Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Film "Elvis" de Baz Luhrmann DVD Warner 2022

Publié le par Annie et Kristel

Elvis Presley, l'homme derrière le King...

Présentation : Comme son nom l'indique, "Elvis" raconte la trajectoire d'Elvis Presley (Austin Butler) à travers le prisme de ses rapports complexes avec son mystérieux manager, le colonel Tom Parker (Tom Hanks). Adoptant le point de vue de ce dernier, le film explore ainsi la relation tourmentée entre les deux hommes durant une vingtaine d'années, de l'ascension fulgurante d'Elvis à son statut de star planétaire, tandis que l'Amérique est traversée par des bouleversements socio-culturels majeurs. Dans son parcours hors du commun, une femme y tient une place prépondérante : Priscilla Presley (Olivia DeJonge).

De Kurt Russell à Jonathan Rhys Meyers en passant par Bruce Campbell qui campait un Elvis plus âgé dans un monde parallèle, nombreuses sont les fictions à avoir retracé le destin exceptionnel de la légende Elvis Presley. Mais peu ont accordé une place aussi importante au Colonel Parker, personnage de l'ombre et pourtant si (trop) présent dans sa carrière. En effet, celui-ci lui a permis de devenir une star pour le sortir de son existence modeste, laissant éclater son talent, au risque de l'obliger ensuite à accepter des projets qui ne lui correspondaient pas, la période Las Vegas telle une prison dorée en étant un parfait exemple ou l'expérience d'Elvis au cinéma. En effet, l'argent était la principale motivation chez Parker, qui a été le premier à déceler le potentiel financier généré par la musique d'Elvis, et donc le merchandising.

En outre, le Colonel l'a également empêché de se produire à l'étranger, sauf dans le cadre de son service militaire en Allemagne (là où il rencontrera Priscilla, sa future épouse et maman de leur fille, la regrettée Lisa Marie, récemment disparue) et une fois en France pour un concert aussi improvisé que secret. Ce biopic développe une thématique que peu de personnes connaissaient, à l'exception des fans, nous permettant de comprendre comment Elvis en est arrivé là jusqu'à sa disparition prématurée à l'âge de 42 ans, certainement causée par des excès médicamenteux, alimentaires, sans oublier l'épuisement. Car oui, le Colonel Parker le poussait à travailler toujours plus, programmant trois shows par jour. Un rythme infernal mais toujours honoré par le King.

Comme le dit si bien Priscilla Presley : "Ce film parle des rapports entre Elvis et le Colonel Parker. Il s'agit d'un scénario formidable, brillamment mis en scène comme seul Baz Luhrmann pouvait le faire, avec son style singulier et inventif. C'est un cinéaste qui s'est investi corps et âme dans ce projet. Austin Butler est extraordinaire. Tom Hanks est devenu le Colonel Parker." Effectivement, Baz Luhrmann ("Moulin Rouge", "Gatsby le Magnifique" "Romeo+Juliette"), ici scénariste, réalisateur et producteur du biopic, s'est très investi, tout comme son épouse qui s'est chargée des costumes et de la co-production, avec pour résultat la flamboyance, la démesure caractéristiques de leurs précédentes mises en scène au service du mythe Presley, ainsi qu'un soin particulier apporté aux décors, la reconstitution de certains lieux emblématiques.

Baz Luhrmann explique de son côté : "Si ce film s'intitule "Elvis", il s'agit tout autant de l'histoire du Colonel Tom Parker qui est en est le narrateur, bien qu'il ne soit pas toujours très fiable. C'est notre porte d'entrée dans l'univers d'Elvis Presley. Tom Parker n'a jamais été colonel ni ne s'est appelé Tom ou Parker, mais il a été un personnage fascinant malgré tout. C'était un bonimenteur qui s'est attelé à dénicher un artiste susceptible d'ensorceler le public. Âgé de 19 ans, Elvis Presley avait vécu quelques années dans l'un des rares logements pour blancs d'un quartier noir de Tupelo, dans le Mississippi. C'est là que, avec quelques amis du coin, il s'est imprégné de la musique des bars équipés de jukebox et des rassemblements pentecôtistes. En grandissant, il a insufflé ses sources d'inspiration à sa passion pour la musique. Parker n'avait pas du tout l'oreille musicale mais il a été totalement sidéré par l'effet que produisait Elvis sur les jeunes spectateurs (et surtout spectatrices, ndlr). Il recherchait toujours ce qu'il y avait de plus extraordinaire, l'artiste qui allait lui rapporter le plus d'argent, qui avait le costume le plus extravagant, qui enthousiasmait le public et qui avait un petit truc en plus... Un truc exceptionnel, comme Elvis."

Elvis Presley, un jeune homme parti de rien, très proche de sa famille et surtout de sa maman, qu'il a voulu protéger et mettre à l'abri du besoin, hanté par la disparition de son frère jumeau. Une personnalité complexe, torturée mais également habitée par la musique, avec des influences blues, soul ancrées dans son propre répertoire (Arthur "Big Boy" Crudup, pour ne citer que lui). Ce n'est pas pour rien que des icônes comme B.B. King ou Little Richard (également disparues) ont fait partie de son entourage, et apparaissent ainsi dans le biopic, fruit de recherches approfondies.

Il faut dire qu'Elvis a toujours eu un charisme, un magnétisme et une sensualité presque animale qui séduisait le public aussi bien féminin que masculin avec son fameux déhanché, révolutionnaire et inédit pour l'époque, faisant scandale, provoquant à ses débuts hystérie, censure, interdiction de se produire dans certaines salles. Il est entré au panthéon des étoiles de la musique avec des chansons devenues des classiques grâce à cette voix qui n'appartenait qu'à lui, inimitable, devenant ainsi une source d'inspiration mais aussi La référence de nombreuses générations. Son style et ses goûts excentriques, baroques aussi bien vestimentaires que pour ses lieux d'habitation, à l'image de Graceland, ont davantage forgé la légende, qui ne pouvait que toucher Baz Luhrmann, dont l'univers possède quelques points communs. 

L'enjeu était de taille pour incarner Elvis Presley. C'est pour cette raison que les auteurs ont mené des recherches poussées avant de découvrir Austin Butler, acteur à la carrière précoce, apparu dans l'éphémère et excellente série de fantasy "Les chroniques de Shannara". Baz Luhrmann savait qu'il ne pourrait pas faire le film si le casting n'était pas d'une justesse absolue, d'où la quête d'un interprète capable de restituer la gestuelle naturelle et les qualités vocales si singulières d'Elvis, incomparable et vulnérable.

Le réalisateur avait déjà remarqué Austin Butler à Broadway dans "Le marchand de glace est passé" aux côtes de Denzel Washington, qui l'a ensuite recommandé auprès de Baz Luhrmann en argumentant que ce jeune homme avait une éthique professionnelle qu'il n'avait encore jamais vue. Un beau compliment de la part du grand Denzel Washington qui ne connaissait pourtant pas Baz Luhrmann. Austin Butler a ensuite passé de nombreux essais caméra et participé à des ateliers de musique et d'art dramatique. A l'issue de cette longue préparation, pas de doute : il était l'acteur idéal pour incarner l'esprit d'Elvis Presley, prêtant sa voix pour son interprétation des titres inoubliables du King. Un atout indéniable pour la BO du film où l'on retrouve ses hits mais aussi des participations de stars comme Eminem ou Maneskin, formidable révélation Rock de l'Eurovision.

Face à lui, Tom Hanks, artiste à la carrière jalonnée de succès, est époustouflant dans le rôle du fameux Colonel Parker dont la ressemblance dans le film est frappante, troublante. Tous deux forment un duo fantastique qui saura toucher les aficionados d'Elvis aussi bien que les néophytes. Bien plus qu'un simple biopic, ce long-métrage a su percevoir non seulement la dimension humaine de cette icône mais aussi une figure captivante à travers laquelle raconter l'Histoire des USA. Cependant, pour nous, Elvis restera ce jeune homme candide qui ne devait enregistrer qu'une chanson pour l'anniversaire de sa maman. Le destin, assurément...

Film "Elvis" de Baz Luhrmann DVD Warner 2022

Voir les commentaires

Clip "Bouteille à la mer" de Vilain Cœur 2023

Publié le par Annie et Kristel

Le come-back de Vilain Cœur...

Vilain Cœur lance une bouteille à la mer. Avec ce nouveau titre à la mélodie emplie d'émotion qui ne peut laisser personne indifférent, le duo pop-rock lyonnais composé de Cris et Sofi annonce son second EP prévu pour l'automne prochain via les labels AG Group et Universal où l'on retrouvera notamment une collaboration inattendue avec JoeyStarr.

Souvenez-vous, nous vous avions déjà parlé de Vilain Cœur sur notre blog il y a quelques années. A l'époque, nous pensions que leur talent méritait d'être reconnu en touchant un large public. Aujourd'hui, le couple est de retour avec "Bouteille à la mer", single teinté de pop synthétique énergique et efficace. Les deux musiciens se complètent comme jamais pour ne former qu'une seule entité et raconter les fêlures de l'être humain à l'aide de mélodies irrésistibles, entêtantes et légères. Cette chanson mélancolique accompagnée d'un clip original et poétique, est une ode à toutes celles et ceux qui traversent un jour dans leur vie un océan de solitude et de désespoir.

L'alchimie du duo Vilain Cœur bouscule certains clichés : Sofi compose et arrange, Chris manie les mots et les interprète. Sur scène, elle est bouillonnante, énergique. Il est sensible, émouvant. Paru en 2018 et produit par Paul Reeve (Muse), le premier EP éponyme de Vilain Cœur a suscité l'intérêt du public et des médias (Virgin Radio, France Inter, Radio Vinci, NRJ Hits, Longueurs d'Ondes, Francofans...). Le binôme a également parcouru les routes pour une tournée nationale en salles et festivals en 2019 (Aluna, Au fil du Son, Le Printemps de Bourges off, Le Radiant-Bellevue, les 3 Baudets...).

Puis le contexte sanitaire et les affres de la vie ont ralenti les battements de Vilain Cœur. Mauvaise rencontre avec le crabe pour l'un, accident invalidant pour l'autre, les deux ventricules doutaient de pouvoir revenir dans la lumière. Mais la providence en a décidé autrement avec l'écriture comme exutoire, à l'image de la chanson "Bouteille à la mer", symbole d'un nouveau départ.

N'hésitez pas à découvrir ce clip touchant de sincérité, véritable cri du cœur, en attendant la sortie à l'automne 2023 de leur nouvel EP...

Voir les commentaires

Livre "Quand l'amour s'en mail" de Tamara Balliana Editions Montlake Romance 2019

Publié le par Annie et Kristel

L'amour 3.0...

L'histoire : Quand sa meilleure amie lui demande d'être son témoin de mariage, Solène est aux anges et décide de lui organiser un enterrement de vie de jeune fille dont elle se souviendra ! Pour cela, elle écrit à Léonie, surnommée "Léo", la sœur de la future mariée... Mais à cause d'une erreur de destinataire,  c'est Léo, architecte parisien et homonyme de Léonie, qui lui répond ! Débute alors une correspondance qui devient de plus en plus personnelle à mesure que les jeunes gens se découvrent l'un l'autre. Mais lorsque Léo propose à Solène de se rencontrer enfin, elle refuse catégoriquement. Bien décidé à connaître le visage de sa mystérieuse amie virtuelle, Léo s'obstine... Solène lui cacherait-elle quelque chose ? La complicité qu'ils ont développé derrière leurs écrans résistera-t-elle à l'épreuve du réel ?

Véritable coup de foudre, "Quand l'amour s'en mail" est le premier roman que nous avons lu de Tamara Balliana, transfuge de l'auto-édition qui excelle dans les romances modernes, comme ici où la technologie devient le nouveau Cupidon, donnant lieu à de nombreux et savoureux quiproquos. Son univers possède la particularité de nous présenter des personnages plus réalistes avec leurs complexes, failles, doutes ou handicaps, semblable à une saga où nous les retrouvons toujours avec plaisir même si certaines histoires peuvent se suivre de façon indépendantes. La raison poussant Solène, l'héroïne de "Quand l'amour s'en mail", à ne pas tout de suite vouloir rencontrer Léo, est surprenante mais compréhensible, un sujet rarement abordé dans les comédies romantiques et que nous vous laissons le soin de découvrir.

Un livre Feel Good, intelligent, moins léger qu'il n'y paraît, divertissant tout en invitant à la réflexion...

Livre "Quand l'amour s'en mail" de Tamara Balliana Editions Montlake Romance 2019

Voir les commentaires

Clip "The Fool" de Jain 2023

Publié le par Annie et Kristel

Jain, le retour..​​​​​​.

Après une absence de quatre ans, Jain revient avec un nouveau clip "The Fool" (Le Fou en français), premier extrait du futur album éponyme au concept inspiré des tarots de Marseille, dont la date de sortie est prévue pour le 21 avril 2023. Une fois de plus, Jain retrouve son binôme Maxim Nucci alias Yodelice.

Jain a toujours su nous surprendre avec un univers visuel original, jouant sur les trompe-l'oeil, comme avec ses précédents albums "Zanaka" et surtout "Souldier", que nous avions chroniqué sur le blog, portés par les succès de "Makeba", "Come", "Alright". Disons-le tout de suite : nous sommes complètement tombées sous le charme de la vidéo "The Fool", magnifique, superbe, mystérieuse, féerique, nous transportant entre désert et espace, tout en préservant la fraîcheur et le naturel de l'artiste.

Autant de mots pour exprimer notre ressenti et enchantement, avec en point d'orgue la voix légèrement différente de Jain, plus aérienne, aux influences pop-folk 70's proches de Kate Bush. Mais laissons la parole à Jain afin de nous présenter "The Fool" : "Le Fou, la première et dernière carte du tarot de Marseille. Elle représente un nouveau départ vers l'inconnu, la folle quête de liberté. Ma quête pendant ces quatre années loin de vous. Je suis si heureuse de vous présenter cette nouvelle histoire, qui m'a apporté tant de bonheur. J'espère du fond du cœur qu'elle vous plaira." Elle ajoute également : "Le Fou, ce funambule qui marche vers son avenir. A chacun de ses pas, il y a un risque et puis l'équilibre." 

L'album, quand à lui, évoquera toutes les étapes traversées lors d'un nouveau départ : la peur, l'excitation, l'innocence, les doutes, le lâcher prise, les révélations. A noter que Jain sera en tête d'affiche des plus grands festival français cet été (Solidays, Beauregard, Vieilles Charrues...) avant une tournée des Zéniths à l'automne prochain, "The Fool Tour". Un retour qui s'annonce déjà gagnant...

 

Voir les commentaires

Livre "Le Petit Didier" de JoeyStarr Editions Pocket 2022

Publié le par Annie et Kristel

Quand JoeyStarr était encore Le Petit Didier Morville...

Présentation : L'enfance, d'abord et surtout, c'était la fenêtre. Parce qu'il vit seul avec son père, le petit Didier tue l'ennui en regardant là-bas, au-dehors, la cité s'ériger. Lui, c'est dans le noir qu'il attend des couleurs, des copains, des conneries, qui viendront... sur un terrain de foot, sur son vélo volé, partout, pourvu qu'il échappe à l'hostilité silencieuse de l'appartement, des disques qu'on ne peut pas toucher et des marrons glacés dans le meuble sous clé... Et puis, un jour, cette fenêtre qu'on ouvre. Et qui fait comme une porte par laquelle s'échapper.

Vous aimez les marrons glacés ? Nous, oui, JoeyStarr, également. "Le Petit Didier" est l'occasion d'en savoir plus sur son enfance, ou du moins une courte partie mais déterminante pour sa future vie, sa carrière, évidemment, notamment au sein du mythique et précurseur groupe de rap français, Suprême NTM en compagnie de son acolyte Kool Shen. Une formation plus que jamais d'actualité, leurs retrouvailles et tournées étant toujours des événements, tout comme les récentes fictions qui ont été consacrées à leurs débuts, à l'image du film "Suprêmes" ou dernièrement la série "Le monde de demain" diffusée sur Arte avec Melvin Boomer (actuellement à l'affiche du long-métrage "Sage-homme") dans le rôle de Didier Morville. Tout le monde ou presque connaît JoeyStarr qu'on surnomme aussi Le Jaguar. Mais qui se cache derrière cette sulfureuse image et ses coups d'éclat ? Un enfant solitaire, livré à lui-même, dont l'indifférence paternelle expliquera sans excuser ses erreurs, ses errances et ce côté provocateur pour briller, exister enfin. JoeyStarr se raconte en toute sincérité à travers ce récit tendre, poignant, intense, s'apparentant plus à une nouvelle ou préquelle afin de comprendre comment ce petit garçon, Didier, a pu devenir ce qu'il est aujourd'hui, façonné par les choix de son père, dont il garde encore les blessures. Mais le constat n'est pas si négatif avec pour preuve son parcours et son assagissement dès 2008 où il se consacre au cinéma ("Le bal des actrices", "Polisse") et à la télévision ("Le remplaçant").

Celui qui rappait : "Laisse pas traîner ton fils si tu veux pas qu'il glisse" savait visiblement de quoi il parlait. "Le Petit Didier" ou l'histoire méconnue de l'enfant à la fenêtre qui regardait la vie par procuration s'est transformé en un homme responsable, un père de famille avec désormais le recul et la lucidité nécessaires pour nous offrir ce témoignage émouvant.

Livre "Le Petit Didier" de JoeyStarr Editions Robert Laffont 2021/ Pocket 2022 pour la présente édition 

Voir les commentaires

Livre "Jolie petite histoire" de Louis Bertignac Editions Le cherche midi 2022

Publié le par Annie et Kristel

"Ça, c'est vraiment toi..."

Présentation : "Avant d'acheter ce livre, vous voulez savoir si, dans cette jolie petite histoire, il est question de Téléphone. De mes relations avec les autres membres du groupe. De mes histoires avec Corine, Carla Bruni, les Rolling Stones, Jimmy Page, Prince et tant d'autres. Vous pouvez cocher toutes les cases. Vous pouvez aussi cocher la case sexe, drogues et rock'n'roll. Mais vous pouvez lire ce livre pour d'autres raisons. Car cette Jolie petite histoire est une histoire d'amour. Prenez le temps des préliminaires et savourez les caresses. La caresse de parents magnifiques. La caresse de mes mains sur les manches des guitares, de la musique qui m'a sauvé la vie, des voyages en Inde, au Népal ou à Essaouira. La caresse de l'amitié. Les caresses de celle qui écrit avec moi les chapitres à venir. Les caresses des regards des musiciens sur scène et des spectateurs à la fin des concerts, et celles de toutes les rencontres qui ont fait cette jolie petite histoire."

Avec une telle présentation, impossible de résister à l'envie de se plonger dans la lecture de cette autobiographie à l'image de son auteur, Louis Bertignac, sincère, sympathique, tout en retenue. En effet, ceux cherchant des détails croustillants seront déçus. Car évidemment, Louis aborde la gestion de la célébrité, l'égo, ses relations parfois compliquées au sein du mythique groupe Téléphone et notamment avec Corine ainsi que Jean-Louis Aubert, Carla Bruni avec qui il a ensuite travaillé, ses débuts en tant que guitariste auprès du regretté Jacques Higelin au caractère bien trempé, les Rita Mitsouko à l'attitude surprenante et bien d'autres, mais ses propos sont traités avec élégance et pudeur. Son amour de la musique et des guitares est lui, omniprésent, son admiration pour les Rolling Stones qu'il finira par rencontrer également. Notons d'ailleurs que Louis Bertignac, qui est un excellent musicien et guitariste, s'est, adolescent, fortement inspiré des riffs de Keith Richard. Louis a aussi eu la chance de croiser d'autres artistes de renom tels que Jimmy Page (Led Zeppelin), Rory Gallagher, parti trop tôt et dont on parle si peu, Prince ou Lionel Ritchie.

Il revient sur ses origines, son enfance, sa famille. L'ouvrage est agrémenté de photos personnelles insérées au fil du récit permettant un lien avec les lecteurs afin de mieux connaître son univers, là où tout a commencé. Louis Bertignac arrive à créer un véritable échange avec son public en nous interpellant par le biais de petites phrases amusantes, parfois interrogatives mais toujours bienveillantes. Même les drames de sa vie sont évoqués avec beaucoup de sensibilité sans atermoiements, tout comme la drogue, inévitable mais qui jamais ne l'a fait sombrer, addiction heureusement rapidement contrôlée. "Jolie Petite histoire" nous permet de renouer avec les grandes années de l'aventure Téléphone, un autre point de vue sur cette époque à lire en complément de l'autobiographie "Le fil du temps" de la bassiste Corine que nous avions chroniqué sur ce blog. Louis Bertignac, guitariste, chanteur et parolier, cofondateur de Téléphone, a ensuite joué avec Les Visiteurs, toujours avec Corine, avant d'intégrer sans elle Les Insus en compagnie de ses deux autres compères, Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka, puis de poursuivre une carrière solo. L'occasion de revenir sur toutes ces étapes importantes de sa carrière mais aussi de sa vie privée.

Un livre que nous avons quitté à regret et qui nous a donné le sourire malgré les aléas de l'existence grâce à son auteur, positif, un brin candide mais si attachant, à l'exceptionnelle culture musicale forçant le respect. Un agréable moment à partager car comme l'écrit si bien Louis Bertignac : "Sans partage, la vie n'a aucun sens"...

Livre "Jolie petite histoire" de Louis Bertignac Editions Le cherche midi 2022

Voir les commentaires

Film "West Side Story" de Steven Spielberg DVD Twentieth Century Fox 2021

Publié le par Annie et Kristel

Quand Steven Spielberg revisite "West Side Story"...

L'histoire : Le coup de foudre frappe le jeune Tony lorsqu'il aperçoit Maria lors d'un bal en 1957 à New York. Leur romance naissante contribue à alimenter la guerre entre les Jets et les Sharks, deux gangs rivaux se disputant le contrôle des rues.

Quel plaisir de vous retrouver en 2023 après cette longue absence. Mais les choses devraient changer cette année pour le meilleur, nous l'espérons. Place maintenant à notre toute nouvelle chronique.

On ne présente plus le légendaire réalisateur, producteur Steven Spielberg, magicien du cinéma qui nous surprend toujours en étant là où on ne l'attend pas dans des registres aussi différents les uns que les autres, science-fiction, aventure, histoire. Des "Dents à la mer" à "ET" en passant par "La liste de Schindler", "Duel", "Amistad", "Jurassic Park" et tant d'autres, la liste est trop longue pour être évoquée ici de manière exhaustive. Avec "West Side Story", il s'attaque à un monument des planches et des salles obscures. Un rêve devenu réalité pour celui dont le prochain et 36ème long-métrage "The Fabelmans", qui sort aujourd'hui sur nos écrans, évoque son enfance, période marquante de sa vie, son parcours, aussi déterminante que sa passion du cinéma.

Nous avons tous un livre, une chanson, un film possédant une place particulière dans nos vies, de ceux qu'on lit, écoute, revoit inlassablement. Pour nous, "West Side Story" de Robert Wise et Jerome Robbins en fait partie. Nous le connaissons par cœur, tout comme sa bande-son, inoubliable grâce à la remarquable partition de Leonard Bernstein. Une histoire intemporelle, Roméo et Juliette des temps modernes et bien plus encore puisqu'elle évoque également des sujets toujours malheureusement d'actualité comme le racisme, l'immigration, la tolérance, la difficulté pour les différentes communautés de trouver leur place aux Etats-Unis. Bien que sorti en 1961, le long-métrage n'a pas pris une ride, mené par l'emblématique couple Maria (Natalie Wood) et Tony (Richard Beymer). En incorrigibles romantiques, leur rencontre au bal alors que le monde s'efface autour d'eux est notre scène préférée, magique... Les chorégraphies sont époustouflantes avec George Chakiris en tête, dans un tourbillon de couleurs, de musique, de passion, en plein âge d'or hollywoodien et technicolor. La rivalité des Jets et des Sharks est parfaitement orchestrée jusqu'au dénouement final, inévitable. Seuls points faibles, très courants à cette époque : les acteurs, bien que parfaits, n'avaient bien sûr pas l'âge de leurs personnages et surtout n'interprétaient aucun des très beaux et poignants titres de "West Side Story". Cependant, au vu de la qualité du long-métrage, incontestablement un chef-d'œuvre du 7ème art, culte, devenu une référence, il s'agit là d'un moindre mal. 

Mais revenons au 21ème siècle où les reboots et remakes sont désormais très répandus. L'annonce, dans cette optique, par Steven Spielberg de proposer sa propre version de "West Side Story" (étant lui aussi un grand fan de cette œuvre) a suscité notre étonnement et curiosité. Comment réussir à égaler l'original, voire à nous envoûter davantage alors que la barre avait déjà été placée très haut avec le premier ? Que dire, que faire de plus, même en étant aussi talentueux que Steven Spielberg ? Au final, nous avons vu puis adopté cette nouvelle mouture de "West Side Story". Les acteurs avec la débutante Rachel Zegler (Maria) et le "Baby Driver" Ansel Elgort (Tony) en tête, sont bien plus proches de l'âge de leurs personnages. De plus, ils interprètent eux-mêmes les chansons, contrairement à leurs prédécesseurs, même si les titres ne sont pas insérés dans les mêmes scènes qu'à l'origine. Mention spéciale à Rita Moreno, déjà dans la distribution du 1er "West Side Story", qui revient ici avec un autre rôle et davantage impliquée puisqu'elle devient productrice exécutive.

Tous les ingrédients sont réunis pour nous faire oublier la version originale avec une relecture plus actuelle, réaliste sans la renier pour autant puisqu'elle en reste proche. Des points positifs indéniables, même si notre côté puriste nous fait peut-être perdre toute objectivité à trop vouloir comparer les deux films.

Disons simplement que Steven Spielberg, en véritable amoureux du 7ème art et de ce film en particulier, nous offre un spectacle sobre, maîtrisé pour une histoire toujours aussi émouvante et touchante. A découvrir aussi bien pour ceux n'ayant pas connu le 1er "West Side Story" qui pourront ainsi se forger leur propre opinion, que pour les aficionados comme nous.

Film "West Side Story" de Steven Spielberg DVD Twentieth Century Fox 2021 

Voir les commentaires

Clip "Christmas without you" d'Ava Max 2022

Publié le par Annie et Kristel

Pour terminer l'année en musique, rien que pour vous, comme chaque année, nous avons choisi de vous offrir un clip de circonstance, en l'occurence "Christmas without you" d'Ava Max...

La chanteuse Ava Max a été révélée au grand public par "Sweet But Psycho" avec un clip censuré car jugé trop sulfureux. En effet, on la voyait en véritable psychopathe désirant tuer son petit ami infidèle, d'où le titre. Depuis, elle est devenue incontournable dans le paysage musical grâce à d'autres tubes comme "So Am I" sur la tolérance, "Salt", "Who's Laughing Now", "Torn" en partenariat avec la société Fiat (bien avant Leonardo DiCaprio et Andrea Bocelli), "Kings & Queens", "Naked", "My Head And My Heart", tous disponibles sur son premier album "Heaven And Hell" que nous vous recommandons chaudement. L'opus, qui se veut optimiste, a été structuré en deux parties : le paradis avec des sons plus doux et l'enfer, caractérisé par des chansons entraînantes. Souvent comparée à Lady Gaga en raison d'une certaine ressemblance physique, Ava Max a su se démarquer de sa consœur en proposant un univers plus lumineux, moins extravagant, symbolisée par une coiffure et un logo asymétriques.

En attendant la sortie imminente de son deuxième album "Diamonds And Dancefloors", l'artiste a récemment proposé de nouvelles chansons comme "Everytime I Cry", "Maybe You're The problem" (agrémenté pour ce dernier d'un son et d'un clip très 80's), "Million Dollar Baby". Mais surtout, Ava Max a surpris son public en lui offrant le magnifique clip "Christmas Without You" dans la pure tradition des stars anglo-saxonnes consistant à sortir des albums ou chansons de Noël. Etonnant quand on sait que ce morceau date d'il y a déjà deux ans, jamais clippé auparavant, peut-être en raison du Covid. Paradoxalement, "Christmas Without You" est à la fois sophistiqué, élégant et sobre pour un titre mélancolique.

Ava Max y apparaît en longue robe rouge façon Jessica Rabbit derrière un décor hivernal féerique, fêtes de fin d'année oblige. La preuve : même la pochette du single reprenant le symbole asymétrique s'est parée des couleurs de Noël, blanches, rouges et vertes, tel une gourmandise de saison. Une façon aussi pour nous de vous souhaiter de belles fêtes de fin d'année pour vous remercier, tout simplement, de votre présence.

A bientôt pour de nouvelles chroniques...

Voir les commentaires

Film "Harvest Time" Neil Young 1971/2022

Publié le par Annie et Kristel

Evénement : Neil Young "Harvest Time" au Club de l'Etoile le dimanche 4 décembre 2022 de 20h30 à 22h40

A l'occasion du 50ème anniversaire de l'album mythique de Neil Young "Harvest" et dans la foulée de la sortie le 2 décembre 2022 du coffret collector de ce disque enrichi de nombreux bonus, célébrez cet événement en découvrant "Harvest Time" au cinéma.

Créé en 1971, ce docu-film d'une durée de 2h10 nous emmène dans un voyage intime à l'intérieur de l'album "Harvest" avec des performances et des répétitions inédites. En plus du film, cette projection comprend une introduction de Neil Young, enregistrée exclusivement pour le public des salles de cinéma, qui permet avec plaisir d'entendre Neil souligner l'importance d'Harvest 50 ans après sa sortie, et comment l'enregistrement de l'album ainsi que du long-métrage se sont réunis.

Pour les fans, soyez au rendez-vous lors d'une séance unique française après des projections dans d'autres pays, le dimanche 4 décembre 2022 de 20h30 à 22h40 au Club de l'Etoile 14 rue troyon 75017 Paris. Pour réserver vos places au tarif unique de 12 euros, vous pouvez téléphoner au 01 43 80 73 69 ou par internet au www.clubdeletoile.fr 

Enfin, pour ceux qui n'auraient pas la possibilité d'assister à cet événement, rassurez-vous, le docu-film est également inclus dans le coffret collector d'Harvest mais sans l'introduction de Neil Young. 

Enjoy...

Voir les commentaires

Biographies "Orelsan le Rimbaud du rap" Versus "Orelsan entre ombres et lumières" 2021

Publié le par Annie et Kristel

Pour notre retour, zoom sur deux biographies consacrées à Orelsan, "Le Rimbaud du rap" et "Entre ombres et lumières". Suivez le guide...

Aujourd'hui, place à une nouvelle thématique intitulée "Versus", que nous allons bien sûr abréger dans le futur en "VS". Elle nous permettra de comparer deux sujets similaires avec leurs ressemblances et leurs différences. Qui mieux qu'Orelsan, l'un des rappeurs préférés des Français, fort du succès de son album "Civilisation" récemment réédité en version ultime, dont nous vous parlons régulièrement sur le blog, afin d'inaugurer ce premier "Versus" par le biais de ses deux biographies sorties presque simultanément, "Orelsan le Rimbaud du rap" d'Alain Wodrascka (L'archipel) et "Orelsan entre ombres et lumières" d'Antoine Lucciardi (City) ?

"Orelsan le Rimbaud du rap" d'Alain Wodrascka (L'archipel) 2021

Cet ouvrage est la première biographie consacrée à Orelsan, parfaitement documentée, regorgeant d'anecdotes sur son enfance, sa famille. Elle revient sur tous les moments forts de sa carrière, mais aussi de sa vie personnelle sans pour autant être intrusive. Un livre presque parfait, professionnel, avec des comparaisons philosophiques étranges mais pertinentes, dont on pourra cependant reprocher à l'auteur Alain Wodrascka, pourtant habitué aux nombreuses biographies de musiciens français, de ne pas suffisamment évoquer, en dehors de Skread, la bande d'amis gravitant autour d'Orelsan, à commencer par Gringe et donc forcément les Casseurs Flowters, importants dans son parcours artistique. L'extravagant Deuklo, que les fans connaissent bien, n'a quand à lui droit qu'à quelques lignes. Dommage, notamment avec l'aventure "Comment c'est loin" qui aurait mérité un développement un peu plus fouillé et logiquement matière à réflexion. Cependant, "Le Rimbaud du rap" reste idéal pour celles et ceux qui souhaiteraient se familiariser avec l'univers d'Orelsan, recommandé dans les essentiels de l'émission musicale bien nommée "Basique" sur France 2.

"Orelsan entre ombres et lumières" d'Antoine Lucciardi (City)

Comme vous l'aurez deviné, place maintenant à la seconde biographie dédiée à Orelsan. "Entre ombres et lumières" est un livre déconcertant mais attachant. Véritable ovni, écrit par le metteur en scène, comédien et scénariste Antoine Lucciardi, déjà auteur d'ouvrages sur les séries "Game of thrones" et "Walking dead", son écriture oscille entre erreurs de noms (Omer Simpson au lieu d'Homer) et d'informations dont la plus grave, dès les premières pages, étant la date de naissance d'Orelsan alias Aurélien Cotentin qui serait né selon lui le 1er octobre 1982 alors qu'il s'agit en fait du 1er août de la même année. Une coquille réitérée une deuxième fois lorsque l'auteur parle de la venue au monde du rappeur de Caen à l'automne 1982. Aïe... D'accord, nous avons tous droit à l'erreur et à l'indulgence, étant dans notre cas auteures et blogueuses indépendantes, donc peu enclines à dénigrer ce qui a aussi été un long "travail de recherche et de nombreuses interviews inédites", mais on peut dire que cette lecture commençait mal. Alors, nous direz-vous, pourquoi chroniquer ce livre dans le cadre d'un "Versus", qui plus est ? Tout simplement parce qu'au delà de ces "boulettes", ce livre possède un charme que "Le Rimbaud du rap" n'a pas. Plus d'implication, d'explications sur les débuts d'Orelsan, leur contexte, la culture geek et hip-hop, et de reproductions de lyrics, notamment le virulent mais poignant "Suicide social", sans oublier (ce que nous soulignons avec plaisir) les potes, en particulier Deuklo que l'auteur apprécie. La vie privée d'Orelsan y est aussi évoquée mais toujours de façon discrète (un plus pour nous), Antoine Lucciardi respectant le souhait de l'artiste de préserver sa vie privée. "Entre ombres et lumières", une biographie plutôt réservée aux aficionados d'Orelsan qui sauront démêler avec aisance le vrai du faux tout en redécouvrant son parcours avec un regard nouveau, bienveillant bien qu'un peu critique.

Pour conclure, nous vous conseillons, si vous en avez la possibilité, de vous procurer ces deux ouvrages, variations autour du même thème, complémentaires comme les deux faces d'une même pièce. A noter qu'Orelsan est décidément sur tous les fronts, la partie 2 de son documentaire événement réalisée par son frère Clément avec des images exclusives, "Montre jamais ça à personne" venant d'être mis en ligne sur Amazon Prime. L'occasion idéale d'en apprendre davantage sur le rappeur made in Normandy en complément de ces biographies présentées ici...

Biographies "Orelsan le Rimbaud du rap" Versus "Orelsan entre ombres et lumières" 2021

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 20 > >>