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musique & clips

Album "La fête est finie-Epilogue" d'Orelsan Wagram/3ème Bureau 2017/2018

Publié le par Annie et Kristel

La fête n'est pas encore finie...

Comme vous avez pu le constater, nous aimons beaucoup la musique, notamment le rap dont nous vous avons (très, trop, peut-être ?), parlé dernièrement. Parmi toutes nos chroniques musicales, il en manquait une : celle concernant "La fête est finie" d'Orelsan ou plutôt sa réédition surprise "Epilogue" comportant 11 titres inédits. Souvenez-vous...

Tout a commencé avec le clip événement de "Basique", une petite révolution en soi puisque entièrement filmé en One shot (une prise de vue unique) par drones en Ukraine, et qui annonçait la date de sortie du futur album : 20 octobre 2017. "Basique" a été un véritable succès, repris avec plus ou moins de bonheur, en de très nombreuses circonstances. S'en est suivi l'opus "La fête est finie" avec un grand nombre de ventes à son actif, comportant les singles et clips "Tout va bien", autour de sujets graves expliqués à un enfant (la pauvreté, les violences conjugales, co-signé avec Stromae), "Défaite de famille". Pour celui-ci, co-réalisé par Orelsan et Christophe Offenstein (déjà présent sur son film "Comment c'est loin"), Orelsan a opéré un extraordinaire tour de force en interprétant tous les membres de sa famille évoqués dans le son, empruntant le format du téléphone portable, qui a engendré un nombre de vues record. Puis est venu l'excellent "La pluie" Feat le trop rare Stromae, justement, (dont le clip est disponible à la fin de cette chronique), tournant gentiment en dérision le climat de sa chère Normandie. Et bien sûr, celui que les fans attendaient tous : "Paradis", co-réalisé, encore une fois, par Orelsan et Christophe Offenstein, avec la participation de l'actrice Golshifteh Farahani, un savant mélange d'amour et de rêve sur fond de prises de vues réelles introduisant des séquences animées sous influence manga, un univers cher à Orelsan.

L'album a été couronné l'année suivante de 3 Victoires de la Musique et d'une tournée triomphale. C'est alors qu'est sortie en novembre 2018 une réédition de "La fête est finie" intitulée "Epilogue", comportant 11 titres inédits, avec un visuel complètement différent du précédent. En effet, aux photos représentant le rappeur en ninja succèdent des dessins aussi beaux que mystérieux, où plane l'ombre de ce personnage. Le premier single clippé qui en est extrait, "Rêves bizarres" Feat Damso (dont vous pourrez retrouver le lien en fin de chronique) est étrange, nerveux, au rythme rapide, style qu'on retrouve également dans sa toute dernière vidéo "Discipline" (et non pas le single aux surprenantes sonorités "Dis-moi" envoyé aux radios).

"Epilogue" est la suite ou plutôt conclusion de "La fête est finie", parfaitement structurée, avec des sons qui répondent à d'autres, par exemple "Bonne meuf" puis "Adieu les filles", "Défaite de famille" suivi de "La famille, la famille", le remix de "Tout va bien". On retrouve chez Orelsan cette révolte qui le caractérise, la peur du temps qui passe, inéluctable, les rapports compliqués, conflictuels avec ses proches. Une déclaration d'amour à sa façon, introspective, tourmentée ("Mes grands-parents" sur un sample de Colette Magny).

Autre caractéristique: les collaborateurs de cet album ont également presque tous été présents sur celui de Gringe, l'excellent "Enfant Lune" (déjà chroniqué ici), à savoir Skread, Phazz. Citons aussi sur "La fête est finie-Epilogue" la présence de Christophe Brière du groupe The Shoes, et l'un des fidèles musiciens d'Orelsan, Manu Dyens.

A noter qu'Orelsan est en lice pour les prochaines Victoires de la Musique qui auront lieu le 8 février 2019 dans 3 catégories: création audiovisuelle et chanson originale de l'année pour le clip et son "Rêves bizarres" ainsi que pour sa tournée. Enfin, Damso, qui participe à ce son en Feat, n'est pas en reste puisqu'il est lui aussi nominé dans une nouvelle catégorie créée cette année, celle de l'album rap avec "Lithopédion" (que nous avions déjà chroniqué sur notre blog), la cérémonie souhaitant davantage s'ouvrir à la culture urbaine. Une excellente initiative.

Rendez-vous le vendredi 8 février 2019 sur France 2 pour connaître les gagnants...

Album "La fête est finie-Epilogue" d'Orelsan 2 CD de 14 et 11 titres. Wagram/3ème Bureau 2017/2018

Album "La fête est finie-Epilogue" d'Orelsan Wagram/3ème Bureau 2017/2018
Album "La fête est finie-Epilogue" d'Orelsan Wagram/3ème Bureau 2017/2018

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Album inédit de Prince "Piano & A Microphone" Warner 1983/2018

Publié le par Annie et Kristel

Oui, vous avez bien lu. Un album inédit de Prince est sorti il y a quelques mois chez Warner. Brut et intimiste, "Piano & A Microphone" contient des enregistrements du regretté Prince datant de 1983, enregistrés dans son home-studio du Minnesota.

Comme vous le saviez, Prince était un musicien prolifique, qui composait et enregistrait de façon très régulière. C'est pour cette raison qu'il existe très certainement des centaines de perles inconnues du public (versions alternatives, raretés, reprises ou sons jamais exploités). Disparu brutalement en avril 2016, Prince reste toujours présent dans nos coeurs.

D'une durée de 35 minutes, l'opus "Piano & A Microphone" se compose de 9 titres enregistrés sur cassette en 1983 avec la complicité de l'ingénieur du son Don Batts. Selon certaines sources, il se situerait après l'album "1999" et avant le célébrissime "Purple Rain" (1984). "Piano & A Microphone" est similaire au format de la tournée éponyme, qui a conclu sa carrière en 2016. Cette répétition privée capte de façon privilégiée le processus créatif de Prince, sur des sons comme "17 Days" et "Purple Rain", 2 chansons qui paraîtront l'année suivante, c'est-à-dire en 1984, la reprise de Joni Mitchell "A Case Of You", "International Lover" ou "Strange Relationship" que l'on retrouvera en 1987 sur "Sign O' The Times".

Cet album contient aussi un enregistrement rare de "Mary Don't You Weep", reprise d'un classique "Spiritual" présent au générique du film de Spike Lee "BlacKkKlansman", dont la vidéo est disponible à la fin de cette chronique. Dans cette version très sobre, Prince, littéralement habité, joue du piano blues et chante avec une voix de baryton, très étonnante de sa part. Pour les inconditionnels des improvisations de Prince sur scène, les 7 premiers titres sont présentés dans leur format original.

Précisons enfin que la pochette de "Piano & A Microphone" est une magnifique photo prise Backstage par Allen Beaulieu durant la tournée "1999".

N'hésitez pas à découvrir cette version émouvante de "Mary Don't You Weep" grâce au lien disponible à la fin de cet article. Un très bel hommage à ce talentueux artiste disparu bien trop tôt...

Album inédit de Prince "Piano & A Microphone" 9 titres Warner 2018

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Album "Origins" de Imagine Dragons KIDinaKORNER/Interscope 2018

Publié le par Annie et Kristel

Après "Evolve", déjà chroniqué sur notre blog, Imagine Dragons, révélé par le tube "Radioactive", revient avec son quatrième album "Origins". 

Pour info, "Origins" existe en plusieurs versions : la standard comportant 12 titres, l'édition Deluxe avec 15 pistes, et enfin la super Deluxe intitulée "International Deluxe" comprenant 16 titres. C'est cette dernière que nous allons vous présenter. On y retrouve bien sûr les 4 singles sortis récemment : "Natural", "Machine", "Bad Liar" ainsi que "Zero" dont vous pourrez découvrir le clip grâce au lien à la fin de l'article. "Zero", réalisé par Dave Meyers dont nous vous parlons régulièrement, possède une ambiance geek, retrogaming. Logique, puisqu'il est issu de la bande-originale du film d'animation "Ralph 2.0." traitant d'Internet et du milieu informatique.

Le son d'Imagine Dragons est particulier, reconnaissable dès les premières notes, à la fois énergique ("Natural", "Boomerang", que nous avons particulièrement apprécié, "West Coast"), engagé ("Bullet In A Gun", une thématique déjà abordée dans l'album précédent avec "Next To Me") et plus mélancolique ("Cool Out"), voire nostalgique orienté 80's ("Zero"). Dan Reynolds, le leader du groupe, est littéralement habité et arrive aisément à nous transmettre son enthousiasme, sa passion, son regard sur le monde. 

Du côté des bonus, le romantique et mélancolique "Birds" fait ensuite place à "Burn Out", "Real Life", pour se conclure par un autre single, "Born To Be Yours", où l'on reconnaît le savoir-faire du DJ Kygo, présent sur le titre. 

Un excellent album aux sonorités pop-rock, qui apporte bonne humeur et émotion, faisant passer son écoute bien trop vite...

Album "Origins" de Imagine Dragons KIDinaKORNER/Interscope Records 2018

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Album "Polaroïd Expérience"de Youssoupha Believe/Bomaye Music 2018

Publié le par Annie et Kristel

Youssoupha est un artiste à part, indépendant comme il le revendique, dans le courant musical hip-hop. Son nouvel album "Polaroïd Expérience" en est l'exemple parfait, succédant ainsi à "Noir D****" (double disque de platine) et "NGRTD" (disque de platine).

Dès l'introduction, l'opus aborde un sujet cher au rappeur: l'Afrique, ce merveilleux continent, ses racines, et plus précisément le Zaïre, dont il est originaire. Même en l'ayant quitté assez jeune (il s'est ensuite installé en France, notamment Osny puis Cergy comme Gringe et enfin Sartrouville), son pays est toujours présent dans son cœur et ses textes. "M'en aller", "Niama na yo" où il rappe en lingala, sont des évocations musicales résumant très bien cet attachement. "Mourir ensemble" exprime par ailleurs la difficulté d'intégration en France de ceux ayant une couleur jugée différente pour certains. Il s'adresse aussi à un frère dans "Devenir vieux" ou parle d'affection en général avec "Les Sentiments à l'envers".

12 titres authentiques, sincères, poétiques, ironiques grâce à des punchlines percutantes mais toujours pertinentes à l'image de Youssoupha qui a toujours prôné la non-violence, l'honnêteté et le respect des "banlieusards", souvent bien éloignés des clichés les résumant à des délinquants. Un besoin de se livrer qui prouve que le rap est un support autobiographique riche et surprenant. Les thématiques de ces sons, empreintes de modernité et nostalgie de son enfance, inspirant le ton de "Polaroïd Expérience", y sont savamment distillées, emmenées par les singles "Polaroïd Expérience" et surtout l'émouvant "Par amour", notre coup de cœur, dont vous pourrez retrouver le lien du clip à la fin de cette chronique.

Pour info, Youssoupha se produira à la salle Pleyel le 18 avril 2019.

Album "Polaroïd Expérience" de Youssoupha Believe/Bomaye Music 2018

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Album de Muse "Simulation Theory" Warner 2018

Publié le par A & K

Souvenez-vous, en octobre 2018, nous vous avions fait découvrir le clip "Something human", extrait du 8ème album de Muse "Simulation Theory". Un énorme coup de cœur. Il était donc logique de parler de cet excellent opus, successeur de "Drones" (2015).

Dès la première écoute, le charme opère, ce qui est assez rare en temps normal. Grâce à l'ingénieuse idée de Muse de proposer un album concept proche d'un long-métrage, véritable hommage aux 80's, nous étions en terrain conquis. En effet, l'idée était de proposer la majorité des sons en clips, et ce avant la sortie officielle. On peut donc retrouver au final, outre "Something Human", "The Dark Side", "Pressure" (dont vous pouvez visionner le clip très "Critters" à la fin de cette chronique), "Algorithm", "Break it to me", "Blockades" "Dig Down" et "Thought Contagion", sans compter les versions alternatives. Ils sont tous réalisés par Lance Drake, qui a travaillé sur la série événement "Stranger Things", mais aussi les classiques du 7ème art "Jurassic Park" (ce qui explique la courte apparition d'un dinosaure dans "Something Human") ou "Jumanji", tout comme la pochette du disque dans l'esprit cinématographique du nostalgique "Ready Player One" de Steven Spielberg. Le visuel a été particulièrement soigné pour cet album, jusqu'au magnifique livret proposant tous les lyrics. 

A travers ces chansons, Muse reste dans son univers, un mélange de mélancolie positive (oui, oui, c'est possible), un style presque progressif, limite planant en alternance avec des éclats rock, sublimé par l'inimitable voix de Matthew Bellamy. Plus surprenant, la présence de la chanteuse Tove Lo sur "Get up and fight" et des producteurs Rich Costey (Franz Ferdinand), Mike Elizondo (Eminem, 50 Cent), Shellback (Maroon 5) et notre chouchou, le producteur-musicien-rappeur Timbaland alias Timbo ("Apologize" de One Republic, l'album "Loose" de Nelly Furtado). Un indéniable plus qui permet à Muse d'enrichir sa palette musicale.

A noter que "Simulation Theory" est disponible en version simple de 11 titres ou Deluxe en plusieurs formats. Nous nous sommes procurées le CD Deluxe avec 16 titres dont 5 bonus incluant 2 "Alternate Reality Versions" des excellents "Algorithm", "The Dark Side" et 3 versions accoustiques de "Propaganda", le génial "Something Human" et "Dig Down". Une façon de prolonger le plaisir et de redécouvrir ces titres sous un nouveau jour, en attendant la tournée mondiale qui passera par la France  avec 3 dates dont le Stade de France courant 2019.

Album de Muse "Simulation Theory" Warner 2018

Album de Muse "Simulation Theory" Warner 2018
Album de Muse "Simulation Theory" Warner 2018
Album de Muse "Simulation Theory" Warner 2018

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Clip "Toujours si loin" de Greg Kozo Feat Reflex Roy Music/Believe 2018

Publié le par Annie et Kristel

Attention talent !!!

Pour bien commencer l'année 2019 que nous vous souhaitons belle et heureuse, quoi de mieux que de vous parler de Greg Kozo par le biais de notre rubrique "Attention talent".

Le grand public l'a découvert grâce à son projet musical, Make The Girl Dance, en collaboration avec Pierre Mathieu (voir photo ci-dessous), l'un des présentateurs du "Morning" de M6, qui savait nous réveiller en musique. Le groupe a explosé en 2009 avec leur tube "Baby baby Baby" et surtout leur clip sulfureux, engendrant un immense buzz. Souvenez-vous, trois filles nues déambulant dans la rue Montorgueil, difficile de l'oublier.

Greg Kozo est un musicien dans l'âme. Fort de 4 années passées dans une école de jazz lui ayant apporté un certain équilibre, il cumule ensuite les expériences: bassiste dans plusieurs groupes pop-rock, ingénieur du son pour une major. Cette expérience lui donne le déclic, celui qui changera sa vie. La boîte à rythme qui l'accompagne lors des répétitions avec sa basse lui offre une créativité musicale encore plus intense. C'est à la Winter Conference de Miami qu'il comprend véritablement que la house et l'électro lui correspondent davantage que le rock. Ensuite, il enchaîne les maxis en solo et les feats avec des potes musiciens, devient DJ mais aussi, plus étonnant, sélecteur sonore pour les Galeries Lafayette. C'est sa rencontre décisive avec Pierre Mathieu en 2009 qui leur permettra de connaître le succès et d'enflammer les dancefloors grâce à Make The Girl Dance, avec un style sexy, percutant, énergique. Après 7 singles, 2 albums et des tournées dans les clubs et festivals du monde entier, leur permettant de partager l'affiche avec les Chemical Brothers, l'aventure prendra fin pour eux en 2015.

Par la suite, Greg Kozo décide de se consacrer pleinement au développement de sa carrière, que ce soit en tant que musicien, producteur ou réalisateur (pour info, il a réalisé une vingtaine de clips). Son 1er album solo "This is not Hollywood", disponible en version numérique, dont est issu le clip que nous vous proposons en fin de chronique "Toujours si loin" Feat Reflex, hypnotique et sensuel, est une belle découverte. Greg Kozo enchaîne les projets et vient déjà de sortir un autre album, mini cette fois-ci (le 1er EP d'une future série de 4), toujours en version numérique, "9 minutes", dont le 1er extrait et clip tourné en Thaïlande, "Silk", annonce un retour aux sources, plus sombre et épuré, résolument électro, agrémenté de touches soul et jazz. Un disque élaboré, intimiste pour un musicien sans limite, plus proche de "You", son 1er EP.

Enfin, signalons sa présence aux côtés de Christophe Tastet de Roy Music et surtout de Simon Delacroix alias le DJ et compositeur The Toxic Avenger (voir photo ci-dessus), dont nous vous avions déjà parlé, proche collaborateur d'Orelsan (avec notamment le titre "N'importe comment") et Gringe (la bande-originale du film d'animation "Mutafukaz" doublés par-devinez qui?-Orelsan, Gringe-dont nous venons justement de chroniquer l'excellent album "Enfant Lune"-, Redouane Harjane) sur leur propre label Enchanté Records. Un gage de qualité et d'audace...

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Album "Bendero" de Moha La Squale Elektra/Warner 2018

Publié le par Annie et Kristel

Ce n'est pas pour rien que Moha La Squale a choisi pour son premier album cette pochette aux faux airs du "Livre de la jungle" et du fameux Mowgli, en l'occurrence Bendero, l'alter-ego de Moha La Squale, qui donne son nom à cet opus, lui, le petit garçon perdu dans la jungle de la rue, entre bienveillance et menaces. Ce jeune rappeur et comédien parisien, issu du quartier de la Banane, dans le 20e arrondissement, a déjà eu une vie bien remplie, alternant errance, délinquance suite à l'abandon paternel, laissant sa maman non-voyante, ses frères et sœurs dans le dénuement, des études abandonnées prématurément puis la prison. Ce parcours chaotique, tourmenté, mais aussi paradoxalement empli d'espoir et d'amour, aurait pu l'entraîner vers le fond. Cependant sa volonté de s'en sortir a été plus forte que tout. Sa passion des mots, son inscription au Cours Florent, sa découverte de Shakespeare, vont le pousser à coucher ses états d'âme, les contours de son histoire sur papier. Moha La Squale avait trouvé sa voie: le rap, véritable poésie urbaine.

Profitant de son temps libre entre deux livraisons de pizzas, il a peaufiné son style et ses freestyles finalement partagés sur Facebook en 2017, le propulsant vers le monde de la musique. En à peine un an, Moha La Squale est devenu La révélation rap de 2018, grâce notamment à un flow rapide qui le caractérise. Cet album se distingue également par son chapitrage de 24 titres, conçu comme un roman avec un prologue, des sons faisant office de chapitres et un épilogue, comme dans toute bonne production de rap. Quelques titres sont à retenir: "Bendero", "Bandolero", "BP", "Luna", "Snow", ainsi que le très intime "J'me rappelle Papa", "Le p'tit avait un rêve", "Il le fallait", "Déçu".

L'avenir s'annonce radieux pour Moha La Squale, qui vient de signer un partenariat avec l'emblématique marque au crocodile Lacoste et de se produire à l'Olympia en octobre 2018, confirmant que la volonté n'a pas de limite. Un bel exemple de force et de courage.

Pour info, une édition limitée de "Bendero" est également disponible, comprenant 2 CD dont 19 titres inédits.

Album "Bendero" de Moha La Squale Elektra/Warner 2018

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Clip "Consequences" de Camila Cabello 2018

Publié le par Annie et Kristel

Camila Cabello fait partie de cette nouvelle génération d'artistes ayant débuté dans un Girls band, en l'occurrence Fifth Harmony. Nous trouvions qu'elle n'y avait pas sa place et sa décision de quitter le groupe s'est avérée positive. Camila Cabello est une auteure-compositrice-interprète, ayant notamment collaboré sur le tube de Kungs "Right Here", dont nous vous avions déjà parlé sur notre blog, tout comme son feat sur "Beautiful" de Bazzi.

"Consequences" est le dernier single de son album solo "Camila", porté par le hit planétaire "Havana", véritable hommage à ses racines cubaines, co-écrit avec Pharrell Williams ("Happy", "Sangria Wine", également avec Camila Cabello). Cette version de "Consequences" est cependant légèrement différente, orchestrale mêlant piano et voix. Le clip qui l'illustre est tout simplement magnifique, réalisé par le grand Dave Meyers, dont, comme vous le savez, nous apprécions beaucoup l'univers. Le thème abordé, une rupture, en collaboration avec Camila Cabello, est traitée d'une façon romantique, poétique, mystique, féerique. Au fil des saisons, des flashbacks, des moments heureux mais aussi douloureux viennent tourmenter la jeune femme jusqu'à l'acceptation. A noter la présence discrète de l'acteur Dylan Sprouse (les productions Disney en lien avec les personnages de Zack et Cody) dans le rôle de son ex-petit ami.

Laissez-vous emporter, comme nous, par la magie de "Consequences"...

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Album de Gringe "Enfant lune" Wagram/3ème Bureau 2018

Publié le par A & K

Dire du premier album de Gringe qu'il était attendu relève de l'euphémisme. La pression était grande, très grande de la part des fans, des médias. Cela était devenu comme un leitmotiv : l'album qu'on n'attendait plus, et ce, malgré de nombreux extraits relayés sur internet, afin de donner un aperçu de sa couleur musicale: bleue comme le bleu à l'âme. Et pourtant, "Enfant lune" est bien arrivé le 2 novembre dernier en version physique, peu de temps après la numérique. Bien sûr, nous aurions pu nous contenter de la première option, mais nous avons préféré nous procurer le CD. Et nous ne le regrettons pas. Le livret est soigné, les photos de qualité, et la présence de nombreux lyrics (pourtant rares dans le milieu urbain) sont autant de raisons de l'acquérir. 

Gringe fait partie du rap depuis de nombreuses années, par le biais de son expérience au sein des Casseurs Flowters avec son ami Orelsan. Beaucoup ont trop tendance à les comparer alors qu'ils sont à la fois complémentaires et différents, avec cependant des intonations communes. Gringe a réussi à s'émanciper en réalisant son autre rêve: devenir acteur. Et force est de constater qu'il y parvient sans difficulté ("Comment c'est loin", "Carbone", tous deux déjà chroniqués sur notre blog, et plus récemment l'émouvant "Les chatouilles").

L'opus débute par l'intro (comme dans tout bon album de rap) "Mémo", permettant à Gringe de faire le point sur sa vie, sa carrière au sein des CF (extraits à l'appui). Puis arrive "Paradis noir" (avec la participation du dj DJ Pone, qu'on retrouve également sur "Pour la nuit"), parfait contre-pied au "Paradis" d'Orelsan. "Jusqu'où elle m'aime" feat Nemir (et Phazz, déjà présent avec Orelsan, à la prod), est un son également intéressant, tout comme "Karma" avec l'irremplaçable Diamond Deuklo (pour ceux qui ne le connaissent pas, outre sa prestation dans "Comment c'est loin", vous pourrez vous faire une idée du personnage avec le clip "Xavier" où on reconnaît la patte du musicien Toxic Avenger, co-réalisés par Orelsan, bien sûr, et Christophe Offenstein). A ce propos, impossible de ne pas retrouver Orelsan sur le 1er single et clip d'"Enfant lune" "Qui dit mieux" aux côtés de Suikon Blaz AD et Vald (dont nous avions, en grandes fans de rap, déjà chroniqué son dernier album "Xeu") et "Déchiré". La présence de Léa Castel apporte une touche féminine à un ensemble aussi sensible que sombre, mélancolique, introspectif. Pour preuve, le 2ème single "Scanner" (magnifiquement clippé par Greg & Lio, duo qu'on ne présente plus, avec aussi la participation de l'acteur Rod Paradot-dont le lien est disponible à la fin de la chronique), un de nos titres préférés, évoque le frère de Gringe tout en subtilité, grâce à la voix de Léa Castel, également présente dans les chœurs de "Je la laisse faire" et à la composition du prochain single "Pièces détachées", bientôt clippé.

Il se dégage des 15 sons d'"Enfant lune" un côté désabusé, désenchanté, avec des textes forts, parfois violents, parfois tristes mais surtout emplis de poésie. Là où on ne pourrait voir que des clichés galvaudant le rap, se cache un coeur meurtri par les épreuves de la vie, des amours éphémères, ainsi que la peur du temps qui passe, inéluctable...

Même si vous n'aimez pas ce courant musical, n'hésitez pas à découvrir cet album fait avec les tripes par une bande de potes. C'est peut-être cela le secret: aller au delà des apparences.

Si vous souhaitez voir Gringe défendre "Enfant lune" sur scène, sachez qu'il commence une tournée à partir du 25 janvier 2019.

Album de Gringe "Enfant lune" Wagram/3ème Bureau 15 titres 2018

Album de Gringe "Enfant lune" Wagram/3ème Bureau 2018
Album de Gringe "Enfant lune" Wagram/3ème Bureau 2018

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Album "Plan B" Deluxe de Grand Corps Malade Anouche Productions 2018

Publié le par Annie et Kristel

Aujourd'hui est une journée chargée en sorties musicales avec notamment la version Deluxe de l'album de Grand Corps Malade "Plan B" comprenant 15 chansons dont 4 titres bonus inédits.

Grand Corps Malade est un artiste que nous apprécions et dont nous avions déjà chroniqué le livre et son adaptation cinématographique "Patients" sur notre blog. Cet album est l'occasion de fêter ses 12 ans de carrière: en effet, après bien des épreuves, un terrible accident dont il a su paradoxalement en tirer sa force et trouver sa voie grâce au slam il y a 15 ans (détail amusant: tout comme le nombre de pistes sur ce 6ème album), son mariage et sa paternité, sa vision de la vie a évolué. Ses textes abordent des thèmes aussi variés qu'engagés (l'amour, les migrants) avec gravité, sérénité, chaleur, humour. Petite nouveauté: même si Grand Corps Malade reste fidèle à son style musical, le slam, il s'essaye avec talent à l'exercice du chant. Surprenant mais intéressant. "Plan B" Deluxe, produit par Jean-Rachid, lui permet également, après avoir prêté sa plume à de grands interprètes, de s'entourer de musiciens confirmés comme Ben Mazué et Angelo Foley à la direction artistique.

Nous découvrons ici les deux inédits "Sur la lune" (dont le clip est disponible à la fin de cet article), un single au texte fort incitant à la réflexion sur les choix humains, qui peuvent aussi bien être source de bonheur que de malheur, et "Je te donne ma parole". "Plan B" voit aussi apparaître dans cette version Deluxe des réinterprétations de "Dimanche soir", ayant rencontré un grand succès en piano/voix dans l'émission "ONPC" et récolté plus de 30 millions de vues ainsi que la version live de "J''suis pas rentré". L'album de la maturité, assurément, avec la sensibilité à fleur de peau qui caractérise Grand Corps Malade.

Enfin, si vous souhaitez l'applaudir sur scène, sachez que Grand Corps Malade, dans le cadre de sa tournée nationale "Le tour du plan B", passera dans toutes les grandes villes dont Paris à la salle Pleyel les 7 et 9 décembre 2018 qui affichent complet. Rassurez-vous, de nouvelles dates viennent compléter cet événement: les 10, 11 et 12 octobre 2019 dans le mythique Olympia.

Album "Plan B" Deluxe de Grand Corps Malade Anouche Productions 2018

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