Minisérie "11.22.63" en DVD 2017
Faut-il changer le passé ?
C'est la question que se pose Jake Epping (excellent James Franco), professeur d'anglais à Lisbon Falls dans le Maine (la région de Stephen King, régulièrement évoquée dans ses livres). Un soir, Al Templeton (Chris Cooper), le patron du snack que Jake fréquente régulièrement depuis son divorce, lui apprend qu'il est atteint d'un cancer et que son restaurant renferme un secret: un portail temporel menant tout droit en 1960! Al l'a emprunté pour empêcher l'assassinat de John F.Kennedy, mais n'a pas pu continuer à cause de sa maladie causée par ses "voyages". Il confie alors une mission à Jake: changer le cours de l'histoire et faire en sorte que le Président Kennedy reste en vie. Mais pas seulement, car il faudra aussi éviter la guerre du Vietnam et tout ce qui en découlera pour les décennies à venir. Cependant, Jake n'avait pas prévu de tomber amoureux, ni des conséquences qu'engendreraient ses actions, ses choix du passé. N'est-il pas pire finalement de le modifier ?
11.22.63 est une minisérie de 8 épisodes, adaptée du roman éponyme de Stephen King (qui a donné le feu vert en la produisant), que nous attendions de découvrir avec impatience, comme toutes les adaptations de ses livres, d'ailleurs. Le résultat a largement été à la hauteur de nos attentes. Dès le premier épisode, le ton est donné. Nous nous retrouvons propulsées au cœur des années 60 parfaitement reconstituées, avec son insouciance, ses couleurs pastels, cette joie de vivre, mais aussi des problèmes bien plus graves comme le racisme ou les droits des femmes. Une époque où tout avait une saveur différente. L'autre point positif abordé, outre la mission du héros, est, comme dans tout bon sujet de voyage temporel semblable à la saga culte "Retour vers le futur" les problèmes liés aux changements intervenus dans le passé. Il n'est pas anodin de le changer. Chaque action a une conséquence, pas toujours positive.
James Franco, dans le rôle de Jake Epping, est complètement habité par son personnage et également très impliqué puisqu'il a réalisé un épisode à défaut de pouvoir la produire comme il le souhaitait au départ, les droits appartenant à J.J. Abrams, qu'on ne présente plus. Cette nouvelle incursion dans l'univers des séries, loin de "Freaks and geeks", a été si concluante pour James Franco qu'il a réitéré l'expérience avec "Deuce".
En conclusion, une minisérie presque parfaite à l'exception d'un rythme légèrement inégal, porté par un casting de choix et un sujet qui prête à réflexion.