de bracelets va faire des étincelles. Enfin, dans la saison 3, Harry décide de ne plus être le gardien de la chance, ce qui va l'entraîner à Hong Kong à la recherche du Flambeau, une triade ancestrale qui veille sur les bijoux depuis des siècles.
Mais son chemin croise celui de Samuel Blake, membre du gang meurtrier Wu Chi, qui veut les récupérer par tous les moyens. Harry devra prendre le plus grand des risques...
"J'ai toujours pensé que la chance était le pouvoir le plus puissant de tous, car si vous êtes chanceux, tout ira bien."
Cette citation de Stan Lee résume parfaitement "Lucky Man", sa dernière œuvre, dont l'idée lui est apparue suite à la question d'un fan qui lui avait demandé quel super-pouvoir Stan Lee aimerait posséder, ce à quoi il avait répondu "La chance." Car oui, cette série britannique a bien été co-créée par le sympathique Stan Lee, digne représentant de la maison Marvel, malheureusement disparu en novembre 2018. Mais non, "Lucky Man" n'est pas estampillée Marvel, donc pas inspirée d'un comics, même si il a ensuite été question d'en écrire une ébauche consacrée aux (mé)saventures de Harry Clayton, qui n'est pas un super-héros. Justement, ce choix étonnant a été justifié par le désir de Stan Lee de se diversifier. On a d'ailleurs pu le voir apparaître, comme à son habitude, en cameo dans plusieurs épisodes de "Lucky Man".
Ce qui fait le sel de la série réside dans le personnage de Harry Clayton, qui pourrait paraître banal, mais en réalité plus complexe qu'il n'y paraît, dépassé par les événements, mais que la proximité d'un pouvoir surprenant va transformer. Brillamment interprété par James Nesbitt ("Le Hobbit", les séries "The Missing" Saison 1 et "Jekyll"), il parvient à rendre cette série atypique, qui acquiert son rythme au fur et à mesure, attachante, palpitante, en insufflant dans un schéma classique du suspense, de l'action et bien sûr du fantastique. Elle repose en effet presque entièrement sur les épaules de Harry Clayton, même si la dynamique est également portée par sa distribution générale, Sienna Guillory (la franchise "Resident evil") dans le rôle de Eve ou Sendhil Ramamurthy ("Heros") dans la peau de Julian Nikhael, le machiavélique directeur de prison, en tête. En outre, cette 3ème saison ne comporte que 8 épisodes contrairement aux deux précédentes (10 chacune).
Elle s'annonce aussi comme l'ultime, sonnant ainsi le glas de la série, sans doute suite à la disparition de Stan Lee, même si rien n'a été officialisé. Mention spéciale pour le générique, original, qui présente de façon concise le cadre londonien et l'histoire, sublimé par la voix de Corinne Bailey Rae avec la chanson "Lucky One".
"Lucky Man", une excellente série fantastico-policière qui mérite qu'on lui laisse sa chance...
Série "Lucky Man" Saisons 1/2/3 DVD Koba Films 2016/2018
Zoom sur la série emblématique "Peaky Blinders"...
"Peaky Blinders" est une série britannique incontournable, déjà culte, diffusée sur la BBC, Arte, et également disponible sur Netflix. Elle revient pour une 5ème saison encore plus puissante et percutante que les précédentes, raison pour laquelle nous avons décidé de vous la faire découvrir, si vous ne la connaissez pas déjà.
L'histoire : en 1919, la famille Shelby et son gang des Peaky Blinders (surnommés ainsi parce qu'ils cachent des lames de rasoir cousues dans leurs casquettes), font régner la loi et la terreur à Birmingham. Pour lutter contre ces criminels, Winston Churchill décide d'envoyer un officier aux méthodes brutales.
Pour l'anecdote, sachez que la fameuse bande des Peaky Blinders a réellement existé. Mais l'époque de leurs méfaits a été changée, passant de 1890 à 1920, afin de situer l'action dans l'époque incertaine de l'entre-deux-guerres. Les véritables Peaky Blinders ont disparu en 1910, détrônés par un gang rival, les Birmingham Boys.
Dans cette 5ème saison, un bond dans le temps nous accueille pour un retour aux sources de la série. Au cœur de l'intrigue, le krach boursier de 1929 qui va changer la vie de la famille Shelby, plongeant le monde et notamment l'Angleterre dans la tourmente. Le business des Peaky Blinders s'en ressent, mais ces derniers comptent sur la panique générale pour en tirer de nouveaux profits. Tommy Shelby, désormais député du Labour, est approché par Oswald Mosley, un ambitieux et charismatique politicien, qui cache de biens sombres secrets. Tommy va devoir prendre des décisions importantes pour son clan et son pays.
"Peaky Blinders" de Steven Knight, est une série âpre, violente, et paradoxalement intelligente, brillante, que nous suivons depuis sa création, avec des saisons au rythme soutenu, irrégulier, mais avec une qualité toujours au rendez-vous, ponctuées par des moments forts. L'Angleterre des années folles y est dépeinte avec justesse, incluant les conditions ouvrières difficiles de l'époque, l'économie parallèle orchestrée par les gangs, les traumatismes des soldats revenus de la guerre des tranchées. L'envie de se sortir de la pauvreté et de la fatalité par n'importe quel moyen, même illégal, est omniprésente.
Une volonté farouche crédibilisée par le formidable casting de "Peaky Blinders", Cillian Murphy ("Dunkerque", "Inception") en tête, magistral dans la peau de Tommy Shelby, le rôle de sa vie. A ses côtés, nous retrouvons Helen McCrory ("Skyfall", épouse de Damian Lewis, inoubliable Brody de "Homeland" à la ville), Paul Anderson ("The Revenant") mais aussi Anya Taylor-Joy ("The Witch"), Aiden Gillen de "Game Of Thrones", et surtout Sam Claflin, ici dans cette 5ème saison, machiavélique à souhait en affaires comme avec les femmes, danseuses de surcroît, bien loin de ses rôles dans "Hunger Games" ou l'émouvant "Avant Toi".
"Peaky Blinders", série plutôt confidentielle au sujet délicat et politiquement incorrect, a réussi l'exploit de devenir populaire et d'accueillir régulièrement des invités de marque à l'image de Tom Hardy (10 épisodes entre les saisons 2 et 4) et Adrian Brody (6 épisodes dans la saison 4).
"Peaky Blinders" nous a conquises au fil des saisons par sa capacité à nous surprendre, se renouveler, à nous tenir en haleine, et c'est à cela qu'on reconnaît une grande série. La preuve : même Brad Pitt, grand fan, a contacté la production pour participer à la future saison 6.
A suivre...
Série "Peaky Blinders" Saison 5 Blu-ray Arte Editions 2019
Attention, cette chronique s'adresse aussi bien aux personnes n'ayant pas lu (tout comme nous) la trilogie "Vernon Subutex" de Virginie Despentes qu'à ses lecteurs avertis...
L'histoire : Vernon Subutex, disquaire sans emploi, se fait expulser de son appartement. A la recherche d'un endroit où dormir, Vernon contacte d'anciens amis de la bande du Revolver, son mythique magasin de disques, aujourd'hui fermé. Il retrouve l'un d'eux, Alex Bleach, rock star sur le déclin. Mais celui-ci meurt d'une overdose, lui laissant trois mystérieuses cassettes vidéo. Alors que Vernon se fond dans Paris, il va devenir l'homme que tout le monde veut retrouver.
"Vernon Subutex" est une série adaptée (par Cathy Verney) des deux premiers tomes de la trilogie éponyme de Virginie Despentes publiée chez Grasset, forcément très attendue.
Cependant, malgré ses nombreuses qualités, elle n'a pas fait l'unanimité auprès des aficionados n'ayant pas retrouvé la flamboyance des romans, et même de Virginie Despentes en personne, qui a malgré tout supervisé le projet et donné son feu vert. Difficile en effet de ne pas être déçu en découvrant l'adaptation d'un livre sur écran, en l'occurrence le petit, une retranscription totalement fidèle étant impossible. Il a été également été reproché à la série son côté "clichés", ce qui n'est pas tout à fait faux (Paris, la capitale du showbiz, ses paillettes et ses dérives), une époque pas assez proche de la réalité, certains protagonistes caricaturaux ou mis à l'écart au profit de l'anti-héros Vernon Subutex, alors que les romans se voulaient plus choraux.
Chacun a le droit d'avoir son opinion. Soyons honnêtes, nous avons eu un peu de mal à nous immerger dans la série au format atypique, la première saison étant constituée au total de 9 épisodes de 35 minutes. L'intrigue peine à s'installer jusqu'à la disparition d'Alex Bleach (énigmatique Althaya Mokonzi) et la recherche des cassettes qui devient haletante.
Romain Duris (bien loin de ses débuts dans le film "Le Péril Jeune" de Cédric Klapisch ou du clip de Princess Erika "Faut qu'je travaille"), dans le rôle du loser magnifique Vernon Subutex, est époustouflant. Tout repose sur lui et son fameux blouson en cuir, armure des temps modernes et objet involontaire de toutes les convoitises, les trois fameuses cassettes étant cachées dans une poche intérieure. Parfois pathétique, parfois insouciant voire inconscient, sa seule quête immédiate est de trouver un toit pour une nuit ou plus. Ce sont ses travers qui l'ont menés à la rue et on éprouve par moments l'envie de le secouer, de lui dire de se battre afin que sa situation s'améliore. Lui, passionné de musique, ancien propriétaire du célèbre Revolver, mérite bien mieux que cela. Mais Vernon Subutex n'en demeure pas moins un homme sympathique, solaire.
Autour de lui gravitent des personnages insolites aux caractères forts (notamment La Hyène, campée par l'impeccable Céline Salette), menés par un casting soigné (la musicienne Flora Fischbach dans le rôle d'Anaïs, Patrick Eudeline en guest star, Laurent Lucas dans la peau d'un producteur prêt à tout pour protéger son lourd secret, Florence Thomassin, Philippe Rebbot interprétant d'anciens amis de Vernon Subutex qui vont faire leur maximum, à leur façon, pour le retrouver et surtout l'aider. Autant de destins qui seront réunis grâce à lui et à leurs souvenirs en commun. Toute une époque qu'ils croyaient révolue, chacun s'étant perdus de vue.
Comme vous le comprendrez certainement, la place importante accordée à la musique nous a également touché. Des Thugs, Dogs, Poni Hoax ou Jesus And Mary Chain, l'esprit rock est là, à retrouver également sur la bande originale de la série.
En conclusion, que vous ayez lu ou non les romans de Virginie Despentes, n'hésitez pas à donner sa chance à la série "Vernon Subutex".
Série "Vernon Subutex" Saison 1 Studio Canal DVD 2018/2019
Pas facile de porter un roman à l'écran, mais dans ce cas précis, l'adaptation est une véritable réussite...
"La vérité sur l'affaire Harry Quebert" est une mini-série événement de 10 épisodes diffusée entre novembre et décembre 2018 sur TF1 bien avant sa sortie en DVD, adaptée du bestseller éponyme de Joël Dicker et mise en scène par Jean-Jacques Annaud ("Le nom de la rose", "L'ours", "L'amant"). Très proche du roman à quelques exceptions géographiques près, celle-ci offre une intrigue policière parfaitement élaborée, avec de nombreux rebondissements nous laissant surpris, déjà dans l'attente du prochain épisode.
Harry Quebert, professeur d'université, interprété par Patrick Dempsey (le fameux Dr Mamour de "Grey's Anatomy" mais pas que) et auteur du roman à succès autobiographique "Les origines du mal", se voit rattrapé par son passé lorsqu'il est accusé du meurtre d'une jeune fille mineure avec qui il vivait une histoire d'amour passionnée, Nola Kellergan (l'actrice et top-model Kristine Froseth).
Intervient alors dans sa vie un jeune écrivain en vogue, victime du fameux et si redouté syndrome de la page blanche, Marcus Goldman (Ben Schnetzer, actuellement à l'affiche du film "Ma vie avec John F. Donovan" de Xavier Dolan avec Kit Harrington, l'inoubliable Jon Snow de "GOT" et Nathalie Portman de "Black Swan", notamment), ancien élève d'Harry, son mentor.
S'ensuit une pléthore de révélations avec la question récurrente : Harry Quebert, coupable ou innocent ? Quels sont ses secrets ? Au fur et à mesure de l'enquête, une évidence s'impose : dans cette petite ville, tous les habitants ont quelque chose à cacher et sont potentiellement des suspects. Nous vous laissons le plaisir de découvrir le fin mot de l'histoire, impossible à deviner sauf si vous le connaissez déjà.
Nous avons été séduites par ce sujet en lien avec l'écriture, l'inspiration, le côté livre dans le livre mais aussi par sa ressemblance (en moins glauque) avec la série culte "Twin Peaks" où nous retrouvons le personnage de l'adolescente pas si innocente, la face cachée des habitants d'une petite bourgade en apparence tranquille. Ce qui au départ devait être un film est devenu, pour notre plus grand bonheur, cette mini-série qui doit beaucoup au talent, à la mise en scène impeccable, passionnée et impliquée de Jean-Jacques Annaud en étroite collaboration avec Joël Dicker, qui y a même fait une apparition dans le rôle d'un policier.
En revanche, et contrairement à ce qu'on pourrait penser, "La vérité sur l'affaire Harry Quebert", qui a battu des records d'audience sur TF1, n'est pas inspirée d'une histoire vraie. Malgré les rumeurs, pas de deuxième saison à l'horizon non plus, même si il n'est pas impossible que le personnage de Marcus puisse revenir dans le cadre d'un spin-off. A prendre au conditionnel cependant.
Après tout, l'intrigue autour de l'affaire Harry Quebert est si riche, si dense qu'il vaut mieux conclure en beauté, telle que nous l'avons vu et aimé...
Série "La vérité sur l'affaire Harry Quebert" TF1 Vidéo DVD 2018/2019
Attention Spoilers, pour tous ceux qui n'auraient pas encore vu cette saison 8 de "The Walking Dead" !!!
C'est une tradition pour nous de proposer chaque année une chronique de la dernière saison de "The Walking Dead" alias "TWD" pour les initiés. Les saisons précédentes nous avaient laissé sur notre faim (c'est le cas de le dire) avec un 7ème volet pas vraiment à la hauteur : problème de rythme, le conflit opposant Rick à Negan qui s'enlise. Nous attendions avec une certaine curiosité mêlée d'appréhension la suite, censée redresser la barre. Malheureusement, le résultat n'est pas tout à fait celui escompté.
Dès les premiers épisodes, nous comprenons que les faiblesses sont toujours là, à la différence que Rick est enfin redevenu lui-même, combatif, plus que jamais motivé par sa soif de vengeance, quitte à prendre des risques inutiles, qui vont s'avérer dramatiques. Nous étions préparées depuis plus d'un an à la disparition d'un de nos personnages préférés, à savoir Carl (dont nous vous avions déjà parlé sur notre blog à l'occasion d'une chronique Fan Art de la série). Mais il y a une différence entre savoir et voir.
Suite à l'entêtement de Rick parti bien trop longtemps afin d'éliminer Negan, devenu une véritable obsession pour lui, Carl va venir en aide à un jeune homme seul, égaré, pour qu'il survive. Qui dit survivre dit lutte contre les zombies, curieusement très discrets en début de saison. En voulant le secourir, Carl va se faire mordre par l'un d'eux et dissimuler son état, ce qui lui laissera le temps de faire le point sur sa courte vie avec une sagesse admirable, qu'il distillera dans diverses lettres adressées à ses proches, même Negan, dans le but de réunifier les survivants de chaque camp.
C'est bien connu, l'union fait la force. L'épisode 9 qui se concentre entièrement sur l'agonie de Carl est particulièrement éprouvant. Nous espérions qu'un miracle se produirait, mais non, Carl est bien mort. Nous avons même pleuré, sans oublier pour autant qu'il ne s'agit heureusement que d'une fiction. Après Glenn, Carl. Décidément, supprimer des personnages aussi importants et présents depuis les débuts de la série est en train de devenir récurrent. D'accord, les scénaristes suivent pas à pas (quoique) la trame des comics, mais ils pourraient très bien déroger à la règle, comme cela a déjà été fait. Et d'après nos sources, la saison 9 va s'avérer compliquée sur ce sujet, allant jusqu'à remettre en question l'avenir de la série, déjà bien incertain.
Negan va se retrouver piégé et pour une fois en position de faiblesse, avantage dont profitera Rick tout en honorant la mémoire de Carl. Les derniers épisodes vont voir réapparaître les zombies, particulièrement nombreux et affamés, ainsi que Daryl, Michonne, Carol et Maggie, hélas trop en retrait. Pour info, cette 8ème saison est paradoxalement très gore. Ames sensibles s'abstenir.
Une saison composée de 16 épisodes certes très attendue mais inégale. Les scènes d'action sont rares mais réussies, les rebondissements nombreux en dépit d'un certain essoufflement. Nous continuerons cependant de suivre "The Walking Dead" dont nous savons déjà qu'elle a marqué de son empreinte l'histoire des séries.
Adieu Carl...
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Zoom sur la série "The Last Kingdom" dont nous allons vous parler aujourd'hui...
"The Last Kingdom" est une adaptation de la saga littéraire de Bernard Cornwell "The Saxon Stories", ce dernier étant d'ailleurs impliqué dans le projet, initié par les producteurs de la série culte "Downtown Abbey".
L'histoire : A la fin du IXème siècle, l'Angleterre, divisée en plusieurs royaumes, est envahie par les Vikings menés par le roi Alfred (David Dawson, déjà vu dans l'excellente série "Peaky Blinders"). Pendant que le royaume de Wessex tente de résister, Uhtred, le personnage principal de "The last kingdom", interprété par Alexander Dreymon ("American Horror Story"), fils d'un noble Saxon, est kidnappé par les Danois alors qu'il n'est qu'un jeune garçon, et sera élevé comme l'un des leurs. A l'âge adulte, il devra faire un choix entre son pays natal et d'adoption. Qui est-il vraiment ? Saxon ou Viking ? En tout cas, Uhtred jouera un rôle décisif dans la naissance d'une nouvelle nation, mais devra aussi retrouver les siens, au risque de se perdre, très loin. Cependant, il ne sera pas seul dans cette épreuve...
"The Last Kingdom" s'avère être une fresque historique passionnante et réaliste, mêlant personnages fictifs comme Uhtred et réels, qui nous immerge d'emblée dans l'Angleterre du IXème siècle grâce à une reconstitution minutieuse de cette époque, violente, flamboyante mais néanmoins romanesque, comportant des scènes de batailles intenses, le tout servi par des acteurs charismatiques. Elle est par ailleurs assez proche de la série "Vikings" dont nous vous avions déjà parlé, et Uhtred, le héros, déchiré entre deux patries, honneur, sens du devoir, sentiments et religions, n'est pas sans rappeler également Jon Snow de "Game Of Thrones". Elle compte à ce jour 3 saisons ainsi qu'une 4ème en cours de tournage, toujours en Hongrie.
N'hésitez plus et découvrez l'univers de "The Last Kingdom" dont les 2 premières saisons sont disponibles en DVD et Blu-ray.
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Comment définir en quelques mots la série culte "Mr Robot" dont nous avons toujours apprécié l'univers aussi fascinant que déroutant. Difficile de répondre à cette question tant sa mythologie s'avère riche, innovante, résolument ancrée dans l'air du temps.
Alors que la saison 2 (dont nous vous avions déjà parlé sur notre blog) s'achevait sur Elliott (Rami Malek, toujours parfait) agonisant suite à sa blessure par balle causée par le tourmenté Tyrell Wellick, le début de la 3ème conclue cet épisode pour retrouver le hacker rétabli, décidé à se débarrasser de ses vieux démons. Trahi par la perversité de son alter ego Mr Robot (Christian Slater, tout en ambiguïté), Elliott souhaite plus que jamais s'en affranchir. Sa nouvelle quête est de sauver l'humanité. Mais ce serait trop facile. Tandis qu'Elliott comprend qu'il est son propre ennemi, Tyrell prépare sa vengeance.
Cette 3ème saison prouve que la série sait se renouveler et nous surprendre, peut-être même un peu trop, avec parfois des sujets très complexes. Allégée de ses intrigues secondaires inutiles, elle se concentre désormais sur l'essentiel, à savoir les tourments d'Elliott aux portes de la folie, sur fond de critique acerbe de notre société. Par ailleurs, "Mr Robot" assume pour notre plus grand plaisir son côté geek avec de nombreuses références à des films comme "Maman j'ai raté l'avion" et surtout l'inoubliable trilogie "Retour vers le futur". L'épisode 8 en est la preuve avec l'apparition dans une salle de cinéma, aux côtés d'Elliott et de fans déguisés pour l'occasion, d'un acteur ressemblant à s'y méprendre à Christopher Lloyd alias Doc Brown, le fameux Doc de "Back to the future".
En conclusion, "Mr Robot" fait partie de ces séries intelligentes, mettant la barre très haute, mais qui ne vous décevra pas si vous êtes persévérant. Ses audiences étant excellentes, la série vient logiquement d'être renouvelée pour une 4ème saison.
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