Album "Il suffit d'y croire" de Hoshi Jo & Co 2018
En pleine période d'éclipse de lune, de nuit des étoiles (également filantes), nous avons pensé que c'était le moment idéal pour chroniquer l'album de Hoshi "Il suffit d'y croire".
À 14 ans, Hoshi, de son vrai nom Mathilde Gerner, a fait le vœu en contemplant une étoile filante de réussir dans ce qui lui tient le plus à cœur: sa passion, la musique. Elle a donc pris le pseudo d'Hoshi, qui signifie étoile en japonais, pour y arriver. Et son vœu a été exaucé. Hoshi a tout pour nous plaire: les étoiles, son amour pour la culture japonaise, mangas compris, sans oublier le talent. Cette versaillaise de 21 ans a déjà un beau parcours. Sept ans de persévérance, d'ambition, de courage et d'espoir récompensés. Ses participations très remarquées dans "Rising Star", et "The voice" en 2014, lui ont permis de sortir un premier EP en 2017 "Comment je vais faire" (du nom de son tube) où figurent "Tout est gris" et "Parking sonne". Cette jeune auteure compositrice interprète a un caractère bien affirmé, et c'est d'ailleurs ce que nous apprécions chez elle. En effet, parce que la production du télé-crochet "The Voice" lui demandait de chanter "Le petit bal perdu" de Bourvil qui ne correspondait pas à son univers musical (elle est plus proche de Jacques Brel), Hoshi a préféré partir pour rester fidèle à son éthique. Une bonne décision puisque l'équipe de l'émission "Rising Star" a ensuite fait appel à elle. Cette force, cette rage et cette franchise se ressentent dans sa musique mais surtout dans sa voix au timbre si particulier, rauque, grave.
Ses textes sont également très personnels. Hoshi compose quelle que soit son humeur, triste ou joyeuse, fait plutôt rare pour un artiste qui préfère créer dans la mélancolie. Son album est à son image : authentique et plus que jamais influencé par la culture nippone avec sa coiffure, ses vêtements et même la pochette de son album où son nom est présenté comme un Obi (non, pas la ceinture traditionnelle japonaise éponyme), mais plutôt une bande de papier typique des imports de l'Empire du Soleil-Levant, que l'on retrouve notamment sur les jeux vidéos mais surtout les disques. Son aisance à jouer de divers instruments comme le piano dès l'âge de 6 ans et la guitare dès 14 ans grâce à la chanson "Zombie" du groupe Cranberries, véritable déclic pour elle, constituent une polyvalence et une qualité très appréciables.
Ce premier album suit donc le EP de 2017 avec 12 titres où l'amour et la séduction y tiennent une place prépondérante comme dans "Comment je vais faire", "Je vous trouve très beau" co-composé par Gaëtan Roussel de Louise Attaque, ou la déception dans "Femme à la mer" qui revient également avec ironie sur les ravages de l'alcool, et bien sûr l'autre grand titre de l'opus "Ta marinière".
Nous avons aimé ce côté naturel, sincère, touchant qui rendent Hoshi à la fois décidée et vulnérable.
Album "Il suffit d'y croire" de Hoshi 12 titres Jo & Co 2018