Depuis quelques années, les biopics, en particulier musicaux, font un retour en force, à l'image notamment de "Bohemian Rhapsody" consacré à Freddy Mercury, leader de Queen, "Rocket Man" sur la vie d'Elton John, "Judy" pour Judy Garland, "Billie Holiday, une affaire d'Etat" ou plus récemment "Elvis" (Elvis Presley, évidemment). Leur particularité est de ne se concentrer, en toute logique, que sur une période précise de leur vie. Aujourd'hui, nous avons décidé de vous parler de l'un d'entre eux, le film "Respect" qui, en ne faisant pas exception à la règle, revient sur une partie du parcours de la grande Aretha Franklin, ou plutôt "The Queen of Soul".
Présentation : Le film suit l'ascension de la carrière d'Aretha Franklin, de ses débuts d'enfant de chœur dans l'église de son père à sa renommée internationale. "Respect" est la remarquable histoire retraçant le parcours de cette grande icône de la musique, interprétée par une Jennifer Hudson au sommet de son talent (Oscarisée en 2006 pour le film "Dreamgirls" en tant que meilleure actrice dans un second rôle).
Ce n'est pas toujours évident de remonter le temps afin de s'emparer d'un destin hors de commun. Et pourtant, ce pari a été ici tenu avec brio pour nous permettre de connaître la véritable histoire d'Aretha Franklin, petite fille à la voix d'or puis jeune femme devenue Diva, au caractère bien affirmé, élevée dans une famille bourgeoise avec un père pasteur, autoritaire et à la présence surtout écrasante. Orpheline de mère, elle se réfugie très tôt dans la musique, entourée de l'amour et du soutien de ses sœurs. Mais derrière chaque grande artiste comme Aretha se cachent des fêlures qui les poursuivent toute leur vie. Ce fragile équilibre sera donc pour elle de courte durée car sans le savoir, son père va alors faire entrer le loup dans la bergerie pour mieux attaquer l'innocent agneau qu'est Aretha, brisant davantage ses rêves et la changeant à tout jamais. Cette enfant courageuse va affronter l'épreuve des viols répétés d'un proche de son père avant de devenir mère très jeune puis de s'émanciper, tout en restant forte, passionnée par la musique, déterminée à réussir.
Alternant des périodes de hauts et de bas, aimant les extravagances, bijoux, fourrures, Aretha Franklin est une personnalité haute en couleurs, ayant de surcroît une vie privée mouvementée. Qui mieux que Jennifer Hudson pouvait l'incarner ? La chanteuse-actrice avait en effet été révélée dans le film "Dreamgirls" aux côté de Beyoncé, librement inspirée du parcours des Supremes et bien sûr de Diana Ross. Un long-métrage dans lequel Jennifer Hudson y apparaissait comme une évidence, une étoile montante aux capacités vocales indéniables. Un charisme toujours présent dans "Respect" où elle donne littéralement vie et voix au personnage, interprétant toutes les chansons devenues cultes elle-même. Un point positif, assurément, pour une artiste impliquée dans ce projet, allant même jusqu'à en être un des productrices exécutives.
A ses côtés, "Respect" bénéficie d'un casting cinq étoiles : Forrest Whitaker, toujours au sommet de son art, est bluffant dans le rôle du père d'Aretha, sévère et pourtant pilier de sa vie, sa carrière, tout comme Audra McDonald, parfaite en incarnation d'une figure maternelle essentielle, guide pour Aretha. Marlon Wayans, échappé de la saga "Scary Movie", se glisse aisément dans la peau du conjoint violent de la Reine de la soul, ainsi que Mary J. Blige (récemment vue au dernier Superbowl aux côtés d'Eminem, Dr Dre, Snoop Dogg et Kendrick Lamar), également chanteuse-actrice, s'avère ici surprenante en rivale d'Aretha.
Indépendamment de la mini-série "Genius" sur Disney +, également consacrée à Aretha Franklin, "Respect" revient sur les premiers pas et la consécration de cette artiste au don exceptionnel, qui a su partager avec son public ses inspirations et son amour inné de la musique. Une véritable réussite...
Film "Respect" de Liesl Tommy DVD MGM/Universal 2021
Dans l'ombre d'Harry Potter, ou plutôt de Daniel Radcliffe...
Vous connaissez sans doute la célèbre saga littéraire "Harry Potter" de J.K. Rowling et ses adaptations cinématographiques emmenées par Daniel Radcliffe dans le rôle principal. Mais derrière cette success story, se cache un secret de casting longtemps dissimulé aux yeux du grand public. Aujourd'hui, le brillant auteur David Foenkinos lève le voile avec brio sur cette histoire finalement pas si magique. A moins que...
Présentation : "En 1999 débutait le casting pour trouver le jeune garçon qui allait interpréter Harry Potter et qui, par la même occasion, deviendrait mondialement célèbre. Des centaines d'acteurs furent auditionnés. Au final, il n'en resta plus que deux. Ce roman raconte l'histoire de celui qui n'a pas été choisi."
On ne présente plus David Foenkinos, auteur de nombreux romans traduits en plus de quarante langues. "Charlotte" a obtenu le prix Renaudot et le prix Goncourt des lycéens en 2014. Trois de ses ouvrages ont d'ailleurs été adaptés au cinéma, "La délicatesse", "Les souvenirs" ainsi que l'excellent "Le mystère Henri Pick" avec Fabrice Luchini et Camille Cottin dans les rôles principaux. Un sujet sur le devenir des manuscrits refusés par les maisons d'édition qui nous a beaucoup touché en tant qu'auteures. Une façon aussi pour David Foenkinos de réparer des injustices littéraires liées à un certain élitisme.
Ci-dessus : l'auteur David Foenkinos
D'injustice, il est également question dans son nouveau roman "Numéro Deux" où l'écrivain aborde un thème très populaire, Harry Potter, devenu un phénomène de société intergénérationel et bien plus que cela. Rassurez-vous, pas besoin de bien connaître le petit sorcier pour apprécier ce livre qui revient en filigrane sur sa genèse, des débuts de J.K. Rowling, considérée à tort comme un homme jusqu'à la consécration et ces fameux films ayant révélé Daniel Radcliffe. Ici, le véritable héros est Martin Hill, celui qui faillit devenir Harry Potter, résumant ce qui deviendra pour lui plus qu'un échec, une blessure, une phobie. En effet, comment éviter cet univers peuplé de romans, de longs-métrages sans oublier de nombreux produits dérivés dont tout le monde parle, surtout lorsqu'on ressemble au magicien superstar, alors que Martin ne souhaite qu'une chose : oublier tout cela. Un enfant face à une montagne bien trop haute pour lui, ayant approché la lumière de très près, mais désormais condamné à vivre dans l'ombre d'un autre. "Numéro deux", récompensé du prix Baie des Anges 2022, interroge sur la capacité à se reconstruire après l'échec, tirer une force de la défaite.
Ci-dessus : (de gauche à droite) Rupert Grint (Ron Weasley), J.K. Rowling, Daniel Radcliffe (Harry Potter) et Emma Watson (Hermione Granger)
David Foenkinos a séduit nos cœurs de lectrices par un style dynamique, accessible et empathique, empli de tendresse pour le si fragile Martin que l'on voit grandir puis devenir un homme pour enfin accepter son destin et trouver le bonheur. Dès les premières pages, nous sommes tombées "sous le charme" de ce roman atypique, nous immergeant dans le monde de Martin, forcé de côtoyer Daniel Radcliffe, celui dont il pense être le rival, celui qui lui aurait volé sa vie. Paradoxalement, cet ouvrage criant de vérité s'avère être une pure invention. L'avertissement au lecteur, présent dès le début de cette œuvre n'ayant pas reçu l'approbation de J.K. Rowling et Warner Bros, en est la preuve: "Si certains des éléments de ce roman reprennent des faits réels, l'auteur a cherché avant tout à donner libre cours à son imagination, au fil d'une intrigue parfaitement fictive." Malgré ces précisions un peu perturbantes, la magie opère, car le roman mêle habilement le vrai et le faux, le plaisir venant aussi du fait de se demander où finit la fiction et où commence la réalité. C'est là que réside le talent de David Foenkinos, donner vie au personnage de Martin, comme un ami, notre ami.
Véritable coup de foudre, "Numéro deux" est un roman que nous vous recommandons vivement. Une chose est sûre : vous ne verrez plus jamais Harry Potter de la même manière...
Livre "Numéro Deux" de David Foenkinos Editions Gallimard 2022
Vous avez envie de vous changer un peu les idées tout en réfléchissant à une façon efficace d'améliorer notre société ? Le film "Damien veut changer le monde" est l'occasion rêvée de méditer sur ce thème.
l'histoire : Damien et sa sœur Mélanie ont vécu une enfance bercée par les engagements militants de leurs parents. Vingt ans plus tard, Damien, devenu surveillant dans une école primaire, mène une vie tranquille. Un jour, pour sauver l'un de ses élèves et sa mère d'une expulsion de territoire, Damien convainc Mélanie, son meilleur ami Rudy et une bande de potes improbable de l'aider. Ils vont enfreindre la loi par solidarité. Et très vite se faire complètement dépasser...
"Damien veut changer le monde", réalisé par Xavier De Choudens, est une comédie sociale façon Ken Loach à la française, cependant traitée de façon plus légère, partiellement inspirée d'une histoire vraie mais à l'issue plus heureuse. Le réalisateur s'est beaucoup investi par le biais d'un important travail de recherches et de rencontres avec des associations, travailleurs sociaux, avocats. Ayant intégré la sélection officielle du festival de l'Alpe d'Huez 2019, le film aborde un sujet brûlant d'actualité, l'avenir des migrants dans notre pays, à travers le regard de Damien qui veut tout faire pour les aider, quitte à contourner à sa manière, touchante et maladroite, les règles établies au nom de la générosité et surtout de l'altruisme. Comment ne pas penser au sort de nombreux réfugiés, et plus récemment les Ukrainiens, que l'Europe a accueilli et aidé ? Même si l'œuvre a été tournée avant ces événements dramatiques, impossible de ne pas y voir un rapprochement involontairement prémonitoire.
Franck Gastambide se glisse aisément dans la peau du doux rêveur Damien (un rôle écrit spécialement pour lui) en prouvant toute l'étendue de son talent et la diversité de son répertoire, différent de la célèbre saga "Taxi" par exemple, "Pattaya" ou la série orientée rap "Validé" récemment diffusée sur Canal +, dont il est à l'origine, ayant révélé Hatik. A ses côtés, son ami Rudy qui le suit dans cette aventure, est interprété par le rappeur/acteur et auteur Gringe, dont nous vous parlons régulièrement sur le blog, pour son expérience au sein des Casseurs Flowters, les sorties de son excellent album "Enfant Lune" et l'émouvant livre témoignage sur sa relation avec son frère schizophrène intitulé "Ensemble, on aboie en silence". Viennent s'ajouter à cette distribution Youssef Hajdi, la révélation Melisa Sözen, Patrick Chesnais, parfait dans le rôle du père de Damien, Claire Chust ("Scènes de ménage"), sans oublier la comédienne Liliane Rovère, échappée de "10%", et l'humoriste/actrice/chanteuse Camille Lellouche, auxquelles nous avons déjà consacré deux chroniques, pour la première sa brillante autobiographie très jazzy, "La folle vie de Lili", et pour la deuxième son duo sensible avec Grand Corps Malade, dévoilant une autre facette de sa personnalité, sur "Mais je t'aime".
"Damien veut changer le monde", bien plus qu'une comédie, une fable des temps modernes...
Film "Damien veut changer le monde" de Xavier De Choudens DVD Apollo Films/Warner 2018/2019
Si vous aviez la possibilité de tout recommencer, que feriez-vous ? C'est la question que pose habilement Marilyse Trécourt avec son livre "Le bonheur est un papillon".
L'histoire : 21 avril 2015. Thomas, 38 ans, se retrouve par hasard devant la demeure familiale où il a vécu les plus belles années de son enfance. Alors qu'il s'aventure, nostalgique, dans la maison désormais abandonnée, sa grand-mère défunte lui apparaît et lui fait une proposition : revivre les vingt dernières années de sa vie. Le 21 avril 2015, il devra se présenter au même endroit et faire un choix : retourner à son ancienne vie ou rester dans sa "nouvelle" vie. Thomas accepte. Projeté dans son passé, il a de nouveau 18 ans, et tous ses souvenirs en tête. Mais refaire le parcours à l'envers n'est pas aussi simple. Dans une dimension parallèle, Thomas sera amené à prendre de nouvelles décisions. Aura-t-il le courage de tout recommencer ? Oubliera-t-il sa première vie, sa femme et ses enfants ? Saura-t-il éviter le chaos provoqué par le battement d'ailes du papillon ?
Ce roman est une véritable leçon de vie. En effet, combien de fois nous sommes-nous posées la question : et si ? Une expérience dans laquelle Thomas sera plongé, avec l'euphorie nostalgique des débuts, des premières fois, une autre époque et culture, la mythique coupe du monde de football 1998 remportée par les Bleus. Un bain de jouvence à première vue salvateur, une seconde chance que sa grand-mère a souhaité lui offrir. Mais rien n'est jamais acquis comme Thomas va le constater, d'autant plus que chaque décision, forcément différente de son ancienne vie, entraînera des changements et dommages collatéraux. Ce voyage dans un monde parallèle lui permet d'exister dans deux réalités distinctes, d'où l'importance de ses choix. Une prise de conscience qui nous interpelle, aujourd'hui plus que jamais au cœur de l'actualité. A noter que ce livre a déjà été publié dans une première version sous le titre "L'ombre du papillon" chez Librinova.
Marilyse Trécourt (dont nous avions déjà chroniqué deux autres livres "Vise la lune et au-delà !" et "Une vie plus belle que mes rêves") nous propose avec "Le bonheur est un papillon" une fiction entre fantastique et réflexion personnelle, sa marque de fabrique présente dans la majorité de ses ouvrages. Il faut dire qu'à travers ses romans, ses coachings ou ses conférences, l'auteure aime partager son expérience, son énergie et ses conseils avec tous ceux qui souhaitent révéler leur potentiel et se créer une vie plus épanouissante.
Mission réussie avec l'émouvant "Le bonheur est un papillon" qui fait réfléchir tout en nous divertissant avec délicatesse, comme le battement d'ailes d'un papillon.
Livre "Le bonheur est un papillon" de Marilyse Trécourt Eyrolles Poche 2022
Pour notre nouvelle chronique, nous avons choisi de vous faire découvrir, si vous ne le connaissez pas déjà, le neuvième album du quatuor britannique Coldplay, ou plutôt le EP, car cet opus se compose seulement de sept chansons. Produit par Max Martin et intitulé "Music of the Spheres" avec en guise de sous-titre " Vol I. From Earth With Love", cet album concept, dont l'écoute passe bien trop vite, appelle forcément à une suite. Vous l'aurez compris, le thème central est l'espace, un sujet depuis toujours cher à Coldplay par son mystère, son esthétisme ainsi que la possibilité (ou pas) d'une autre forme de vie. Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que l'album a été lancé au printemps 2021 depuis la Station Spatiale Internationale avec l'aide du très populaire Thomas Pesquet, qui a pu échanger avec le groupe grâce au miracle de la technologie. Défendant une cause commune, la sauvegarde de notre belle et fragile planète, leur "rencontre" était écrite dans les étoiles.
Il faut dire que la formation emmenée par Chris Martin, le charismatique leader de Coldplay (et ex-mari de Gwyneth Paltrow) a toujours su bien s'entourer, à l'instar de feats avec Beyoncé pour "Hymn For The Weekend" ou Rihanna et "Princess Of China" notamment. Pour "Music of the Spheres" (rien à voir avec l'album éponyme de Mike Oldfield), le groupe ne déroge pas à la règle en invitant BTS, le phénomène mondial de K-Pop sur le tube "My Universe", magnifiquement réalisé par notre "ami" Dave Meyers dont nous vous parlons régulièrement. Une profusion de couleurs, un soupçon du film "Avatar" pour l'influence déjà présent dans "Higher Power" (premier extrait clippé de l'album), d'extraterrestres tous plus originaux les uns que les autres réunis virtuellement au nom de l'amitié universelle et l'amour de la musique. Un titre entraînant, entêtant pour un succès bien mérité.
Le troisième extrait, "Let Somebody Go" en duo avec Selena Gomez, est une véritable pépite, tant musicalement que visuellement, illustré par un clip en noir et blanc qui accentue le côté nostalgique, mélancolique de cette balade, sa particularité étant également de mettre en scène des univers inversés, comme dans le film culte "Up And Down", idée déjà reprise par Soprano dans son clip "Amour Siamois" feat Lili Poe. Une émotion bien présente par l'union des voix de Selena Gomez et Chris Martin.
A l'heure où la conquête spatiale est plus que jamais d'actualité, l'album "Music Of The Spheres" s'inscrit parfaitement dans l'air du temps. Coldplay a réussi le pari de nous faire voyager dans son univers en sept titres parfaits, même si nous ne nous sommes concentrées ici que sur les trois singles, tous mis en image par Dave Meyers, à retrouver à la fin de notre chronique.
En attendant le volume 2, n'hésitez pas à plonger dans un monde où tout commence et rien ne finit...
Album "Music of the Spheres" de Coldplay Parlophone 2021
Coldplay X @Selena Gomez - Let Somebody Go - Official VideoThe new single from Coldplay's latest album Music Of The Spheres, featuring the hit singles Highe...
Coldplay X BTS - My Universe - The new single, taken from the album Music Of The Spheres, out now (https://coldplay.lnk.to/MOTS). Stream/Download here: https...
Higher Power, the new single, out now! Stream / download / CD single: https://coldplay.lnk.to/higherpowerMusic Of The Spheres, the new Coldplay album is out ...
Flash spécial : "L'écume bleue", le nouveau roman de Paul Blanchot est arrivé...
L'histoire : 2022, Alerte rouge météorologique. Une tempête de niveau 5, Dorothy, s'abat sur les côtes françaises et un poison mortel se répand à la surface de l'eau, autour du globe. Les océans et les mers ne sont plus sûrs. Que se passe-t-il ? D'étranges créatures marines font surface, des bateaux disparaissent, les niveaux océaniques et marins débordent avec des hauteurs jamais vues, l'origine de l'écume est inexplicable. Combien de temps cela va-t-il durer ? Drake était un mort en survie au milieu des océans, un être hors normes. Ni homme, ni poisson, le sans terre et sans racine, le sauveteur au destin autodestructeur est le personnage principal de ce thriller apocalyptique saupoudré de fantastique à glacer le sang.
L'auteur Paul Blanchot, diplômé d'un Master de jeux vidéos, Management et Game Design, écrit des romans avec passion depuis l'adolescence (presque toujours en réalité, ses cahiers d'écolier en témoignent). Un parcours propice à la création de personnages, de lieux, d'intrigues auxquels s'ajoute une grande part de magie. Des ingrédients idéaux pour altérer la réalité et conférer à ses récits une bien plus vaste envergure.
C'est toujours avec plaisir et curiosité que nous découvrons un nouveau livre de Paul Blanchot, auteur que nous suivons depuis longtemps et dont nous vous avions déjà parlé sur le blog dans une précédente chronique consacrée à l'un de ses ouvrages, "Conducteur de nuit". Avec "L'écume bleue", celui-ci nous fait pénétrer dans un monde apocalyptique aux frontières de la dystopie, pas si éloigné que cela de notre réalité. Un constat formulé comme un avertissement pour l'avenir ainsi que la protection de la planète, une mise en garde contre toutes les dérives de la technologie actuelle, de la société entraînant une pollution des mers, des océans. C'est à travers le regard de l'étrange Drake que nous plongeons au cœur de l'action, riche en rebondissements, sans temps mort grâce à l'écriture de Paul Blanchot, efficace, nerveuse, précise, tout en y insufflant une touche de poésie empreinte de sensualité. Un amour des mots qu'il manie avec aisance, acquise grâce à son expérience professionnelle lui ayant permis de nourrir davantage son imaginaire et ainsi de transmettre son savoir-faire à ses lecteurs dont nous faisons bien entendu partie.
"L'écume bleue" de Paul Blanchot vous fera voyager au sein de notre planète, la si bien nommée Planète bleue...
Livre "L'écume bleue" de Paul Blanchot M+ Editions 2022
Le printemps est de retour avec des promesses de beaux jours malgré une actualité mondiale plutôt anxiogène. Afin de se changer un peu les idées, nous avons pensé vous proposer de découvrir le film méconnu "Teen Spirit" avec Elle Fanning dans le rôle principal, dont la particularité est d'évoquer avec originalité et réalisme le rêve de gloire d'une artiste en herbe tentant sa chance dans un télé-crochet...
L'histoire : Violet, une adolescente passionnée par le chant, rêve de quitter sa ville et de devenir pop star. Accompagnée d'un mentor improvisé, elle participe aux auditions de "Teen Spirit", un télé-crochet national. Une expérience qui mettra à l'épreuve son intégrité, son talent et son ambition...
"Teen Spirit" fait partie de ces films qui passent malheureusement inaperçus en dépit de la qualité narrative et du message d'espoir qui s'en dégagent, dans un contexte plus proche de la réalité que d'autres "Success Story", certes aussi agréables à regarder mais à la véracité dont on pourrait facilement douter. Une production typiquement européenne dans le plus pur style cinématographique/musical que nous apprécions et dont nous vous avons déjà parlé sur le blog, à l'instar de "Wild Rose" où l'héroïne se bat pour réaliser ses rêves, s'imposer, s'améliorer, se remettre en question.
"Teen Spirit" marque la première expérience réussie de réalisation pour le comédien Max Minghella (fils du grand Anthony), connu notamment pour ses incarnations de Divya Narendra dans "The Social Network" et surtout le chauffeur Nick Blaine dans la série à succès "The Handmaid's tale" alias "La servante écarlate". Un regard frais, nouveau qui explique en partie le point de vue du long-métrage qui se veut intimiste, à l'ambiance tamisée, feutrée.
Mais l'atout majeur incontestable de cette production est évidemment la présence de l'actrice/mannequin Elle Fanning, sœur de Dakota (et bien plus que cela) qui s'est totalement impliquée au service de son personnage, Violet. En effet, celle-ci interprète elle-même plusieurs chansons présentes dans la BOF, reprenant de nombreux titres connus. On peut citer notamment "Lights" d'Ellie Goulding, "Wildflower" de Carly Rae Jepsen ou "Dancing On My Own" de Robyn.
Afin d'épauler la tête d'affiche, Max Minghella a fait appel à un acteur croate chevronné, Zlatko Buric pour le rôle de Vlad. Ce comédien a été révélé par Nicolas Winding Refn (réalisateur du film "Drive" avec Ryan Gosling), dans sa géniale trilogie "Pusher" où il y incarnait Milo, un gangster implacable et violent.
Enfin, le producteur de "Teen Spirit", film musical par excellence, n'est autre que Fred Berger, déjà à l'origine de "La La Land". L'acteur Jamie Bell, révélé par "Billy Elliot", officie quand à lui au poste de producteur délégué sur le long-métrage.
"Teen Spirit", un film qui sort des sentiers battus, tout en abordant un sujet universel, la quête de réussite et du bonheur afin d'oublier un quotidien morose. Croire en ses rêves pour pouvoir enfin les vivre...
Film "Teen Spirit" de Max Minghella DVD Metropolitan 2018/2019
De gauche à droite : Janis Joplin, Kurt Cobain, Jim Morrison, Jimi Hendrix, Amy Winehouse et Brian Jones
Après une longue absence indépendante de notre volonté, nous avons souhaité aujourd'hui vous proposer un sujet auquel nous pensions depuis longtemps : le tristement célèbre et mystérieux "Club des 27" dont la particularité est d'accueillir régulièrement de nouveaux membres parmi les artistes de toutes catégories, et en particulier de nombreux musiciens. Comme vous l'aurez compris, la liste complète du "Club des 27" étant hélas trop longue, nous ne pouvons pas la publier ici dans son intégralité. C'est pour cette raison que nous avons préféré opter pour une sélection des figures les plus emblématiques devenues au fil des décennies des légendes de la musique. Nous n'oublions pas pour autant les autres grands noms dont Jean-Michel Basquiat ou Robert Johnson, tous partis trop tôt, trop jeunes, trop vite...
Amy Winehouse, si fragile
Amy Winehouse, au nom prédestiné, a tragiquement fait son entrée dans le Club, à 27 ans, en 2011. Une commémoration beaucoup médiatisée l'année dernière à l'occasion des 10 ans de sa disparition. Une auteure-compositrice-interprète de talent, un charisme indéniable, un look rétro adopté dans le but de séduire son futur ex-mari qui la rendait unique, et surtout cette voix vibrante d'intensité, faite pour la Soul, idéale pour nous conter ses amours tourmentées et ses addictions. Souvenez-vous de "Rehab" où elle clamait ouvertement son refus de se faire désintoxiquer sur les conseils de son père manager, bien trop présent mais pas de la bonne manière. Ce n'est pas pour rien que l'album "Back To Black", dont est extrait ce titre, est à présent un classique. Après une courte vie marquée par un succès fulgurant et consumée par des excès (alcool, drogue), un entourage toxique, Amy, l'étoile filante au côté destroy, trop fragile pour ce milieu, s'est éteinte en raison d'une dose létale d'alcool. Sa disparition, bien que sans surprise, a laissé un grand vide pour tous ceux à qui elle a tant donné et que personne n'oubliera.
Kurt Cobain, génération Grunge
Après une accalmie de 1969 à 1971, "le Club des 27" s'était éloigné des rockstars de 27 ans. C'était avant le 5 avril 1994, date choisie par Kurt Cobain pour se suicider. Dépressif depuis son adolescence, atteint de douleurs abdominales chroniques, l'inoubliable leader de Nirvana ne voulait pas du succès que l'album culte "Nevermind" a engendré, notamment porté par l'inoubliable titre "Smells Like Teen Spirit". Rappelons que nous fêtions en 2021 les 30 ans de la sortie de l'opus avec en prime une polémique autour du bébé nu sur la pochette qui a fait couler beaucoup d'encre : celui-ci, devenu adulte, ayant décidé d'attaquer le groupe pour faire valoir ses droits liés à une décence tardive. Le grunge, que Kurt Cobain avait inventé, était arrivé en haut des charts sur un malentendu : c'était en réalité un style musical profondément sombre. Ses auteurs cachaient derrière un look très décontracté un mal de vivre entraînant des penchants addictifs. Accro à l'héroïne, marié à l'actrice-chanteuse Courtney Love, alors leader du groupe Hole et elle aussi junkie (dont le doute plane toujours sur la présomption de participation au meurtre de son mari), père d'une petite fille, Frances Bean, Kurt Cobain venait tout juste de s'évader d'un centre de désintoxication. Le choc fut immense. Une nouvelle étoile venait de s'éteindre. Dans sa lettre d'adieu, il précisait d'ailleurs, à travers les paroles d'une chanson de Neil Young "Hey Hey My My", le mot d'ordre fataliste du Club des 27 : "Il vaut mieux brûler franchement que s'éteindre à petit feu." Tout était dit dans ce message à priori sans équivoque, touchant profondément Neil Young, se sentant responsable de cette tragédie.
Jim Morrison, le Roi Lézard
"Je suis le Roi Lézard. Je peux tout", déclamait Jim Morrison, chanteur des Doors, dans son poème "The Celebration Of The Lizard". Tout... Jusqu'à l'immortalité. Difficile de parler de Jim Morrison sans évoquer sa beauté sauvage, sa sensualité à fleur de peau mais surtout sa grande et paradoxale timidité. Car oui, cette rock star était un être fragile, qui savait depuis toujours que sa vie serait de courte durée. Sur scène, le charisme du musicien était indéniable : provocateur, interpellant le public avec des textes, une attitude et une voix ayant véritablement changé le visage du rock. Derrière lui, trois musiciens, ses trois amis : Ray Manzarek aux claviers, Robbie Krieger à la guitare et John Densmore à la batterie, restés presque dans l'ombre. En six albums, les Doors ont prouvé que le rock n'était pas incompatible avec une poésie empreinte de mysticisme. C'est à Paris que Jim Morrison avait ensuite choisi de fuir les Etats-Unis où il était une célébrité controversée, pour mieux connaître l'anonymat. Déprimé par ses procès, sa vie tumultueuse rongée par l'addiction à l'alcool, il n'était plus que l'ombre de lui-même, se rapprochant inexorablement de son funeste destin, qu'il devinait proche. Les décès prématurés de Brian Jones, Janis Joplin et Jimi Hendrix l'avaient marqué. L'auteur de "The End" plaisantait lui-même sur le fait qu'il serait peut-être le quatrième. Retrouvé mort dans sa baignoire au petit matin par sa compagne toxicomane Pamela Courson, dans la nuit du 2 au 3 juillet 1971, le mystère reste entier sur la cause réelle de la disparition de Jim Morrison qui aurait en fait succombé à une overdose d'héroïne pure (initialement prévue pour Pamela) dans les toilettes d'un bar parisien, le Rock'n'roll Circus. Triste épilogue pour cet artiste dont le souvenir reste intact, incarnant le symbole moderne du poète maudit. Il repose désormais au cimetière du Père-Lachaise aux côtés de ceux dont il se rêvait l'héritier. Ses fans n'hésitent pas à lui rendre régulièrement hommage.
Janis Joplin, le blues dans la peau
Fauchée en pleine gloire, Janis Joplin incarne plus que tout autre artiste le rêve hippie : son style vestimentaire et son mode de vie très roots lui valent d'être aujourd'hui encore l'emblème de ceux qui cherchent une façon de vivre loin des normes. Souvent injustement critiquée pour son physique, elle avait ensuite pris sa revanche en adoptant un look excentrique mais surtout grâce à sa voix bluesy, sensuelle qu'elle allait chercher au fond de son âme. Sur scène, comme à Woodstock, elle était magnifiée par la puissance de ses interprétations, habitée par la musique. Certaines de ses inflexions étaient toutefois liées à son goût pour le bourbon, qu'elle consommait en grande quantité. Janis Joplin était aussi héroïnomane : comme souvent, une partie de son entourage essayait de la faire décrocher tandis que l'autre la poussait à en consommer. Le 4 octobre 1970, 16 jours après Jimi Hendrix, Janis Joplin était retrouvée dans sa chambre, inanimée. L'analyse médico-légale confirmait une surdose d'héroïne, bien que la seringue ait disparu de la pièce. Pour le monde du rock, l'heure n'était pas à la stupéfaction : cette grande dame, cette Lady chantait l'amour et la mort avec un timbre déchirant mais sa réputation de junkie était malheureusement connue de tous. Son public se demandait parfois comment une toute jeune femme arrivait à se produire en live. Pourtant, sans le savoir, ils avaient eu l'honneur de voir le premier membre féminin du "Club des 27" herself, alors plus vivante que jamais, avec pour preuve les divers enregistrements qu'elle nous a légués pour l'éternité.
Jimi Hendrix, le guitariste de génie
Magique, tout simplement. Jimi Hendrix reste l'un des meilleurs guitaristes, imité mais jamais égalé. Showman incroyable, il savait captiver les foules grâce à sa faculté à égrener les notes d'une manière touchant au virtuose, agrémentée d'un jeu de scène impressionnant, n'hésitant pas à bousculer les codes en cassant, brûlant ses guitares quand il ne les manipulait pas avec les dents. Pourtant, pour ce gaucher américain, rien n'était gagné. Aux Etats-Unis, le succès n'était pas au rendez-vous. C'était sans compter sur l'Angleterre, alors point de ralliement musical de cette époque, qui l'accueillit à bras ouverts, faisant de lui une star. Mais une malheureuse interaction entre alcool et somnifères arrêta brutalement la carrière de Jimi Hendrix. Après l'annulation d'une tournée en Europe, le guitariste prenait un peu de repos à Londres quand il fut retrouvé mort le 18 septembre 1970. Il s'apprêtait à terminer son quatrième album. Un processus de plusieurs mois qui lui avait fait enregistrer une quantité phénoménale de chansons, qu'on retrouve depuis sur de nouveaux disques. En effet, rares sont les artistes rock à avoir sorti plus d'albums studios après leur mort que de leur vivant. C'est cette productivité qui rend sceptiques les fans sur le caractère accidentel de sa disparition : son manager Michael Jeffery avait en effet beaucoup à gagner avec ce décès, tandis que Jimi Hendrix souhaitait le licencier. Une rumeur persistante veut que l'entrée de Jimi au "Club des 27" ait été provoquée par ce machiavélique personnage, disparu deux ans plus tard dans un accident d'avion.
Brian Jones, l'âme des Rolling Stones
Les puristes préfèrent Brian Jones à Keith Richards et Mick Jagger. Au début des Rolling Stones qu'il avait d'ailleurs fondés, c'était lui le leader, le vrai musicien qui donna l'impulsion de passer du blues à quelque chose de différent, un courant musical entre pop et rock. Tout bascula pourtant en 1967. Sentant son influence baisser face à Mick Jagger et Keith Richards qui composaient davantage que lui, il s'enfonça dans la drogue. Keith lui vola sa fiancée, Anita Pallenberg, et il finit par quitter le groupe en juin 1969. Dans la nuit du 2 au 3 juillet 1969, deux ans jour pour jour avant Jim Morrison, on le retrouva noyé au fond de sa piscine. Une bien triste fin pour un musicien qui avait tant à offrir malgré son mal de vivre et son besoin incontrôlable de se détruire. Dans son sang, alcool et somnifères expliquaient en partie son décès. Sauf que depuis 50 ans, on sait qu'un certain Frank Thorogood rôdait autour de la piscine peu avant sa disparition. Cet entrepreneur en rénovation aurait avoué sur son lit de mort avoir poussé le pauvre Brian à l'occasion d'une dispute. Brian Jones, avec sa blondeur angélique, restera à jamais celui qui a permis aux Rolling Stones d'exister, d'endosser le rôle des bad boys face aux "gentils" Beatles et d'entrer dans l'histoire du rock.
"Le Club des 27" demeure une énigme malgré des artistes de différentes époques enclins à l'autodestruction, aux excès en tous genres pouvant expliquer en partie leurs disparitions prématurées à un âge charnière. Mais les circonstances, souvent différentes, restent nébuleuses. Chacun est libre de se faire sa propre opinion, rationnelle ou moins explicable. Une chose est sûre : ces légendes continueront toujours d'exister à travers leur art, éternel.
Pour bien commencer l'année 2022 que nous vous souhaitons belle et heureuse, nous avons pensé vous proposer la chronique de l'autobiographie d'Ophélie Winter, écrite en collaboration avec Pauline Bonnefoi. L'occasion idéale de faire le point sur sa vie et sa carrière.
Présentation : Icône, star des années 1990, égérie de M6, musicienne à l'origine d'un nouveau style, Ophélie Winter reste l'idole d'une génération. Du hit-parade aux Victoires de la musique en passant par le cinéma, elle s'est imposée comme une artiste incontournable de la scène française. Jour après jour, elle a tout donné à ce métier qui l'habitait, emportée par le tourbillon du succès. Pourtant, derrière les paillettes, personne ne connaît vraiment l'histoire de cette personnalité authentique et viscéralement à fleur de peau, plongée dès l'enfance dans l'univers du showbiz. Réduite par les médias à une image de poupée blonde, elle s'est forgée un caractère de battante pour affronter les revers de la célébrité et les coups durs de la vie. Pour la première fois, dans un récit intime et sans fard, Ophélie partage avec nous la leçon que la vie lui a apprise : la résilience.
Jusqu'à présent, Ophélie Winter n'avait jamais voulu publier d'autobiographie, craignant de ne pas avoir une vie assez remplie. C'est désormais chose faite avec "Résilience" qui nous démontre, une fois de plus, qu'il ne faut jamais se fier aux apparences.
Effectivement, l'artiste aux multiples facettes nous plonge tout d'abord dans son enfance difficile auprès de son frère, sa mère et manager, omniprésente mais pas toujours bienveillante, qui souhaite voir sa fille entrer dans le milieu artistique et réussir là où elle-même a échoué. Nous les pensions très proches, mais la vérité est tout autre, bien plus cruelle en raison de ses trahisons. Un père, le chanteur David-Alexandre Winter, brillant par son absence mais aussi par sa lâcheté. Comment une petite fille peut-t-elle devenir une jeune femme épanouie dans un environnement toxique, où plane également l'ombre d'un oncle pédophile ? Mais malgré toutes ses fêlures, Ophélie parvient à se faire une place dans le mannequinat, puis à la télévision sur la petite chaîne qui monte, M6, la musique et le tube "Dieu m'a donné la foi" extrait de son album "No Soucy", sans oublier le cinéma avec des anecdotes de tournages. Viennent ensuite les hommes de sa vie dont elle parle avec pudeur et retenue, ne les appelant que par la première lettre de leur prénom, excepté pour son pygmalion, le regretté Prince, suivis des médias en quête perpétuelle de scoop et n'hésitant pas à la harceler, même lorsque la maladie la frappe durement, la laissant seule et désemparée.
"Résilience", bien plus qu'un livre, l'histoire d'une vie, d'une femme qui ne baisse jamais les bras, une battante qui nous émeut, à la personnalité attachante, très loin d'être superficielle.
Un Noël musical en compagnie d'Ed Sheeran et Elton John...
En cette période hivernale, nombreuses sont les chansons de Noël qui fleurissent, tentant de conquérir le cœur du public et de faire (un peu) oublier le mythique "All I Want For Christmas Is You" de Mariah Carey. Parmi elles, l'amusant "Merry Christmas" d'Ed Sheeran et Elton John nous emmène dans un univers féérique. L'occasion idéale de vous souhaiter un joyeux Noël ainsi que de belles fêtes de fin d'année.
Ed Sheeran et Elton John ont décidé d'associer leur talent pour nous offrir leur première chanson de Noël commune intitulée "Merry Christmas": "Quand ma fille est née, Elton a commencé à m'appeler de plus en plus, parce qu'il est père lui aussi, et il voulait savoir comment j'allais. Il m'a contacté le jour de Noël et m'a dit qu'on devrait faire une chanson ensemble, et je me rappelle avoir pensé "peut-être en 2022". Mais j'ai enregistré le refrain tout de suite en songeant que si ce jour arrive, au moins je l'aurais déjà." explique Ed Sheeran.
C'est la disparition de son ami Michael Gudinski, évoqué dans "Visiting Hours", qui l'a incité à finir la chanson "Merry Christmas" plus tôt que prévu, lui ayant fait réaliser la fragilité de l'existence et l'importance de ne pas trop repousser ses projets. Ed Sheeran a d'ailleurs veillé à ce qu'aucun autre tube de Noël ne porte un nom aussi simple que "Merry Christmas": "Quand on l'a fini, je me suis dit qu'on devrait peut-être changer le titre car il doit y avoir des millions de chansons qui s'appellent comme ça. Je suis allé voir le top 100 de Noël sur Spotify, il n'y avait aucun "Merry Christmas". Pareil sur YouTube. Il y avait "Joyeux Noël" ou "Joyeux Noël à tous."
Le clip, qui parodie gentiment tous les clichés de cette période, nous entraîne au beau milieu de la saison des fêtes et des cadeaux, dans un décor enneigé, avec les deux musiciens habillés de leurs plus beaux pulls de Noël. Autour d'un imposant sapin, au milieu d'une bataille de boules de neige, et même dans le ciel avec un "snowman" sans oublier un clin d'œil au clip d'un autre tube d'Ed Sheeran, le romantique "Perfect", les artistes partagent plus que jamais l'esprit de Noël dans cette vidéo délirante où ils multiplient les looks les plus improbables.
"Merry Christmas", déjà un hit pour la bonne cause puisque tous les profits récoltés par les ventes du single seront reversés à deux associations qui tiennent à cœur les deux musiciens : la Elton John AIDS Foundation, soutien de la recherche contre le sida depuis 1992, et la Ed Sheeran Suffolk Music Foundation qui aide des enfants à accéder à des instruments et des cours de musique.
A noter que "Merry Christmas" est disponible sur l'édition Christmas du nouvel album d'Ed Sheeran "=", où figurent les tubes "Bad Habits" (dont nous vous avions parlé dans une précédente chronique), "Shivers" et "Overpass Graffiti".
The official video for Ed Sheeran & Elton John - Merry ChristmasStream or download "Merry Christmas" here: https://es.lnk.to/Merry-ChristmasAll profits from ...
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