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Film "Killing Bono" de Nick Hamm DVD Pyramide Video 2011

Publié le par Annie et Kristel

Dublin 1976. Les frères McCormick voulaient être plus célèbres que Bono. Découvrez leur étonnant parcours avec "Killing Bono", une comédie Pop-Rock de Nick Hamm, inspirée de faits réels.

L'histoire : Neil McCormick n'en doute pas, une vie de star l'attend. Avec son frère Ivan, il fonde Shook Up !, le plus grand groupe de rock du monde. Au même moment, Paul, leur camarade de classe, créé sa propre formation, U2, et se fait désormais appeler Bono. Mais Neil est persuadé que Paul n'a pas l'étoffe d'un grand, et que dans son ascension vers la gloire, Shook Up ! laissera U2 loin derrière lui.

Ci-dessus : le groupe U2 dans le film "Killing Bono"

Qui ne connaît pas "In The Name Of Love", "Sunday Bloody Sunday", "With Or Without You", "One", et bien d'autres titres de U2 qui ont fait leur renommée grâce à des textes inspirés, engagés, au son si caractéristique de la guitare de The Edge, comme un cheval au galop, ainsi qu'au charisme du leader, Bono. Ce film est justement l'occasion de vous faire découvrir les débuts de ce groupe devenu mythique, qui remplissait encore récemment les stades par leur simple nom. Attention, "Killing Bono" n'est cependant pas un biopic consacré à U2. Les véritables héros sont en fait les frères McCormick, le scénario, écrit en étroite collaboration avec des proches du band U2, s'inspirant de l'autobiographie "I Was Bono's doppelganger" signée Neil McCormick. D'ailleurs, le nom du long-métrage est une référence à une plaisanterie entre Neil et Bono, ce dernier affirmant être le double maléfique de Neil, un doppelganger, donc, qu'il devait tuer pour récupérer sa vie. 

Ci-dessus : les frères McCormick dans "Killing Bono"

Situé entre 1976 et 1987, "Killing Bono" dresse le portrait de musiciens aux grandes ambitions mais qui vont très vite déchanter, tout en restant fidèles à leurs convictions. Rythmée par une BOF énergique à la hauteur du sujet comportant de véritables chansons de Shook Up ! retravaillées à la demande du réalisateur afin d'être moins 80's, plus actuelles, tout en conservant leur style entre Elvis Costello et Dollar, le film, contrairement à ce que laisse penser son titre, est une comédie douce-amère, alternant scènes drôles, parfois volontairement exagérées, et certaines plus touchantes. L'acharnement d'Ivan et surtout de Neil, leur obstination, animés par l'énergie du désespoir, éclipsent quasiment U2, qui semble presque fade à côté d'eux. Il faut dire que l'interprétation des acteurs y est pour beaucoup : Ben Barnes, loin du Prince Caspian dans la saga "Le Monde de Narnia" et actuellement dans la série "The Punisher", est époustouflant dans le rôle de Neil, loser magnifique, tout comme Robert Sheehan, découvert dans la série "Misfits", qui campe son frère Ivan.

Ci-dessus : Ben Barnes (Neil McCormick)

Krysten Ritter, vue dans les excellentes séries "Breaking Bad" et "Jessica Jones" dans laquelle elle tient le rôle principal, tire également son épingle du jeu grâce au personnage de Gloria. Martin McCann s'avère quand à lui convaincant en énigmatique Bono.

Ci-dessus : Ben Barnes (Neil McCormick) et Krysten Ritter (Gloria)

Enfin, n'oublions pas le grand Pete Postlethwaite, parti bien trop tôt, dont "Killing Bono" a été le dernier long-métrage. Celui-ci devait d'ailleurs à l'origine avoir un plus grand rôle, mais en raison de sa maladie, le réalisateur Nick Hamm a décidé de lui en écrire un nouveau, celui, très surprenant, de l'excentrique Karl.

Ci-dessus : Ben Barnes (Neil), Pete Postlethwaite (Karl) et Robert Sheehan (Ivan)

Pour la petite histoire, Bono a surtout apprécié le début du film qui évoquait leur jeunesse commune. Quand on y pense, Shook Up ! a joué de malchance, notamment lors de leur première prestation dans une grande salle de Londres, programmé le même jour que le Live Aid, concert de charité historique.

Bien sûr, au final, Neil n'est pas devenu la légende du rock qu'il escomptait, mais un critique musical réputé du journal anglais "The Daily Telegraph", également auteur de la biographie du groupe "U2 par U2", ce qui est déjà en soi une belle revanche. De son côté, Ivan considère que tout s'est passé exactement comme dans le long-métrage. Lors de l'avant-première à Dublin, Neil lui a chuchoté à l'oreille : "Tu vois, on y est arrivé. Ça nous a juste pris un peu plus de temps que je ne le pensais."

"Killing Bono", ou rebaptisé "Killing Myself" par Bono, un film intimiste, qui vous fera voyager sur les terres d'Irlande, baignées par la musique de U2 et de Shook Up !, bien sûr...

Film 'Killing Bono" de Nick Hamm DVD Pyramide Video 2011

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Clip "Enfance 80" de Videoclub 2020

Publié le par Annie et Kristel

Coup de coeur pour le clip "Enfance 80" du duo prometteur Videoclub qui allie nostalgie, tendresse, amour. Un cocktail pastel dont nous avons tous bien besoin en ce moment.

Videoclub se compose de l'actrice et Youtubeuse Adèle Castillon (apparue dans les films "Sous le même toit" de et avec Dominique Farrugia, Gilles Lellouche, Louise Bourgoin, ainsi que dans "L'heure de la sortie" de Sébastien Marnier aux côtés de Laurent Lafitte, Emmanuelle Bercot, sans oublier Gringe dont nous vous parlons régulièrement sur le blog) et de Matthieu Reynaud, dont le père, Régis Reynaud, guitariste et compositeur, est le producteur du tandem d'électro-pop nantais.

 Couple à la ville, Videoclub s'est d'abord fait connaître en 2018 avec un premier single "Amour plastique" mêlant synthés à l'ancienne, romantisme, deux voix s'unissant à merveille, accompagné d'un clip léger et candide au succès inattendu. Le point de départ d'une jolie carrière qui a continué sur sa lancée avec les titres "Roi", "En nuit" (qui nous a permis de faire leur connaissance) ou "Mai", dont la particularité est d'être tous influencés par les 80's, et qui leur a ensuite permis de défendre cet univers si particulier sur scène. Le secret de leur réussite réside dans cette complicité artistique et sentimentale, Adèle Castillon écrivant les paroles et Matthieu Reynaud s'occupant de la composition.

Influencés par le vintage, le cinéma, notamment celui de Jacques Demy, dont ils ont souhaité retranscrire la douceur des sentiments dans les textes, Videoclub revient avec "Enfance 80" (disponible à la fin de cette chronique), véritable machine à remonter le temps, ode nostalgique, sorti en plein confinement.

Une période qui s'est avérée anxiogène mais paradoxalement créative, Adèle et Matthieu ayant mis à profit ce temps pour peaufiner leur premier album, produit par Petit lion production, attendu courant 2020. "Enfance 80" en est un nouvel extrait dans la lignée du style cher à Videoclub, qui lui convient si bien, au goût acidulé d'un bonbon, celui du passé. Si la crise sanitaire a freiné les tournages, de nombreux musiciens ont trouvé la solution en proposant des vidéos participatives avec leurs fans. Videoclub a de son côté choisi de faire appel à L'incroyable studio pour réaliser un clip entièrement en animation sur une conception graphique signée Anne Marmion. Une incursion délicieusement régressive dans l'époque des lecteurs de cassettes, entre rollers, bal de promo, jeux vidéos pixellisés, portée par les alter ego virtuels d'Adèle et Matthieu, aussi amoureux que dans la vie.

 Un petit moment de bonheur visuel et musical, que nous avons eu envie de partager avec vous...

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Album "After Hours" de The Weeknd XO/Republic Records 2020

Publié le par Annie et Kristel

L'énigmatique The Weeknd revient avec un nouvel album, "After Hours", dont la sortie est, comme d'habitude, un événement...

Ne vous fiez pas à la pochette sanglante de "After Hours", The Weeknd est en réalité un cœur tendre. Ce 4ème album studio en collaboration avec notamment Max Martin en est la preuve. Inconditionnelles d'Abel Tesfaye (le véritable patronyme de The Weeknd) depuis longtemps (citons parmi nos titres préférés le romantique "Love Me Harder" avec Ariana Grande, l'enflammé "Can't Feel My Face", le sensuel "I Feet It Coming" feat Daft Punk et le futuriste "Starboy"), nous attendions avec impatience de découvrir son nouvel opus, sorti envers et contre tout en plein confinement, même si nous en connaissions déjà "Heartless" et l'incontournable tube "Blinding Lights", tous deux certifiés singles de platine et clippés dans le même esprit. Hélas, en raison de la pandémie, nous n'avons pas pu nous le procurer tout de suite, préférant nous tourner vers la version physique. C'est la raison pour laquelle nous avons tant tardé à vous proposer cette chronique.

Avec "After Hours", The Weeknd nous gratifie d'un packaging minimaliste, sans tracklist (mais nous en publions une quand même rien que pour vous ci-dessous), que ce soit au verso de l'album ou même dans son livret qui ne comporte que des photos. Un peu frustrant. Cependant, Abel Tesfaye, qu'on vient aussi de voir dans un épisode de la série animée "American Dad", se rattrape amplement avec 14 titres alternant mélancolie (dans la lignée de son précédent EP "My Dear Melancholy"), nostalgie, mais aussi des sons plus punchy où plane l'ombre des 80's, avec toujours cette voix sensible, fragile, qui transmet tant d'émotion en évoquant ses déceptions sentimentales. Evidemment, il est incontestable que "Blinding Lights", qui rappelle le mythique "Take On Me" du groupe A-Ha, est le morceau emblématique de l'album.

Le clip, disponible à la fin de cette chronique, nous présente le nouveau Abel Tesfaye, plus déjanté que jamais, visiblement en plein trip façon "Las Vegas Parano", abandonnant son look gothique pour une veste écarlate et un visage tuméfié, tout en conduisant une magnifique voiture dans les rues désertées de Las Vegas, "Sin City". Prémonitoire ? Le public ne s'y est pas trompé puisque "Blinding Lights" a battu tous les records de téléchargement, et a bénéficié de l'appui du nouveau sponsor de The Weeknd, la marque Mercedes, qui a utilisé la chanson en guise de trailer lors de leur avant-dernière campagne publicitaire où apparaissait l'artiste. "In Your Eyes", autre son clippé qui ne sera sans doute jamais diffusé à la télévision, confirme que nous sommes bien en pleine fièvre des années 80. Une vidéo dérangeante, dont la dureté des images contraste, comme souvent chez The Weeknd, avec la douceur de la mélodie et du saxophone qui égrène ses notes, dans laquelle une jeune femme fait littéralement perdre la tête d'Abel Tesfaye.

En revanche, contrairement aux clips de "Heartless", "Blinding Lights", "In Your Eyes" et du court-métrage meurtrier "After Hours", qui étaient tous dans une certaine continuité, celui du dernier single "Until I Bleed Out", également disponible à la fin de cet article, s'en démarque de façon plus sobre en mettant en scène le musicien tentant de s'échapper d'une fête aux allures de défaite. La lumière lui apparaît enfin, telle une lueur d'espoir.

Un album intimiste, à l'univers particulier et pas forcément accessible au premier abord, qui ravira sans conteste les aficionados de The Weeknd et les amateurs de nouveaux sons, en attendant de le retrouver lors de son "After Hours Tour"...

Album "After Hours" de The Weeknd XO/Republic Records 2020 

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