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Exposition "Unzipped The Rolling Stones" au Stade Orange Vélodrome de Marseille 2021

Publié le par Annie et Kristel

Marseille est Stones. Vivez l'âme du Rock, depuis la ville rebelle...

Alors que nous sommes privés de culture et de concerts depuis un an, voilà enfin une bonne nouvelle qui redonnera le sourire à tous. L'exposition itinérante consacrée au mythique groupe de Rock les Rolling Stones, intitulée "Exhibitionism", lancée à Londres en 2016 change de nom, devient "Unzipped" en référence à la pochette de "Sticky Fingers" et s'installe dans la ville emblématique de Marseille, plus précisément au Stade Orange Vélodrome, du 10 juin au 5 septembre 2021. Il faut dire que ce lieu est le temple du football, mais aussi de la musique avec les concerts de Madonna, Pink Floyd, Paul McCartney, AC/DC et forcément des Rolling Stones, qui s'étaient produits dans la belle ville de Marseille en 1966, 1990, 2003 et en juin 2018 à l'occasion de leur dernier concert en France. Si vous êtes fans, préparez-vous...

Lors d'une conférence de presse en ligne, Philippe Manœuvre, journaliste Rock, fan des Stones, parrain de l'exposition, et Martin d'Argenlieu, directeur des Grands Projets Olympiques de Marseille, ont annoncé une exposition événement immersive considérablement remaniée, repensée, différente depuis sa présentation à Londres et New York.

L'exposition retracera à travers plus de 400 artefacts (costumes, décors de scène, instruments de musique, paroles manuscrites, affiches, visuels, pochettes de disques originales) l'histoire incroyable de ce groupe entré dans la légende, fondé en 1962. Treize salons seront occupés par l'exposition qui s'étendra sur 2000 m², entièrement redécorés et réaménagés. Ces espaces permettront aux visiteurs de découvrir l'univers des Rolling Stones.

Un salon sera entièrement consacré aux déclinaisons du célèbre et incontournable logo "Tongue And Lips", signature du groupe depuis les années 1970, dessiné par John Pasche, un jeune designer anglais pour 50 livres sterling. L'exposition proposera des scénographies iconiques : le modeste appartement que partageaient Mick Jagger, Keith Richards et Brian Jones à leurs débuts sur Edith Grove a été reproduit en grandeur nature à partir des photos d'archives et les souvenirs de la formation, là où ils vont apprendre les rudiments du blues et y construire leur mythe, leurs chansons, sans oublier le Studio Olympic de Londres qui permettra au groupe d'y enregistrer nombres de leurs classiques et où Jean-Luc Godard les filmera pendant la création de "Sympathy for the devil", agrémenté des instruments originaux des Stones et des images d'archives du cinéaste.

La visite se conclut en immersion dans le concert historique du groupe à La Havane, à Cuba, devant deux millions de spectateurs.

Mick Jagger, dans un court message en visioconférence, l'a promis, "Vous allez adorer" et les organisateurs n'ont pas exclu la possibilité d'une visite surprise des membres des Rolling Stones. Cependant, afin de respecter les protocoles sanitaires et pour limiter l'affluence, des créneaux de réservation ont été prévus afin que le nombre de visiteurs ne dépassent pas 200 par séance. L'exposition sera ouverte sept jours sur sept avec des nocturnes le vendredi.

Enfin, signalons également la sortie du catalogue de l'exposition "Unzipped" chez Flammarion, un accompagnement idéal de cet événement pour tous les aficionados des Pierres Qui Roulent, avec la présentation des artefacts par les musiciens, à paraître le 26 mai 2021.

Exposition "Unzipped The Rolling Stones" au Stade Orange Vélodrome de Marseille du 10 juin au 5 septembre 2021

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Film "Nowhere Boy" de Sam Taylor-Wood DVD Warner Bros 2011

Publié le par Annie et Kristel

John avant Lennon ou sa jeunesse entre la musique et son amitié avec Paul McCartney.

L'histoire : John Lennon a grandi dans une famille pleine de secrets. Élevé par sa tante Mimi, il retrouve à l'adolescence sa mère, Julia. Arrivé en âge de comprendre le mystère qui a déchiré ces deux sœurs, John veut les réconcilier. Une paix fragile s'installe, aussitôt ruinée par une tragédie. Mais sa mère a aussi légué à John un don précieux : la musique, grâce à laquelle ce jeune homme tourmenté va enfin trouver sa voie.

"Nowhere Boy" est un biopic retraçant les débuts des Beatles, en particulier à travers le parcours de John Lennon entouré de ses deux amis, George Harrison et surtout Paul McCartney. Basé sur les mémoires de Julia Baird, la belle-sœur de John Lennon, il est le premier long-métrage réalisé avec passion par Sam Taylor-Wood, qui n'avait alors à son actif que des courts-métrages expérimentaux dont "Love You More" primé par une Palme d'Or. Avant "Nowhere Boy", les films "Chapitre 27" avec Jared Leto et "The killing of John Lennon" d'Andrew Piddington, avaient déjà été consacrés à l'ex-Beatles sans pour autant traiter de sa période juvénile, avant qu'il n'intègre le groupe qui forgera sa renommée.

Sam Taylor-Wood a d'ailleurs reçu le soutien du réalisateur Anthony Minghella, disparu en 2008. "Nowhere Boy" lui est ainsi dédié. Pour parfaire le tout, le scénariste Matt Greenhalgh, à l'œuvre sur ce film, avait déjà collaboré à l'écriture d'un autre long-métrage musical avec "Control" d'Anton Corbijn, qui relatait la vie du chanteur Ian Curtis. L'un des défis de "Nowhere Boy" a été de reconstituer le Liverpool des années 50, peu de temps après la Seconde Guerre Mondiale. L'aspect final n'a cependant pas été gris, sombre, comme on aurait pu s'y attendre, mais élaboré afin de renvoyer directement vers la psychologie du jeune John Lennon.

La bande originale du film a de son côté été enregistrée dans les mythiques studios d'Abbey Road qui ont accueilli au cours des 60's plusieurs enregistrements d'albums des Beatles dont le fameux éponyme "Abbey Road". L'autre point positif de "Nowhere Boy" se caractérise par son casting, à commencer par Aaron Johnson qui a hérité du rôle de John Lennon, même si la ressemblance avec l'ex-Beatles n'est pas évidente. Mais la justesse de son interprétation d'un personnage si complexe avec ses failles, sa fragilité, son mal-être dans une existence où il ne parvient pas à trouver sa place, jusqu'à ce que la musique vienne illuminer son quotidien, apporte une force authentique au long-métrage.

Pour l'anecdote, Aaron Johnson a suivi une formation en amont du tournage afin de pouvoir assurer lui-même les passages musicaux. Il faut dire que Sam Taylor-Wood avait une idée très précise de l'acteur qu'elle voulait pour le rôle. En auditionnant Aaron, alors en plein tournage de "Kick-Ass", son allure, sa sensibilité, son phrasé emprunté à celui du musicien lui ont fait comprendre qu'elle venait de trouver son John Lennon. Une alchimie artistique ayant rejoint la réalité puisque Sam, devenue depuis Sam Taylor-Johnson, et Aaron se sont fiancés après le tournage, avant de se marier.

Seuls petits bémols dans cette composition presque parfaite : John Lennon avait les yeux marrons et non bleus comme c'est le cas dans "Nowhere Boy". De plus, Aaron Johnson, du haut de ses 20 ans, est en réalité plus âgé de 5 ans que son illustre personnage, John Lennon à 15 ans. Une excellente prestation qui lui a cependant permis de remporter l'Empire Award du jeune acteur.

 N'oublions pas les interprétations féminines remarquées de Kristin Scott Thomas, impeccables, dans le rôle de Mimi, la tante de John, et Anne-Marie Duff, qui campe Julia, la mère de celui-ci, auxquelles viennent s'ajouter deux des futurs membres des Fab Four, dont l'autre leader, Paul McCartney, incarné par Thomas Sangster ("Nanny McPhee", "Love Actually") et George Harrison, joué par Sam Bell dont c'était ici le premier film.

"Nowhere Boy", un biopic réussi sur une partie méconnue du parcours de John Lennon, avec un Aaron Johnson touchant. Le film nous permet de mieux comprendre la personnalité torturée du musicien entré depuis dans la légende, rebelle, toujours en quête de lui-même et du sens de sa vie, ainsi que la dualité John Lennon/Paul McCartney, si complémentaires dans leur créativité, que pourtant tout sépare déjà, excepté un drame similaire.

Un long-métrage intimiste, davantage centré sur la famille que la musique (le nom Beatles n'existant pas encore), ce que certains ont déploré, et se terminant bien trop vite, juste avant le départ des Fab Four pour Hambourg, là où tout va commencer.

A noter que "Nowhere Boy" est sorti aux USA le 8 octobre 2010, veille du 70ème anniversaire de John Lennon, devenu une source d'inspiration pour de nombreux autres musiciens, afin de lui rendre hommage. Malheureux hasard, une autre date comportant le chiffre 8 (8 décembre 1980), voyait disparaître ce grand artiste, épris de liberté et de paix, sauvagement assassiné par un "fan" qu'il avait déjà rencontré pour un autographe gentiment accordé, en toute confiance. John Lennon restera inoubliable par son charisme, ses mélodies, brillant pour l'éternité au firmament de la musique, loin d'un "Nowhere Boy".

Film "Nowhere Boy" de Sam Taylor-Wood DVD Warner Bros 2011

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